8 episodes

J’ai découvert un jour dans un dépôt-vente grâce à mon père, un petit livre de poche, un peu usé mais en parfait état. J’aime bien les vieux livres, mais il faut qu’ils soient esthétiques. Celui-là l’était.
Ce vieux livre du XIVème siècle, aujourd’hui considéré comme le livre le plus édité après la Bible, c’est l’Imitation de Jésus-Christ, de Thomas a. Kempis, traduit par Pierre Corneille en vers.
Ce livre est une dévotion moderne, et pourrait bien apporter des réponses à ceux qui sont en quête de sens aujourd’hui en 2021.

Devotio Moderna : Toutes les semaines, 5mn de dévotion pour se recentrer sur Dieu‪.‬ Jean-Samuel HUCK

    • Religion & Spirituality

J’ai découvert un jour dans un dépôt-vente grâce à mon père, un petit livre de poche, un peu usé mais en parfait état. J’aime bien les vieux livres, mais il faut qu’ils soient esthétiques. Celui-là l’était.
Ce vieux livre du XIVème siècle, aujourd’hui considéré comme le livre le plus édité après la Bible, c’est l’Imitation de Jésus-Christ, de Thomas a. Kempis, traduit par Pierre Corneille en vers.
Ce livre est une dévotion moderne, et pourrait bien apporter des réponses à ceux qui sont en quête de sens aujourd’hui en 2021.

    Devotio Moderna - Ep.8 : Qu'il faut renoncer à soi-même et à toutes sortes de convoitises. 1/1

    Devotio Moderna - Ep.8 : Qu'il faut renoncer à soi-même et à toutes sortes de convoitises. 1/1

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 3, Chapitre 32. 1/1



    Qu'il faut renoncer à soi-même et à toutes sortes de convoitises.

    CHERCHE la liberté comme un bonheur suprême ;
    Mais souviens-toi, mon fils, de cette vérité,
    Qu'il te faut renoncer tout à fait à toi-même,
    Ou tu n’obtiendras point d’entière liberté.

    CEUX qui pensent ici posséder quelque chose
    La possèdent bien moins qu'ils n’en sont possédés ;
    Et ceux dont l’'amour-propre en leur faveur dispose
    Sont autant de captifs par eux-mêmes gardés.

    LES appétits des sens ne font que des esclaves ;
    La curiosité comme eux à ses liens,
    Et plus grands coureurs ne courent qu'aux entraves
    Que jettent sous leurs pas les charmes des faux biens.

    Ils recherchent partout les douceurs passagères
    plus que ce qui conduit jusqu'à l'éternité ;
    Et souvent pour tout but ils se font des chimères,
    Qui n’ont pour fondement que l'instabilité.

    Hors ce qui vient de moi, tout passe, tout s'envole ;
    Tout en son vrai néant aussitôt se résout ;
    Et pour te dire tout d'une seule parole,
    Quitte tout, mon enfant, et tu trouveras tout.

    Tu trouveras la paix, quittant la convoitise,
    C'est ce que fortement il te faut concevoir :
    Du ciel en ces deux mots la science est comprise ;
    Qui les pratique entend tout ce qu’il faut savoir.

    — OUI, leur pratique est ma félicité,
    Mais, Seigneur, d'un seul jour elle n'est pas l'ouvrage,
    Ni de ces jeux dont la facilité
    Amuse des enfants l'esprit faible et volage,
    Et suit leur imbécilité,

    DE ces deux mots le précieux effet
    Demande bien du temps, bien des soins, bien des veilles;
    Et ces deux traits forment le grand portrait
    De tout ce que le cloître enfante de merveilles
    Dans son état le plus parfait.

    — IL est vrai, des parfaits c'est la sublime voie ;
    Mais quand je te la montre, en dois-tu perdre cœur?
    Ne dois-tu pas plutôt t'y porter avec joie,
    Ou du moins soupirer après un tel bonheur ?

    AH ! si je te voyais en venir à ce terme,
    Que l'amour-propre en toi fût bien déraciné,
    Que sous mes volontés tu demeurasses ferme,
    Et sous celle du Père à qui je t'ai donné!

