Le Nouvel Esprit Public

Philippe Meyer
Le Nouvel Esprit Public

Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

  1. 📣 L­e Nouvel Esprit Public présente Bienvenue Dans l'Ascenseur social - Avec mon bac technique je n’étais pas prédestiné à diriger la MAIF

    1 GIỜ TRƯỚC

    📣 L­e Nouvel Esprit Public présente Bienvenue Dans l'Ascenseur social - Avec mon bac technique je n’étais pas prédestiné à diriger la MAIF

    Retrouvez l’ensemble des épisodes du podcast Bienvenue Dans l'Ascenseur social - Réussir en partant de 0, ils et elles racontent... de Anne Cécile Sarfati ici [S2 TEMOIGNAGE 4] - Avec mon bac technique, je n’étais pas prédestiné à diriger la MAIF Dans cet épisode, Anne Cécile Sarfati rencontre Pascal Demurger, directeur général du groupe MAIF. Né à Rouen dans une famille modeste, il revient sur une adolescence marquée par des difficultés scolaires et un manque de perspectives, jusqu’à un déclic en BTS qui le pousse à viser l’ENA, malgré un retard académique et des doutes personnels très importants. Soutenu par des mentors et animé par une volonté de ne pas décevoir son entourage, il surmonte les barrières sociales et culturelles pour accéder à des responsabilités majeures. Aujourd’hui, à la tête de la MAIF, il raconte comment il a transformé son style de management, passant d’un modèle vertical à un leadership basé sur la confiance et les valeurs mutualistes. En mettant l’éthique au cœur de la performance, il prouve qu’une entreprise peut réussir tout en restant fidèle à ses engagements. Un témoignage puissant sur la résilience, l’importance des rencontres, et la nécessité de croire en ses capacités pour redéfinir son propre destin. Bienvenue dans l’Ascenseur est un podcast de Actually. Interview par Anne-Cécile Sarfati Montage par Studio Milim Musique et mixage par Kevin O’Leary

    39 phút
  2. 6 NGÀY TRƯỚC

    Le nouveau gouvernement et nos institutions / Syrie : une crise partout expliquée mais jamais prévue

    Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 15 décembre 2024. Avec cette semaine : - Jean-Louis Bourlanges, essayiste.- David Djaïz, entrepreneur et essayiste.- Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.- Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LE NOUVEAU GOUVERNEMENT ET NOS INSTITUTIONS Six mois après la dissolution de l’Assemblée nationale, la France, plongée dans une incertitude politique sans précédent, se trouve divisée en trois blocs. Pour l’historien Marc Lazare, nous nous trouvons dans « une crise politique claire et nette, […] mais pas une crise institutionnelle, « de régime », comme nous l'avons vécue en 1958 ». La chute du gouvernement Barnier début décembre après une motion de censure votée à la fois par le Nouveau Front Populaire et par le Rassemblement National, a abouti à la nomination comme Premier ministre de François Bayrou, qui ne faisait pas mystère de sa conviction que son tour était venu d’occuper l’hôtel Matignon … Le chef de l’État, après avoir d’abord proposé par téléphone au président du MoDem la deuxième place du nouveau gouvernement l’a reçu et a cédé devant la possibilité d’un blocage et d’une rupture avec son principal allié. Le centriste préconise un gouvernement « large et central », avec des « réformistes, de gauche, du centre et de droite, républicains, hors extrêmes ». Il pourrait bénéficier, du moins dans un premier temps, de la bienveillance de Marine Le Pen, qu’il a toujours traitée comme représentante d’un mouvement concourant à l’expression du suffrage, jusqu’à lui donner son parrainage pour la présidentielle de 2022, ou à prendre sa défense lors du procès des assistants du Front National (et du Rassemblement National) au Parlement européen. Si de la gauche au RN, tout le monde loue sa capacité au « compromis », François Bayrou n’a qu’un groupe parlementaire plus restreint que celui de Michel Barnier (36 députés Modem contre 47 Les Républicains), un « socle commun » pas plus large (et même moindre si les LR se retirent), des Français qui ne veulent pas de lui (seuls 4% souhaitaient un Premier ministre issu du camp présidentiel) et un procès en appel prévu courant 2025 dans l’affaire des emplois fictifs au Parlement européen. La France insoumise a promis une nouvelle motion de censure immédiate, le Parti socialiste déclare rester dans l'opposition, le Rassemblement National affirme qu'il n'y aura « pas de censure a priori » et Les Républicains réclament des « garanties » pour rester au gouvernement. Selon le récent sondage Ipsos sur les fractures françaises 86 % des Français n'ont pas confiance dans les partis politiques. Alors que sa cote de popularité a chuté, Emmanuel Macron s’apprête à perdre son parti, Renaissance, au profit de Gabriel Attal. Si le Premier ministre qu’il vient de nommer tombe à nouveau, c’est lui qui se retrouvera en première ligne, seul. SYRIE : UNE CRISE PARTOUT EXPLIQUÉE, MAIS JAMAIS PRÉVUE. Tous les services de renseignement ont été pris par surprise par la rapidité de l'effondrement, en douze jours seulement, de la dictature syrienne au pouvoir depuis 1970. Bachar el-Assad et sa famille se trouvent désormais à Moscou où ils ont obtenu l’asile politique auprès des autorités russes. En 2015, c’est l’appui militaire de l’armée russe qui, face aux forces islamistes, avait permis à Damas de reprendre progressivement le contrôle d’une grande partie du pays. Cette année, malgré quelques interventions aériennes pour bombarder des rebelles dans le nord-ouest du pays, l’armée russe n’a presque pas agi pour sauver le régime de Damas. Pour Téhéran, la chute d’Assad marque également un revers majeur : depuis la guerre civile, le pouvoir iranien avait dépêché sans relâche ses conseillers militaires et factions armées pour soutenir le pouvoir syrien, tandis que la Syrie jouait un rôle de relais décisif pour l’approvisionnement en armes du Hezbollah libanais, financé par l’Iran. En quatorze mois, depuis le 7 octobre 2023, l'Iran a perdu son « corridor d'influence » allant de Téhéran à Beyrouth, en passant par l'Irak, la Syrie et le sud d'Israël. Ne lui reste que les Houthis du Yémen. Bien que voisine de la Syrie, la Turquie ne s’attendait pas non plus à la chute aussi rapide du président syrien. Partageant avec la Syrie plus de 900 kilomètres de frontière, la Turquie est devenue en 13 ans une terre d’asile pour 4 millions de réfugiés syriens et une partie de son opposition, comme l’Armée nationale syrienne. Entraînée par des conseillers militaires turcs durant les 10 dernières années, elle s’est jointe au Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) pour faire tomber le régime syrien. Une occasion pour le président Erdogan de sécuriser sa frontière, de renvoyer le plus possible de réfugiés syriens chez eux et de neutraliser des factions kurdes syriennes, dominées par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK turc), ainsi que les milices de Daesh présentes dans le désert syrien. Peu après l’annonce de la chute de Bachar Al Assad, le 8 décembre, l’armée israélienne s’est emparée sans résistance du versant syrien du Golan, une montagne située à cheval entre Israël, le sud de la Syrie et le Liban, ainsi que de la zone démilitarisée qui fait tampon avec la Syrie. Au nord du pays, 900 soldats américains se trouvent toujours stationnés depuis la guerre contre l'État Islamique (EI). Ils y protègent notamment les Kurdes. Durant l’été 2024, les Nations-unies et le commandement central des Etats-Unis avaient alerté sur la montée en puissance de l’EI depuis les attaques du 7 octobre 2023 contre Israël, avec un niveau de violence jamais vu depuis la chute du « califat » en 2019. Les Etats-Unis et leurs alliés veulent empêcher que la prise de Damas par les rebelles de HTC renforce l’EI. L’ombre du jihadisme plane encore sur la Syrie et le risque existe que les Syriens aient échangé la proie pour l'ombre … Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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    Censure : à quoi ont joué gouvernement et partis ? / La Syrie sous pression

    Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 6 décembre 2024. Avec cette semaine : - Nicolas Baverez, essayiste et avocat.- Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.- Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.- Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. CENSURE : À QUOI ONT JOUÉ GOUVERNEMENT ET PARTIS ? L’Assemblée nationale a adopté mercredi soir une motion de censure par 331 voix, la majorité absolue étant de 289 voix, en réponse au déclenchement de l’article 49.3. Le gouvernement Barnier, le plus éphémère de la Ve République est tombé, moins de trois mois après sa nomination. Une première depuis 1962. « Le Premier ministre a remis jeudi la démission de son gouvernement au président de la République qui en a pris acte », a fait savoir l’Élysée. Au préalable, le Premier ministre avait assumé d’engager une phase de négociation avec les formations qui acceptaient d’entrer dans le jeu. Il était difficile de satisfaire les différents partis compte tenu de leurs différentes lignes rouges : tandis que le Rassemblement national (RN) ne voulait pas que le prochain budget lèse les classes populaires, Les Républicains refusaient d'augmenter les impôts, le Nouveau Front populaire (NFP) réclamait des impôts supplémentaires pour les plus riches et pas de nouvelle loi immigration, les macronistes exigeaient que les allégements de charges accordés aux entreprises ne soient pas remis en cause. Plus Michel Barnier lâchait de concessions pour dissuader les parlementaires de faire tomber son gouvernement, plus ils en rajoutaient. Pour s'acheter la grâce de Marine Le Pen, il s'est résigné à réduire les prix de l'électricité et à raboter l'aide médicale proposée aux sans-papiers. Mais elle a exigé ensuite que les médicaments soient mieux remboursés et que les pensions de retraite soient encore plus revalorisées. Sous la pression, le gouvernement est allé jusqu'à revenir sur la baisse du taux de remboursement des médicaments en 2025, l'une des dernières demandes de Marine Le Pen. Insuffisant, tant les exigences du RN semblaient s'échelonner à mesure que l'exécutif se montrait prêt à des concessions. La cheffe de file des députés RN espère s'être adressée en priorité à son électorat favorable à la chute de l'exécutif, mais elle prend le risque d'abandonner sa posture de parti de gouvernement dans sa conquête de nouveaux électeurs. En censurant, l'extrême droite a pris le risque d'affaiblir sa posture dans une partie de l'opinion, notamment chez les retraités et les catégories supérieures diplômées, inquiets d'une forme d'instabilité. Selon un sondage de l'Ifop publié le 28 novembre, 53 % des électeurs souhaitaient que la censure soit votée contre le gouvernement. La France est désormais sans budget, sans gouvernement, sans majorité à l'Assemblée nationale et dirigée par un président impopulaire. Jeudi soir, Emmanuel Macron a annoncé la nomination prochaine d’un nouveau Premier ministre à la tête d’un gouvernement d’intérêt général excluant le RN et LFI, et il a assuré qu’il exercerait son mandat jusqu’à son terme constitutionnel. LA SYRIE SOUS PRESSION En quelques jours, les rebelles islamistes syriens se sont emparés de plus de territoire dans le nord-ouest de la Syrie qu'en treize ans de guerre civile. Depuis le 27 novembre, le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham et les factions rebelles alliées, a mis la main sur Alep, la deuxième ville la plus importante de Syrie. Il a ensuite pris Hama avec, en ligne de mire, la capitale, Damas. Même si elles ne sont pas majoritaires, certaines formations de rebelles proches d’Ankara participent à l’offensive d’Alep. Parmi elles, l’Armée nationale syrienne, un groupement d’une dizaine de factions, sans réelle unité idéologique mais partageant des sentiments très antikurdes et réunies par la Turquie depuis 2017. Alors que l’armée syrienne s’est débandée, le président Bachar el-Assad a promis d'utiliser la « force » pour éradiquer le « terrorisme ». Jusqu’à présent, le régime syrien n’a tenu qu’en raison de l’aide de ses trois alliés : l’Iran, le Hezbollah et la Russie. Les djihadistes ont saisi le moment où le camp pro-iranien est affaibli par les coups que lui a portés Israël à Gaza, au Liban, et en Syrie. Israël, inquiet de voir le mouvement armé libanais développer avec l’appui logistique de l’Iran une plate-forme pour faire passer du matériel militaire et des hommes vers ses bastions au Liban, frappe librement ses ennemis en Syrie. Toutefois, le gouvernement israélien ne cherche pas à faire tomber le régime de Bachar : il lui suffit de pouvoir frapper à sa guise les installations du Hezbollah et de ses alliés en Syrie. La Russie, elle, occupée par sa guerre en Ukraine, n’a plus les mêmes ressources financières et humaines qu’au milieu des années 2010 à consacrer au soutien de Bachar el-Assad. Compliquant la donne géopolitique, la rébellion, et ses factions à la solde d’Ankara, s’est emparé de Tall, une localité sous contrôle kurde, près de la frontière turque. La fulgurante offensive rebelle sur Alep met en lumière l’isolement et les faiblesses du régime de Damas avec lequel Recep Tayyip Erdogan et son gouvernement cherchent depuis deux ans, en vain, à négocier une normalisation diplomatique. Le président syrien a exigé à chaque étape des discussions le retrait des troupes turques dans le nord du pays et l’arrêt de la collaboration avec l’opposition syrienne. Deux termes qui ont toujours été non négociables côté turc. Avec le redéploiement de troupes russes sur le front ukrainien, le pouvoir turc espère lancer, comme il l’a annoncé à plusieurs reprises, une nouvelle offensive militaire dans le nord de la Syrie contre les forces kurdes. L’un des objectifs d’Ankara est également d’organiser le retour des quelque trois millions de réfugiés syriens que le pays accueille sur son territoire. En élargissant la zone contrôlée par les rebelles, Ankara espère augmenter ses chances d’accélérer le mouvement. Dans un communiqué conjoint, les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé à la « désescalade » en Syrie. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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    Le PS peut-il s’affranchir ? / La situation en Ukraine

    Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 29 novembre 2024. Avec cette semaine : - Nicolas Baverez, essayiste et avocat.- Jean-Louis Bourlanges, essayiste.- Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. LE PS PEUT-IL S’AFFRANCHIR ? Le prochain congrès du PS devrait avoir lieu au printemps 2025. Elu depuis 2018, Olivier Faure remettra son mandat de premier secrétaire en jeu. Sa gouvernance est contestée par ceux qui lui reprochent de coller au pas et aux humeurs de Jean-Luc Mélenchon et d’avoir réduit le PS à une annexe de La France insoumise au lieu de profiter de la force acquise lors des européennes et même des législatives pour être en mesure de faire émerger un candidat socialiste présidentiable. Les partisans du député de Seine et Marne plaident pour la survie, à tout prix, de l’union de la gauche, tout en menant à l’Assemblée une bataille larvée contre LFI pour obtenir le leadership de la gauche. Un combat rendu possible par le retour en force des socialistes à l'Assemblée : les troupes du patron du groupe socialiste à l'Assemblée, Boris Vallaud, comptent 66 parlementaires, contre 71 mélenchonistes. Cette crise entre le PS et LFI a éclaté au grand jour après la proposition de pacte de « non-censure » évoqué dimanche dernier sur France Inter par Boris Vallaud qui a proposé à « tous les présidents de groupes du Sénat et de l'Assemblée de l'arc républicain de poser la question des conditions d'une non-censure ». Il a, en outre, dit vouloir « reprendre le fil » de ce que « les groupes du Nouveau Front populaire » à l'Assemblée et au Sénat avaient « commencé à faire à la mi-août en disant "nous sommes prêts à des compromis texte par texte, nous sommes prêts à discuter des priorités de politique budgétaire" ». « Le PS cherche des alliés. Mais ça sera sans LFI », a assuré Jean-Luc Mélenchon, accusant le PS de « tendre la main » au-delà de la gauche. La mésentente affichée entre LFI et le PS est également apparue à propos d’une proposition de loi déposée le 19 novembre, à l'initiative du député « insoumis » du Nord Ugo Bernalicis, qui vise à « abroger le délit d’apologie du terrorisme du code pénal ». Ce délit, créé par une loi de 2014, consiste à « présenter ou commenter favorablement soit le terrorisme en général, soit des actes terroristes déjà commis ». Bernard Cazeneuve avait défendu ce texte comme « nécessaire » face à « la stratégie médiatique » des groupes djihadistes et au fait qu'« Internet offre aux thèses les plus extrêmes une caisse de résonance démultipliée ». L'objectif consiste selon la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, à cantonner à nouveau l'apologie du terrorisme au droit de la presse afin de garantir « la liberté d'expression ». La proposition a suscité une vague de critiques. A gauche le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a jugé qu'il suffisait en la matière d'affiner « la définition » du délit « pour en éviter les dérives ». Plus clairement, le patron des députés PS, Boris Vallaud, a affirmé ne pas soutenir « la proposition de LFI ». LA SITUATION EN UKRAINE Après des mois de refus, le 17 novembre, les Etats-Unis ont donné