Into The Wind

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Into The Wind

Into The Wind, c'est le podcast des marins qui font des phrases. Dans Into The Wind, les marins prennent le temps de revenir sur leur parcours et se racontent au long cours, depuis leurs débuts et leurs galères jusqu'à la gloire et aux sommets des podiums... En explorant leurs trajectoires, Into The Wind cherche à comprendre comment se construisent ceux qui vont sur la mer en course, pour une journée, une semaine, un mois ou un trimestre, seul ou en équipage, en baie ou autour du monde. Les marins, hommes ou femmes, sont souvent de peu de mots. En leur donnant du temps et en les laissant parler, Into The Wind n'a qu'un objectif : prendre le large avec eux. Into The Wind est animé par Pierre-Yves Lautrou et produit par Tip & Shaft (http://www.tipandshaft.com), le média expert de la voile de compétition. Pour vous abonner, c'est ici : https://www.tipandshaft.com/abonnement Générique : In Closing - Days Past © Tip & Shaft 2018-2021, tous droits réservés. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  1. #107 Benjamin Schwartz, par les chemins de traverse

    -6 J

    #107 Benjamin Schwartz, par les chemins de traverse

    C'est l'histoire d'un marin très recherché, qui enchaîne embarquements et coups d'éclat, mais n'a pas vraiment suivi les voies d'accès traditionnelles à la voile de compétition. Né à Lyon dans une famille où personne ne pratique le bateau, c'est grâce à... son prof de judo qu'il découvre la voile en Méditerranée. C'est là qu'il va progressivement faire son trou et se spécialiser dans l'électronique et la navigation sur des bateaux de propriétaires, de plus en plus gros, tout en suivant des études en géologie à Lyon. En 2014, il embarque sur l'ex VOR 70 SFS avec Lionel Péan, qui sillonne en course toute la Grande Bleue. Deux ans et demi plus tard, début 2017, il tente sa chance et candidate chez Dongfeng : il participe à la campagne victorieuse de Charles Caudrelier et des siens dans la Volvo Ocean Race, en charge, dans l'équipe technique, de l'électronique. Cette fois c'est le grand bain, il a été repéré et est appelé par Spindrift, tandis que l'équipe Dongfeng l'encourage à assumer ses envies de Figaro, lui qui n'a jamais couru en solitaire. Il se jette à l'eau en 2019 et le bizuth explose sur la Solitaire avec une 6e place et même, du jamais vu, un titre de champion de France élite de course au large. Désormais installé à Lorient, son téléphone sonne de plus en plus souvent : tout en enchaînant les stand-by et les tentatives de Trophée Jules Verne avec Spindrift, il gagne le championnat d'Europe mixte de course au large avec Marie Riou, est recruté pour The Ocean Race Europe sur Corum, puis navigue à bord d'Holcim-PRB sur The Ocean Race, où il finit skipper après l'affaire Escoffier. Fin 2023, il doit participer à la Transat Jacques Vabre avec Nicolas Troussel, mais le sponsor finit par renoncer après un démâtage sur le Défi Azimut. En 2024, il découvre le Class40 avec Fabien Delahaye (1er et 2e sur la Normandy Channel Race et Québec Saint-Malo) et le duo Alberto Riva-Jean Marre (2e sur la Niji 40). Il intègre le team Gitana pour cet hiver, avant que le maxi-trimaran Edmond de Rothschild ne démâte à Gibraltar. Le téléphone sonne quelques jours plus tard et l'équipage de Sodebo le récupère pour le Trophée Jules Verne. Pour la saison prochaine, il n'a rien de prévu, pour le moment. Ça ne saurait durer... Diffusé le 15 novembre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    2 h 58 min
  2. #106 Yann Penfornis, une boîte pour la vie