    ALORS tu me plairais, et le cours de ta vie
    Serait d'autant plus doux que tu serais soumis :
    De mille vrais plaisirs tu la verrais suivie,
    Et s'écouler en paix entre mille ennemis.

    Mais il te reste encore à quitter bien des choses
    Que si tu ne me peux résigner tout à fait,
    Tu n'acquerras jamais ce que tu te proposes,
    Jamais de tes désirs tu n'obtiendras l'effet.

    VEUX-tu mettre en ta main la solide richesse ?
    Achète de la mienne un or tout enflammé :
    Je veux dire, mon fils, la céleste sagesse,
    Qui foule aux pieds ces biens dont le monde est charmé

    PRÉFÈRE ses trésors à l’humaine prudence,
    À tout ce qu'elle prend pour son plus digne emploi,
    À tout ce que sur terre il est de complaisance,
    À tout ce que toi-même en peux avoir pour toi,

    PRÉFÈRE, encore un coup, ce qu'on méprise au monde
    À tout ce que son choix a le plus ennobli,
    Puisque cette sagesse en vrais biens si féconde
    Y traîne dans l’opprobre et presque dans l'oubli,

    ELLE ne s’enfle point aussi de ces pensées
    Que la vanité pousse en sa propre faveur,
    Et voit avec dédain ces ardeurs empressées
    Dont la soif des honneurs entretient la ferveur.

    BEAUCOUP en font sonner l'estime ambitieuse,
    Qui montrent par leur vie en faire peu d'état ;
    Et tu la peux nommer la perle précieuse
    Qui cache à beaucoup d'yeux son véritable éclat.

    • 4 min
    Devotio Moderna - Ep.7 : Du mépris de toutes les créatures pour s’élever au créateur 1/1

    Devotio Moderna - Ep.7 : Du mépris de toutes les créatures pour s’élever au créateur 1/1

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 3, Chapitre 31. 1/1

    Du mépris de toutes les créatures pour s’élever au créateur

    Musique DappyTKeys Piano Worship / Alone With God: 3 Hour Peaceful & Relaxation Music | Christian Meditation Music | Holy Spirit Music

    https://youtu.be/kYyP_cD-PNI // https://www.youtube.com/channel/UCWbmr_ERQ-gEO3FzRQsxjQw



    SEIGNEUR, si jusqu'ici tu m'as fait mille grâces -  Il n’est pas temps que tu t'en lasses :

    J’ai besoin d'un secours encor bien plus puissant - Puisqu'il faut m'élever par-dessus la nature,

    Et prendre un vol si haut, qu'aucune créature - N'ait pour moi rien d'embarrassant.

    A cet heureux effort en vain je me dispose : - Tant qu'ici-bas la moindre chose

    Vers ses faibles attraits saura me ravaler,- - L'imperceptible joug d'une indigne contrainte

    Ne me permettra point cette liberté sainte - Qui jusqu'à toi nous fait voler.

    Ton David à ce vol ne voulait point d'obstacle,

    Et te demandait ce miracle,

    Lorsque dans ses ennuis il tenait ce propos :

    « Qui pourra me donner des ailes de colombe,

    Et du milieu des maux sous qui mon Cœur succombe

    Je volerai jusqu'au repos ? »

    CET oiseau du vrai calme est le portrait visible ;

    On ne voit rien de si paisible

    Que la simplicité que nous peignent ses YEUX :

    On ne voit rien de libre à l'égal d'un vrai zèle,

    Qui sans rien désirer s’élève à tire-d’aile

    Au-dessus de tous ces bas lieux. .

    IL faut donc pleinement s'abandonner soi-même,

    S'arracher à tout ce qu'on aime,

    Pousser jusques au ciel des transports plus qu’humains,

    Et bien considérer quels sont les avantages

    Que l’auteur souverain a sur tous les ouvrages

    Qu'ont daigné façonner ses mains.

    SANS ce détachement, sans cette haute extase,

    L'âme que ton amour embrase |

    Ne peut en liberté goûter tes entretiens :

    Peu savent en effet contempler tes mystères,

    Mais peu forment aussi ces mépris salutaires

    De toutes sortes de faux biens.

