Blast - L’édito de Denis Robert

Blast - L’édito de Denis Robert

Découvrez les éditos de Denis Robert au format podcast. Bienvenue sur les podcasts de Blast, le souffle de l’info. Un média indépendant créé pour redonner du souffle à l'information. Blast vous propose un autre regard sur l'actualité à travers des reportages, des décryptages, des enquêtes et des entretiens que nous avons décidé de convertir ici en podcast. Notre ambition, devenir votre média de référence et ainsi peser dans la bataille de l’information qui s'annonce et qui sera décisive. BLAST est financé exclusivement par ses abonnés et donateurs. Nous avons besoin de VOUS pour continuer : https://www.blast-info.fr/soutenir

  1. Esprit de Charlie, où es-tu ?

    JAN 22

    Esprit de Charlie, où es-tu ?

    « Si j’avais su que j’aurais un jour une histoire, je l’aurais choisie, j’aurais vécu avec plus de soin pour la faire belle et vraie en vue de me plaire. Maintenant, c’est trop tard » : Denis Robert cite Marguerite Duras en exergue de son édito de janvier pour mieux s’interroger sur le sens de ce que nous entreprenons à Blast, dans les médias… et sur la planète. Duras, mais aussi Cavanna et David Lynch. On avance en eau trouble, poussé par ces esprits sereins. Comment retrouver une vie tranquille ? Comment surmonter les fractures post Charlie? Comment lutter contre la montée du nazisme et des fake news (qui avancent ensemble)? L'édito brasse large et remonte au 11 septembre 2001, moment de bascule, pour très vite arriver aux attentats de 2015 et à Charlie. En être ou pas. Telle était et est toujours la question. Un édito assez sombre mais pas cafardeux, car à la fin, l’ami de la bande à Charlie Hebdo, biberonné par Choron and cie, nous livre un rayon d’optimisme : « La bataille va être rude, mais rien n’est perdu même si les vents contraire soufflent fort. Entre eux et nous, il y a la réalité du terrain. Je pense qu’ils s’en foutent de la réalité. Les 70 ou 80 000 morts de Gaza, comme le comptabilise cette semaine la revue scientifique The Lancet ne les préoccupe pas. L’histoire de la Palestine non plus. Ils ne voient rien, aveuglés qu’ils sont par leur croyance et leur esprit belliqueux. Il faut tenir bon, revenir au réel toujours. Et avoir confiance en l’avenir. Il est imprévisible. Tout peut arriver et le meilleur n’est pas à exclure. » Allez salut, et vive Blast.

    29 min
  2. Bolloré, Arnault, etc : La guerre de l'info s'aggrave, Blast en 1ère ligne