    1 NOV.

    #106 Yann Penfornis, une boîte pour la vie

    Yann Penfornis, une seule boîte pour la vie Yann Penfornis, 58 ans, directeur général de Multiplast, est du genre carré et direct : quand il vous résume son parcours, il rappelle que sa trajectoire tient en 3 kilomètres, ceux qui séparent sa jeunesse vannetaise de ses bureaux au bord du golfe du Morbihan à la vue imprenable. Et quand il raconte sa vie, elle est d'abord rythmée par les mises à l'eau des bateaux qui sortent du chantier où il œuvre depuis plus de 32 ans. Petit dernier d'une famille de 7 enfants, avec un père marin au commerce sur les pétroliers, il découvre la voile comme tout le monde au bord de la mer ; mais lui plonge vite dedans et sait dès la seconde qu'il veut être architecte naval. Il part donc au fameux Southampton Institute qui a déjà vu passer, quelques années avant lui Vincent Lauriot Prévost, Marc Van Peteghem et Marc Lombard. Quand il sort de l'école, en 1989, il n'a qu'un objectif : être recruté chez Multiplast, créé en 1981 par Gilles Ollier et installé à Vannes en 1984, dont il peut admirer sur le parking les dernières productions comme Jet Services ou Elf Aquitaine. Après une première mission pour le défi français de Marc Pajot qui y fait construire son Class America, il entre chez Multiplast comme on entre en religion au printemps 1990 ; il y est depuis, nommé directeur général lorsque Gilles Ollier vend à Dominique Dubois, en 2009, puis resté aux commandes lorsque ce dernier a cédé à son tour l'entreprise à Damien Harlé et Jean-Denis Bargibant en 2022. En plus de trois décennies de présence, cet admirateur de Napoléon qui se reconnaît deux mentors - Gilles Ollier et Jean Maurel - a construit quelques-unes des plus belles machines de la voile de compétition. Parmi elles, Commodore Explorer, le vainqueur du premier Trophée Jules Verne (issu de Jet Services V), Club Med, Orange 2, Groupama 3 et 4, les MOD70, les VOR65, GItana XVII, la liste est longue... Des bateaux qui ont à peu près tout gagné, sauf deux courses : le Vendée Globe - et Yann Penfornis espère bien l'accrocher au palmarès de la boîte lors de cette édition - et la Coupe de l'America, pour laquelle Multiplast a construit 7 bateaux. Dans son bureau, la photo du pichet d'argent trône en bonne place... Diffusé le 1er novembre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    2 h 8 min
  3. #105 Gildas Mahé, toujours disponible

    18 OCT.

    #105 Gildas Mahé, toujours disponible

    En cette veille de Vendée Globe, on a trouvé une denrée rare : un marin français... qui n'a pas envie de faire le tour du monde en solitaire ! Trop long, trop dur, trop seul... Car Gildas Mahé - c'est lui - est d'abord un animal social, un coureur qui aime l'échange, l'équipage, le double. Trois mois tout seul enfermé dans un Imoca ? Pas pour lui ! Pourtant, à près de 50 ans (il les aura l'année prochaine), le Brestois a coché toutes les cases au fil d'une longue carrière,. Un parcours commencé dans les années 1980 par la voile légère : 10 années à enfiler les titres d'abord en Optimist (champion de France, vice-champion du monde par équipe) puis en 420 (titres français et européens, vice-champion du monde), avec une bande de copains qu'on retrouvera pour beaucoup au plus haut niveau aujourd'hui. Il n'ira pas plus loin dans la filière olympique et se dirige alors vers l'habitable en parallèle de ses études en Staps. Il touche à tout : Mini, Figaro en équipage, IRC, Mumm 30 et l'incroyable école du Tour de France à la voile qui bat son plein, entraîne au Pôle Finistère course au large... En 2005, il est embarqué par Thierry Chabagny sur le Tour de Bretagne à la voile, qu'ils gagnent. C'est "la victoire qui change tout", avec l'arrivée d'un sponsor et sa première Solitaire du Figaro en 2006. Il s'installe dans le top 10 du circuit et n'en repartira plus, ou presque, alternant période faste avec un partenaire et période de disette où il régate avec trois bouts de ficelle. La recherche de sponsors n'est pas son truc - "c'est toujours eux qui m'ont trouvé plus que l'inverse" - mais il ne pose jamais sac à terre, ou presque : régatier de haut vol et technicien hors pair, on vient toujours le chercher. Depuis toujours, il vit au jour le jour, sans trop planifier la suite. Son secret : "Être toujours disponible !" En 2018, malgré tout, il est choisi par Breizh Cola et va courir, chose exceptionnelle, quatre saisons sous les mêmes couleurs, c'est là qu'il réalisera ses meilleures saisons avec des podiums sur l'AG2R, la Solitaire et le championnat de France. Depuis 2023, il est passé en Class40 avec Achille Nebout, et le duo de figaristes truste les victoires (Québec-Saint-Malo et MedMax cette année). Pour la saison prochaine, est-il "disponible" ? Et non, il enchaîne une troisième saison à bord d'Amarris ! Mais on dirait que ça lui va bien... Diffusé le 18 octobre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    1 h 54 min
  4. #104 Éric Péron, un tour du monde pour toute une vie