    AINSI l’homme a besoin que ta bonté suprême,

    L'élevant par-dessus lui-même,

    Prodigue en sa faveur son trésor infini ;

    Qu'un excès de ta grâce en esprit le ravisse,

    Et de tout autre objet tellement l'affranchisse,

    Qu'à toi seul il demeure uni.

    À moins que jusque-là l'enlève ainsi ton aide,

    Quoi qu'il sache, quoi qu'il possède

    Tout n'est pas de grand poids ; tout ne lui sert de rien :

    Il rampe et rampera toujours faible et débile,

    S'il peut s'imaginer rien de grand ou d'utile

    Que l'immense et souverain bien.

    TOUT ce qui n'est point Dieu n'est point digne d'estime,

    et son prix le plus légitime,

    Comme enfin ce n'est rien, c'est d'être À rien compté :

    Vous le savez, dévots que la grâce illumine ;

    Votre doctrine aussi de toute autre doctrine

    Diffère bien en dignité.

    SA noblesse est bien autre :et comme l'influence

    De la suprême intelligence

    Par un sacré canal d'en haut la fait couler,

    Ce qu'à l'esprit humain en peut donner l'étude,

    Ce qu'en peut acquérir la longue inquiétude,

    Ne la peut jamais égaler.

    LE bien de contempler ce que les cieux admirent

    Est un bien où plusieurs aspirent,

    Et que de tout leur cœur ils voudraient obtenir ;

    Mais ils suivent si mal la route nécessaire,

    Que souvent ils ne font que ce qu'il faudrait faire

    Pour éviter d'y parvenir.

    LE trop d'abaissement vers les objets sensibles

    Fait des obstacles invincibles,

    Comme le trop de soin des marques du dehors ;

    Et la sévérité la mieux étudiée,

    Si l'âme n'est en soi la plus mortifiée,

    Ne sert qu'au supplice du corps.

    (maximum de caractères)

    • 6 min
    Devotio Moderna - Ep. 6: Comment il faut demander le secours de Dieu 6/6

    Devotio Moderna - Ep. 6: Comment il faut demander le secours de Dieu 6/6

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 3, Chapitre 30. 6/6

    Comment il faut demander le secours de Dieu.

    Musique libre de droits.



    SI tu peux bien juger de ma sévérité,

    Si tu peux sans nuage en voir la vérité,

    Les coups les plus perçants d'une longue infortune

    N'auront rien qui t'abatte, et rien qui t'importune :

    Loin de t'en attrister, de meilleurs sentiments,

    Ne t'y feront voir lieu que de remercîments,

    Ne t'y feront voir lieu que de pleine allégresse ;

    Dans cette dureté tu verras ma tendresse,

    Et réduiras ta joie à cet unique point,

    Que ma faveur t'afflige et ne t'épargne point.

    TEL que jadis pour moi fut l'amour de mon Père,

    Tel est encor le mien pour qui cherche à me plaire,

    Et tel était celui qu'autrefois je promis

    A ce troupeau choisi de mes plus chers amis :

    Cependant, tu le sais, je les livrai sur terre

    Aux cruelles fureurs d'une implacable guerre,

    A d'éternels combats, à d'éternels dangers,

    Et non pas aux douceurs des plaisirs passagers.

    Je les envoyai tous au mépris, à l'injure,

    Et non à ces honneurs qui flattent la nature,

    Non à l'oisiveté, mais à de longs travaux,

    Et je les plongeai tous dans ces gouffres de maux,

    Afin que leur amère et rude expérience

    Les enrichît des fruits que fait la patience.

    SOUVIENS-toi donc, mon fils, de ces instructions,

    Sitôt que tu te vois dans les afflictions.

    • 1 min
    Devotio Moderna - Ep. 5: Comment il faut demander le secours de Dieu 5/6

    Devotio Moderna - Ep. 5: Comment il faut demander le secours de Dieu 5/6

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 3, Chapitre 30. 5/6

    Comment il faut demander le secours de Dieu.

    Musique libre de droits.





    QUELQUE grâce sur toi qu'il m'ait plu de répandre,

    Je puis, quand il me plaît, te l'ôter et la rendre.

    Quelques dons que j'accorde à tes plus doux souhaits,

    Ils sont encore à moi quand les ai faits :

    Je te donne du mien quand ce bonheur t'arrive,

    Et ne prends point du tien alors que je t'en prive.