    11/28/2024

    Bolloré, Arnault, etc : La guerre de l'info s'aggrave, Blast en 1ère ligne

    Chaque soutien à Blast est une force pour pour continuer à participer à cette guerre de l’information. Car, même si on n’est pas belliqueux, face à la désinformation orchestrée par les médias d’extrême droite et à leur infusion dans le paysage, c’est vraiment de guerre qu’il s’agit. On l’a vu avec l’élection de Trump. Twitter, les réseaux sociaux, les youtubeurs fachos, Fox news : tout un réseau de petits et de grands soldats de la désinformation se sont mis au service du président orange. Comme beaucoup de grand média ont joué la carte faisandée de la fausse neutralité, la situation est devenue catastrophique. La première des raisons est la défaite cuisante du journalisme. Dans tous les États où Trump a gagné, ses électeurs n’ont pas eu accès à une information libre et indépendante. L’extrême droite dispose de ressources financières considérables, et elle véhicule une information orientée. Elle assomme nos cerveaux fatigués de propagande réactionnaire, inégalitaire, distillant un venin raciste. Quand j’ai vu cette semaine que Bolloré, Arnault et neuf autres milliardaires ou millionnaires rachetaient l’ESJ, la plus vieille école de journalisme de Paris avec une publicité vantant une formation de référence, une modernisation ambitieuse, l’excellence de son enseignement… j’ai cru à un gag, à une pure fake new. Et bien non, ces gens-là poussés par les médias de leurs maitres, du JDD de Bolloré au Figaro de Dassault, des Échos de Bernard Arnault à BFM de Saadé veulent inventer « l’avenir du journalisme ». C’est super flippant. Ils ont l’argent, les profs, j’imagine déjà Pascal Praud en rombière d’honneur et Philipe De Villiers en conférencier ultime. Ils ont le programme – pas d’autres alternatives que le libéralisme et la lutte contre l’immigration. Ils ont leurs candidats, disons de Le Pen à Attal. Pourquoi rachètent-ils cette école ? Posons-nous sérieusement la question. Pour nous envoyer un message. Ne plus s’emmerder avec des empêcheurs de penser en rond. Ils fabriquent leurs petits soldats de la bavasse et du papier aimablement torché. C’est du circuit court. On laisse pousser. On forme. On récolte. On envoie sur les écrans. Et ça remplit nos temps de cerveau disponible. Et bien à Blast, on n’en veut pas de ces journalistes déformés. On pose la règle que jamais on n’en embauchera. On préfère et de loin ceux qui viennent d’ailleurs. Ceux qui empêchent de penser en rond. Nous ne sommes pas des militants. Nous sommes des journalistes avec pour seule ambition de mettre un peu de mesure et de rationalité dans un univers saturé de boniments, de racolage, de haines recuites et de passions identitaires.

    10 min
  3. La vérité prend du temps, la révéler peut coûter très cher

    11/01/2024

    La vérité prend du temps, la révéler peut coûter très cher

    Dans un monde idéal avec une campagne de dons et d’abonnements idéale, il faudrait que nous ayons les moyens de créer, après trois ans d’existence, un pool enquête qui soit comme une machine de guerre dont l’information est la munition. La principale raison pour laquelle l’extrême droite, avec la complicité de l’Élysée, est aux portes du pouvoir tient à cette question. Quelle information nourrit l’imaginaire et les consciences du plus grand nombre ? Comme dans Dune, le roman de science fiction de Frank Herbert, les armées qui nous font face et tiennent le territoire sont suréquipées, gavées du fric des milliardaires et diffusent leur propagande politique à jet continu. On l’a vu pour Gaza. On l’a vu sur la guerre en Ukraine. On l’a vu pour la lente dérive qui voudrait que Macron soit centriste, que le RN ne soit plus un parti d’extrême droite, ou que tous ceux qui soutiennent la cause des Palestiniens deviennent des terroristes. C’est une folie, un inversement de réalité. C’est une guerre des mots et une résistance à mener face à la novlangue qui voit des antisémites et des gauchistes partout. C’est une guerre des mots et donc une guerre de l’information. "Celui qui contrôle l’épice contrôle l’univers", annonce Frank Herbert au début de Dune. "Celui qui contrôle l'information contrôle l’univers" lui répond ici Denis Robert qui ajoute: « la vérité prend du temps, la révéler coute des ronds ». Merci de nous soutenir et de partager cette vidéo.

    11 min
  4. Guerre de l'information : Blast ne cédera jamais aux menaces et aux pressions