    4 OCT.

    #104 Éric Péron, un tour du monde pour toute une vie

    Parfois il faut atteindre un certain âge pour comprendre pourquoi un projet s'impose à vous. C'est ce qui est arrivé à Eric Peron, quand il a décidé de se lancer dans la préparation de l'Arkea Ultim Challenge : tout à coup, il a compris qu'il rêvait de tour du monde depuis son enfance et le départ du deuxième Vendée Globe. Ce n'était pas forcément écrit : fils de voileux installés en Finistère - sa mère a rencontré son père en portant réclamation contre lui en régate ! - il plonge d'abord dans la régate en optimist, en 420 et en 470, jusqu'à rentrer en équipe de France. Mais le rêve olympique est inatteignable, alors le jeune Péron se lance en Figaro au mitan des années 2000, avec une première Transat AG2R en 2004, à 23 ans, puis une première Solitaire en 2006. Il va devenir un habitué de la classe, intégrant le team Skipper Macif, et multipliant les places d'honneur, en particulier sur la transat en double. Le figariste change de dimension en intégrant l'équipage de Dongfeng sur la Volvo Ocean Race 2014-2015 : il adore, et la petite graine d'un tour du monde en solo commence à grandir. Il revient au Figaro, multiplie les embarquements en Imoca et en Class40 sur des Transat Jacques Vabre (2015, 2017, 2019, 2021). Il pense même pouvoir s'aligner au départ du Vendée Globe, avant que son sponsor, en faillite, ne le plante et le laisse avec des dettes... Eric Péron raconte bien les hauts et les bas de la vie de skipper-entrepreneur - un statut endossé par contrainte, mais qu'il a appris à apprécier, alors il se lance en Ocean Fifty sur le Rhum 2022, et décide de s'aligner au départ de l'Arkea Ultim Challenge : "Ce projet, c'est toute ma vie", explique-t-il tout simplement. Une préparation commando et un sponsor arrivé quelques semaines plus tôt vont lui permettre d'aller au bout de son rêve. Comme tous ceux qui ont participé à l'épreuve, bouclée en 66 jours, il en revient marqué, physiquement et psychologiquement, et le raconte avec beaucoup de franchise, d'une voix douce, en cherchant parfois ses mots pour trouver le ton juste. Rien qui ne l'empêche de vouloir repartir à nouveau, et en Ultime si possible... Diffusé le 4 octobre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    2 h 10 min
  5. #103 Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot Prévost, quatre lettres et 40 ans d'architecture navale

    20 SEPT.

    #103 Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot Prévost, quatre lettres et 40 ans d'architecture navale

