Comment vivre avec un auteur (plus ou moins) sereinement
Vivre avec un auteur, ce n’est pas toujours une sinécure. En tant qu’épouse de l’un d’eux, je suis bien placée pour le savoir. Vous me connaissez peut-être très vaguement à travers les articles de mon mari. Je suis parfois évoquée pour illustrer un exemple. Parfois aussi, pour mon soutien ou ma patience dans ses projets, point sur lequel je reviendrais plus tard… Il arrive aussi que je serve d’inspiration pour ses articles. Et cette semaine, il m’a carrément demandé de l’écrire à sa place. Plutôt que de parler de ce que c’est que d’être un auteur qui vit en couple, ou en famille, il a décidé que ce serait intéressant d’aller directement à la source. (Lisez l’article: « 7 sources d’inspiration pour trouver l’idée de son livre« ) Ce n’est pas toujours simple de vivre avec un auteur. Peut-être que vous avez l’habitude. Peut-être que la personne dans votre vie est sur le point de se lancer dans l’écriture, ou de reprendre après un break… Que vous soyez sa femme, son mari, son enfant, son parent, son chien ou même son hamster, vous savez déjà sûrement que vous devez accepter certaines particularités de caractère, de disponibilité, ou d’attention. Mon mari écrit depuis que nous nous connaissons, je parle donc en connaissance de cause. Avec cet article, je m’adresse aux compagnons des écrivains, cette armée silencieuse, ces piliers d’endurance et de longanimité, avec ces quelques conseils qui vous aideront peut-être vous, et par conséquent, l’auteur aussi. Vivre avec un auteur en un mot Comme je le disais plus tôt, quand mon merveilleux époux a pour la première fois parlé de cet article et des conseils que je pourrais donner, le tout premier mot qui ait apparu en gros dans ma tête, en lumière néon clignotante, c’est le mot « PATIENCE ». Vous avez déjà dû l’entendre maintes fois, l’écriture, ce n’est ni facile ni rapide. L’auteur avec qui vous partagez votre vie travaille très sûrement sur un ouvrage qui va lui prendre du temps, le sien et le vôtre. Du temps en longueur, mais aussi sur votre quotidien et votre temps ensemble. Je me réveille très souvent avec un espace vide à côté de moi parce que mon mari s’est réveillé très tôt avec le cerveau en ébullition et s’est levé pour s’engouffrer dans le bureau. Le bureau c’est une sorte de trou noir dans notre vie, qui avale le temps et la disponibilité de mon mari avec une persévérance qui en devient presque admirable. Il y a déjà bien longtemps que j’ai accepté de partager mon mariage avec cette entité. Ça fait partie de notre vie, ça fait partie des obligations de l’écriture. C’est aussi cela vivre avec un auteur. M’arrive-t-il d’être jalouse ou possessive, voire carrément boudeuse ? Évidemment que oui ! Mais si je veux un époux épanoui, et de surcroît une vie de famille plus heureuse, je dois laisser de la place à cette entité, et je fais preuve de toute la patience que je peux trouver au fond de moi. Si vous vivez avec un auteur, vous devez accepter ces absences, voir même l’aider à créer du temps pour en avoir. Être écrivain, ça fait partie de la personne qu’il est, et aussi très probablement de la personne avec qui vous vivez, et il ne serait pas réaliste de lui demander de ne pas être cette personne à part entière. Soyez ferme Si vous avez lu le paragraphe précédent et si vous l’avez appliqué, félicitations, vous êtes très compréhensifs, et youpi, vous voilà avec un auteur heureux (du moins côté disponibilité). Mais attention, ça va dans les deux sens. Je ne pense pas que ce serait raisonnable de ne jamais voir la personne dans votre vie. Je pense que ce genre de chose doit être donnant, donnant. (Lisez l’article: « a href="https://ecrire-et-etre-l...