    10/18/2024

    Guerre de l'information : Blast ne cédera jamais aux menaces et aux pressions

    Il y a vingt ans, Patrick Lelay, le PDG de TF1, avait énoncé son credo : « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible ». Aujourd’hui les marques ont toujours la main, mais les nouveaux oligarques ont tous un dessein politique. Ils préfèrent Marine Le Pen à n’importe quelle figure de gauche. Et les médias dominants sont à leur service. Contre la dota, Blast résiste. Berthold Brecht a dit « Qui ne connaît la vérité n'est qu'un imbécile. Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge, celui-là est un criminel ». La vérité, le mensonge. Le sens des mots. Le journalisme. Les engrenages dans lesquels on se laisse prendre. "Je me suis donné beaucoup de mal pour en arriver à cet instant. Je voudrais évoquer ici, dans cet édito d’automne, le cas assez dramatique, liberticide et in fine invraisemblable des programmes de CNEWS tous les matins, en particulier une émission qui a pour nom Morandini Live. » balance notre éditorialiste. Tout ça pour ça? Oui absolument. Jean Marc Morandini. Son cas est intéressant, car cet homme-là est le maillon faible d’une histoire qui parviendra peut-être, avec le temps, à ébranler l’édifice qu’il supporte et à faire trembler la main qui le nourrit... Edito coup de poing de Denis Robert en réaction aux attaques violentes, outrancières et injustes proférées contre Blast et ses journalistes et chroniqueurs sur le traitement de la guerre au Moyen-Orient.

    29 min
  5. Face à l'extrême droite, le rempart, ce sont les vrais journalistes

    07/10/2024

    Face à l'extrême droite, le rempart, ce sont les vrais journalistes

    « La marée monte, mais elle n'est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter et, par conséquent, notre victoire n'est que différée » L’autrice de cette citation, sans s’en rendre compte, sans doute occupée à imposer ses vues, double la négation et le refus, ce qui a tendance à l’annuler. En multipliant les « mais », elle parvient à parler pour ne rien dire. Et à nous laisser face à un vide inquiétant. Mais il reste une petite musique que les esprits faibles vont interpréter comme une prédiction. Le pays a failli sombrer, coulé par cette marée noire, mais il s’est relevé. Cette citation est de Marine Le Pen leader du Rassemblement national, fille de Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, parti qui a changé de patronyme dans la perspective des élections que nous venons de vivre. A part l’éviction du père qui sentait un peu la vieille chaussette, rien n’a vraiment changé dans le nouveau FN, baptisé RN, y compris dans les individus composant ce parti d’extrême droite. Oui d’extrême droite. Car comme le précise le conseil d’État, l’attitude hostile du RN envers les contre-pouvoirs et l’État de Droit (en particulier le Conseil constitutionnel mais aussi les juges), les attaques répétées contre les traités et conventions internationales et plus généralement toutes les lois protégeant nos droits et libertés, le fait de placer la préférence nationale au cœur de son projet politique, classe ce parti à l’extrême droite de l’échiquier politique. Malgré Bolloré, Europe 1, le JDD et Hanouna, il faut le dire et le marteler, car les mots ont du sens : Le RN est un parti d’extrême droite, au même titre que Reconquête ou tous les groupuscules de fachos qui gravitent dans cette sphère nationaliste, autoritaire et raciste. Le Front national, devenu Rassemblement national, ses militants et ses références idéologiques inscrivent le parti aujourd’hui ripoliné par Jordan Bardella dans la filiation directe de l’extrême droite française la plus moisie. La stratégie patiemment élaborée par les officiers traitants autour de Marine Le Pen, les Tanguy, Chenu, Leggeri et cie, a failli fonctionner et c’est un petit miracle de la voir échouer… » : Ainsi commence l’édito sur les chapeaux de roue de Denis Robert…

    28 min
  6. La France au bord du gouffre RN : « Réveillez-vous m***e ! »

    07/03/2024

    La France au bord du gouffre RN : « Réveillez-vous m***e ! »