    Comment résumer en quelques lignes quatre décennies d'un duo d'amis devenus références de l'architecture navale ? Pas simple... Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot Prévost sont tous les deux parisiens d'origine, et naviguent en famille pendant les vacances dans les années 1960 et 1970, l'un en Méditerranée, l'autre en Bretagne. Ils se rencontrent à Southampton, à la fin des années 1970, où la formation en architecture navale n'est pas encore aussi réputée qu'aujourd’hui. Ils ne finiront pas leur cursus : ils rêvent déjà de simplicité, de légèreté, de multicoque, surtout - tout ce que n'offre pas encore l'école. S'ils prennent des chemins séparés pour leurs premiers jobs, Marc appelle Vincent quelques années plus tard pour dessiner un foiler de 50 pieds commandé par Vincent Lévy : Gérard Lambert sera le premier plan signé VPLP. On est en 1983, c'est le début d'une longue et prolifique carrière pour un sigle qui va entrer dans le langage commun de la voile. Van Pet' et Lauriot Prévost sont, au début, des spécialistes de la course (Poulain, Biscuits Cantreau), et sur trois coques. Mais très vite, ils se lancent dans la plaisance, sur deux coques, avec les Lagoon, qui seront construits à plusieurs milliers d'exemplaires. Ils gagnent la Route du Rhum avec Florence Arthaud et Pierre 1er en 1990, puis avec Laurent Bourgnon et Lionel Lemonchois, gagnent des Trophée Jules Verne, participent à l'Hydroptère, dessinent Groupama 3 et le maxi-trimaran Banque Populaire V, la liste est trop longue ! La Coupe de l'America, en 2010 - ils sont embarqués dans le défi américain et conçoivent USA 17, le trimaran de 90 pieds à aile rigide qui va l'emporter - emmène VPLP dans un autre monde : après la course et la plaisance, Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot Prévost s'intéressent au transport maritime et aux bateaux de travail, en ayant très tôt l'intuition que l'expertise de la course pouvait servir dans le monde de la marine marchande. Un transfert de technologie illustré par le lancement en 2023 de Canopée, un roulier de 120 mètres de long, propulsé par des ailes rigides, conçu par le cabinet. Entre-temps, il y aura eu les Imoca avec Guillaume Verdier et des victoires dans toutes les courses dont le Vendée Globe, des Ultims, des Ocean Fifty, le Figaro 3... En 2021, les deux copains de Southampton mesurent ensemble qu'il est temps de passer progressivement la main à la nouvelle génération d'une agence qui emploie près d'une quarantaine de personnes. Pas de regrets, l'histoire est belle. Jamais d'engueulades ? "Si, comme dans un couple ! (...) Mais ce qu'on n'a jamais perdu, c'est la confiance l'un envers l'autre". Diffusé le 20 septembre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    2 h 31 min
  6. #102 Armel Tripon, patience et résilience

    6 SEPT.

    #102 Armel Tripon, patience et résilience

    Armel Tripon, 49 ans, a une qualité majeure pour un marin : avec lui, ce n'est jamais fini. Plusieurs fois, il aurait pu renoncer, mais cela ne lui est pas souvent arrivé. "Tant que le plaisir d'aller sur l'eau est là...", résume de ce ton calme et tranquille dont il semble ne jamais se départir. Nantais pur beurre mais pas voileux, il a la révélation de la mer à l'approche du bac, sur le Muscadet des copains. Pas très passionné par les études, il rentre à 20 ans aux Glénans, où il apprend tout : la navigation et le bricolage sur les bateaux. Il y fait une rencontre marquante : Erwan Le Roux, avec qui il s'intéresse progressivement aux Minis. Il tente sa chance sur la Mini 2001 en série, qu'il abandonne, et embraye sur 2003, qu'il remporte ! Il trouve un sponsor dans la foulée, se lance dans le grand bain du Figaro : de longues et dures années d'apprentissage, au goût parfois amer. Après sept saisons, il bascule en Class40 aux côtés de Fabrice Amedeo, où il retrouve le plaisir, et, surtout, travaille à un viel objectif : le Vendée Globe.Il monte le projet Imagine, sur l'ex Groupe Bel, décroche une incroyable quatrième place sur le Rhum 2014, mais se fait débarquer quelques jours plus tard ! Jamais mort, il rebondit ensuite en Multi50, attiré par son ami Erwan Le Roux, enchaîne les podiums avant de revenir en vainqueur sur le Rhum 2018 sur Chocolat Réauté En même temps, il a relancé un projet Imoca avec L'Occitane, sur un bateau qui marque les esprits, le premier scow sur plan Maniard. La machine est démoniaque mais manque de préparation, il boucle son premier Vendée Globe en onzième position, loin du potentiel de son embarcation. Et, à peine arrivé, le bateau est vendu par le sponsor... Armel Tripon n'a qu'une idée : remonter un projet pour le Vendée Globe 2024. ce sera un plan VPLP, sistership de Malizia, construit avec du carbone déclassé par l'aéronautique et qui portera les couleurs de l'association Les P't**s Doudous. Le projet prend du retard, le bateau sera mis à l'eau début 2025 et l'objectif est désormais le Vendée Globe 2028. En attendant, il remonte avec son équipe de fidèle, un projet Ocean Fifty, sur l'ancien bateau de Lalou Roucayrol. Trois mois avant la Jacques Vabre 2021, il démâte, mais parvient à être au départ et à monter sur le podium ; puis il chavire en avril 2022, 6 mois avant la Route du Rhum, dont il prend là aussi le départ pour se classer 5e. Armel Tripon ? Jamais mort, on vous dit. Diffusé le 6 septembre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    1 h 53 min
  7. #101 Virginie et François Nivelleau, toute une vie pour la Coupe