aux Ukrainiens le feu vert pour frapper la Russie en profondeur avec leurs missiles balistiques sol-sol d’une portée allant jusqu’à 300 kilomètres. Washington a justifié cette autorisation par le récent déploiement de soldats nord-coréens dans la région frontalière russe de Koursk. Alors que le conflit passait le cap des 1.000 jours, le 19 novembre, Kyiv a frappé un poste de commandement russe dans la région de Koursk. En réponse, le président russe a annoncé l’adoption d’une nouvelle doctrine nucléaire qui élargit la possibilité d'un recours à l'arme atomique en cas d'attaque « massive » par un pays non nucléaire mais soutenu par une puissance nucléaire. Une référence claire à l'Ukraine et aux États-Unis. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne ont dénoncé « une rhétorique irresponsable » de la part de la Russie. Alors que la Russie pousse son avantage sur la ligne de front, en s’emparant de territoires, dans l’est du pays, à une rapidité inédite, les Etats-Unis ont annoncé, le 20 novembre, que pour aider l’Ukraine à freiner l’avancée des Russes, ils allaient fournir à Kyiv des « mines antipersonnel non-persistantes », c'est-à-dire équipées d'un dispositif d'autodestruction ou d'autodésactivation. Une mesure dénoncée non seulement par la Russie, et jugée « désastreuse » par la Campagne internationale pour interdire les mines, une organisation qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1997. L’Ukraine est aujourd’hui le pays le plus miné au monde, avec 23 % de son territoire pollué par des mines terrestres et des munitions non explosées, indiquait dans un rapport en octobre, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le 21 novembre Vladimir Poutine a déclaré que Moscou « avait lancé un nouveau missile balistique de portée intermédiaire sur l'Ukraine, en réponse à l'utilisation récente par ce pays d'armes américaines et britanniques pour frapper plus en profondeur » le territoire russe. Il a précisé que l'engin était un nouveau type de missile balistique hypersonique baptisé « Orechnik » - « noisetier », en russe -, dans sa « configuration dénucléarisée ». Le tir a visé un « site du complexe militaro-industriel ukrainien » dans la ville de Dnipro, a-t-il ajouté. C’est une première dans l’histoire du nucléaire militaire. Il n’était pas chargé – d’où l’absence d’explosion au sol –, mais, avec un tel tir, les Russes ont franchi un pas dans l’escalade avec les Occidentaux. Face aux risques importants de méprise, donc de riposte et d’escalade nucléaire, la Russie a indiqué avoir prévenu les Etats-Unis de son tir. Une annonce confirmée par Washington. Face aux nouvelles menaces du président russe, qui prévient qu'il pourrait désormais les frapper directement, les Occidentaux hésitent, vis-à-vis de l'Ukraine, entre un soutien réitéré mais assorti de limites (Joe Biden), des promesses verbales (Otan, France, Royaume-Uni et Suède), et la « prudence » (Allemagne). Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

    1 giờ 7 phút

Người Dẫn & Khách Mời

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Giới Thiệu

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