    Nelson Mandela ouvre l’édito par cette citation : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends » « On est tous fatigué et tendu et je n’ai pas spécialement envie de me lancer dans un édito à rallonge pour finir par vous dire que rien n’est perdu, qu’on ne sait pas comment vont voter les abstentionnistes ou que des législatives c’est différent des européennes. En gros, tous ceux qui font les malins à la télé ben font les malins, mais n’en savent pas plus que vous et moi. On navigue à vue. Et d’ailleurs j’espère que les gens ne regardent pas trop la télé parce que ça peut rendre fou et aveugle… » démarre Denis Robert avant de poser ses valises entre télévisions poubelles, hystérie de plateaux, injures racistes et manipulations autour de l’antisémitisme. Il développe les enquêtes faites à Blast sur l’hypothèse d’un vote massif pour l’extrême droite aux législatives : quel est le rôle des animateurs télés ? des apprentis sorciers politicards ? Comment va réagir l’armée ? La police ? La magistrature ? L’édito y répond pour chuter sur la citation d’entrée et sur la proposition de Mandela : « Je n’ai pas très envie d’apprendre à vivre dans un pays où les noirs et les arabes, les musulmans et les homos, les journalistes et les travailleurs sociaux, les punks à chien et les rappeurs, les enfants africains ou franco-algériens seront ostracisés, relégués, moqués, enfermés ou noyés en Méditerranée. Je n’ai pas envie de voir Hanouna dire la messe tous les soirs à 20 heures ou Thierry Mariani diriger le quai d’Orsay. Je n’ai pas envie de vivre dans un pays où un robot de 28 ans prénommé Jordan se retrouve à Matignon. J’aurais trop l’impression de vivre dans un roman d’Asimov en pire, car ses robots à lui ne pouvaient pas nuire à l’humanité. » Et un cri du cœur : « Réveillez- vous m***e ! » Vous pouvez commander les t-shirts de Christophe Dettinger ici : https://www.yaplusqua.org/dilemme-de-... Télécharger le livre de Sébastien Fontenelle « Macron et l’extrême droite » là (Attention le lien est opérationnel jusqu’au 14 juillet. https://boutique.massot.com/ebook/978... Pour les enquêtes podcast tribunes cités dans l’édito connectez-vous sur le site de Blast là : https://www.blast-info.fr/ Et pour vous abonner ou faire des dons c’est ici Allez salut (et déconnez pas)

    26 min
  7. Macron/RN : Les vrais extrêmes contre le nouveau front populaire

    06/17/2024

    Macron/RN : Les vrais extrêmes contre le nouveau front populaire

    « Il reste encore quelques vagues lueurs d’espoir dans cet abattoir barbare connu autrefois sous le nom d’humanité. Il était une de ces lueurs » dit un personnage du « Grand Budapest Hotel », le film de Wes Anderson. Ici, dans ce grand cloaque médiatique qui nous pompe les neurones chaque jour, les médias indépendants sont comme un refuge et un dernier espace de liberté, écrit Denis Robert qui signe ici un édito coup de poing. Il remonte le fil de notre histoire politique jusqu’aux accords de Munich et septembre 1938 pour trouver l’inspiration chez Winston Churchill. Et il achève son propos avec Noam Chomsky qui a si bien su analyser l’importance des médias dans l’aliénation des foules et la main-mise des multinationales. Entre temps, il adresse un ultime message à notre président dissolvant : « Monsieur Macron, cela fait maintenant sept ans que je vous subis, que je vous écoute, que je cherche à vous trouver des excuses, vous êtes resté ici trop longtemps pour le bien que vous avez pu faire et pour les malheurs que vous nous avez amené. Je sais que vous ne voulez pas démissionner mais partez, je vous en prie, qu’on en finisse avec vous. ». Cette adresse au chef de l’État a été lui a été inspiré par l’Histoire anglaise. Quand Neville Chamberlain s’est adressé piteusement aux députés anglais après que l’Allemagne ait agressé la Pologne en mai 1940, un député conservateur, Leopold Amery, journaliste et alpiniste, avait pointé du doigt son premier ministre en le suppliant de partir. La citation exacte fut " Vous êtes resté ici trop longtemps pour le bien que vous avez pu faire. Partez, vous dis-je, et qu'on en finisse avec vous. Pour l'amour de Dieu, partez ! ". Lui-même reprenait une citation d’Oliver Cromwel, le fondateur du premier gouvernement anglais trois cent ans plus tôt. En politique, tout est souvent une question d’héritage, de plagiat, de filiation et de trahison…

    35 min

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