    23 AOÛT

    #101 Virginie et François Nivelleau, toute une vie pour la Coupe

    Si vous n'êtes pas un habitué des arcanes de la Coupe de l'America, leur nom ne vous dira rien. Et pourtant, Virginie et François Nivelleau sont des piliers de l'épreuve depuis près de 35 ans ! Leur histoire débute à Marseille, où ils se rencontrent... le jour du bac, à 17 ans. Ils ne se quitteront plus : études de maths puis d'architecture navale, régates, premier bureau d'études, ils font tout ensemble. Ils se spécialisent dans les études en soufflerie sur les voiles et les gréements et collaborent avec Marc Pajot pour la coupe de 1992 à San Diego. Dès 1995, toujours avec l'équipe de Pajot, ils développent  une technologie qui permet de mesurer la forme des voiles via une caméra installée en tête de mât, d'abord en différé puis en direct. Ils sont repérés par les Kiwis, qui viennent de remporter la Coupe et déménagent à Auckland. Ils gagneront avec la dream team all black (Brad Butterworth, Tom Schnackenberg, Russell Coutts...) leur première aiguière d'argent. Ils suivent Coutts chez Alinghi pour trois éditions, dont deux victorieuses (2003, 2007), et font évoluer leur expertise : pour l'édition 2010, ils s'installent à San Diego pour suivre le défi américain pour le compte d'Alinghi. S'ils sont effectivement des "espions", ce sont des espions capables d'interpréter les images qu'ils capturent et de fournir des synthèses précieuses pour le defender - ils iront jusqu'à redessiner des foils... Ils ne seront pas de l'édition 2013 à San Francisco, mais mèneront ce job de "recon", comme on dit désormais dans le jargon de la Coupe, lors des éditions 2017 et 2021, de nouveau pour Team New Zealand, avec deux nouvelles victoires à la clé. Pour l'édition 2024, ils passent chez Luna Rossa, mais le boulot a changé : c'est désormais l'organisation qui fournit des milliers d'images de chaque défi, que les analystes décortiquent ensuite. A 67 et 68 ans, après 9 participations et 5 victoires, la passion des Nivelleau pour la Coupe de l'America ne faiblit pas, et ils sont partants pour la prochaine ! Diffusé le 23 août 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    1 h 46 min
  8. [REDIFFUSION] - #55 Jeanne Grégoire - Un été de coaches

    16 AOÛT

    [REDIFFUSION] - #55 Jeanne Grégoire - Un été de coaches

    Chaque vendredi du 26 juillet au 16 août Tip & Shaft vous propose sa traditionnelle série estivale Un Été de Coaches, en hommage à tous ceux et toutes celles qui passent des heures sur l'eau sur un semi-rigide et en salle de débriefing, avec la rediffusion de quatre épisodes d'Into The Wind. Vous pourrez ainsi (ré)écouter vendredi 26 juillet Christian Le Pape, puis Philippe Presti le 2 août, Tanguy Leglatin le 9 août et Jeanne Grégoire le 16 août. -- C'est l'un des jobs les plus en vue du monde de la voile de compétition : la direction du Pôle Finistère course au large de Port-la-Forêt, l'usine à champions où sont passés - entre autres - Michel Desjoyeaux, Franck Cammas et nombre de vainqueurs de la Solitaire du Figaro, de la Route du Rhum et du Vendée Globe. Une "institution", selon ses propres dires, dont la patronne est Jeanne Grégoire, 45 ans, qui a succédé en juin 2021 à Christian Le Pape, cofondateur du pôle, à sa tête durant trois décennies. Rien ne prédestinait, pourtant, la petite Jeanne, née à Paris, élevée dans l'Aisne, à se tourner vers la mer. Mais un stage aux Glénans, à 18 ans, chamboule sa prépa Sciences Po en cours - "une révélation". De stagiaire elle devient bénévole puis monitrice et enchaîne les diplômes (Brevet d'Etat, BPPV). Dans la foulée, son chemin croise celui de la Mini Transat en 1999 et elle se jette dans le grand bain, terminant 8e de l'édition 2001 - "une confirmation, j'étais à ma place". Quelques semaines plus tard, début 2002, la ministe est admise à Porlaf, comme on appelle déjà le Pôle Finistère course au large, et se lance dans le Figaro. Douze saisons denses s'annoncent - interrompues par la naissance de sa fille en 2009 -, qui vont transformer la voileuse en athlète de haut niveau : Jeanne Grégoire va enchaîner les podiums sur la Transat AG2R avec Gérald Véniard, décrochant également en 2008 une 5e place sur la Solitaire, ce qui reste, à ce jour, la meilleure performance pour une femme dans l'épreuve. Skipper du Figaro Banque Populaire de 2005 à 2012, elle rêvait de s'aligner sur le Vendée Globe, mais la banque de la voile lui préféra Armel Le Céac'h - "Je suis arrivée trop tôt", résume-t-elle sans amertume. Au mitan des années 2010, elle commence ses premières piges de coach, et y prend vite goût. Dès 2015, Christian Le Pape lui demande d'accompagner les figaristes de Porlaf : son regard, son expérience et sa légitimité font mouche. Elle s'impose dans le paysage du pôle, d'autant qu'elle a complété sa formation à l'Ecole nationale de voile, et c'est en 2019, au départ de la Transat Jacques Vabre, qu'un coureur pose franchement la question de l'avenir à Christian Le Pape, qui bute sur la recherche de son successeur. Dix-huit mois plus tard, le boss du pôle part en vacances avant de prendre sa retraite et de laisser officiellement les rênes du pôle à Jeanne Grégoire. Et alors, madame la directrice, ces premiers mois ? La réponse fuse, toute simple : "Je me régale !" Diffusé le 22 avril 2022 Rediffusé le 16 août 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    2 h 11 min
5
sur 5
32 notes

À propos

Into The Wind, c'est le podcast des marins qui font des phrases. Dans Into The Wind, les marins prennent le temps de revenir sur leur parcours et se racontent au long cours, depuis leurs débuts et leurs galères jusqu'à la gloire et aux sommets des podiums... En explorant leurs trajectoires, Into The Wind cherche à comprendre comment se construisent ceux qui vont sur la mer en course, pour une journée, une semaine, un mois ou un trimestre, seul ou en équipage, en baie ou autour du monde. Les marins, hommes ou femmes, sont souvent de peu de mots. En leur donnant du temps et en les laissant parler, Into The Wind n'a qu'un objectif : prendre le large avec eux. Into The Wind est animé par Pierre-Yves Lautrou et produit par Tip & Shaft (http://www.tipandshaft.com), le média expert de la voile de compétition. Pour vous abonner, c'est ici : https://www.tipandshaft.com/abonnement Générique : In Closing - Days Past © Tip & Shaft 2018-2021, tous droits réservés. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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