    Ces biens, ces mêmes biens, après t'être donnés,

    Font part de mes trésors dont ils sont émanés,

    Et leur perfection tirant de moi son être,

    Quand je t'en fais jouir, j'en suis encor le maître.

    TOUT est à moi, mon fils, tout vient, tout part de moi ;

    Reçois tout de ma main sans chagrin, sans effroi ;

    Si je te fais traîner un destin misérable,

    Si je te fais languir sous l'ennui qui t'accable,

    Ne perds sous ce fardeau patience ni cœur :

    Je puis en un moment ranimer ta langueur ;

    Je puis mettre une borne aux maux que je t'envoie,

    Et changer tout leur poids en des sujets de joie ;

    Mais je suis toujours juste en te traitant ainsi,

    Toujours digne de gloire, et j'en attends aussi :

    Et soit que je t'élève ou que je te ravale,

    Je veux d'un sort divers une louange égale.

    • 1 min
    Devotio Moderna - Ep. 4: Comment il faut demander le secours de Dieu 4/6

    Devotio Moderna - Ep. 4: Comment il faut demander le secours de Dieu 4/6

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 3, Chapitre 30. 4/6

    Comment il faut demander le secours de Dieu.

    Musique libre de droits.



    NON, tout n'est pas perdu pour quelque contre-temps

    Pour quelque effet contraire à ce que tu prétends :

    Tu ne dois pas juger suivant ce qu'en présume

    Le premier sentiment d'une telle amertume,

    Ni de quelque côté que viennent tes malheurs,

    Toi-même aveuglément t'obstiner aux douleurs,

    Comme si d'en sortir toute espérance éteinte

    Abandonnait ton âme à leur mortelle atteinte.

    NE te répute pas tout à fait délaissé,

    Bien que pour quelque temps je t'y laisse enfoncé,

    Bien que pour quelque temps tu sentes retirées

    Ces consolations de toi si désirées.

    Ainsi ta fermeté s'éprouve beaucoup mieux,

    Et c'est ainsi qu'on passe au royaume des cieux ;

    Le chemin est plus sûr, plus il est difficile ;

    Et pour quiconque m'aime, il est bien plus utile

    Qu'il se voie exercé par quelques déplaisirs,

    Que si l'effet partout secondait ses désirs.

    JE lis du haut du ciel jusque dans ta pensée ;

    Je vois jusqu'à quel point ton âme est oppressée,

    Et juge avantageux qu'elle soit quelquefois

    Sans aucune douceur au milieu de ses croix,

    De peur qu'un bon succès ne t'enfle et ne t'élève

    Jusqu'à t'attribuer ce que ma main achève,

    Jusqu'à te plaire trop en ce qu'il a d'appas,

    Et prendre quelque gloire en ce que tu n'es pas.

    • 1 min
    Devotio Moderna - Ep. 3: Comment il faut demander le secours de Dieu 3/6

    Devotio Moderna - Ep. 3: Comment il faut demander le secours de Dieu 3/6

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 3, Chapitre 30. 3/6

    Comment il faut demander le secours de Dieu.

    Musique libre de droits.



    Mais l'homme de soi-même a ces désavantages,

    Qu'il se laisse éblouir par de vaines images,

    Et qu'il s'en fait souvent un fantôme trompeur

    Qui tire tout à lui, son espoir et sa peur.

    C'est la marque d'une âme encor faible et légère,

    Que d'être si facile à ce qu'on lui suggère,

    Et de porter soudain un pied mal affermi

    Vers ce qu'à ses regards présente l'ennemi.

    Cet imposteur rusé tient dans l'indifférence

    S'il déçoit par la vraie ou la fausse apparence ;

    Il n'importe des deux à ses illusions

    Qui remplisse ton cœur de folles visions.

    Tout lui devient égal, pourvu qu'il te séduise ;

    Tout lui devient égal, pourvu qu'il te détruise.

    Si l'amour du présent ne l'y fait parvenir,

    II y mêle aussitôt l'effroi de l'avenir ;

    Sa haine en cent façons à te perdre est savante ;

    Mais ne te trouble point, ne prends point l'épouvante ;

    Crois en moi, tiens en moi ton espoir arrêté ;

    Prends confiance entière à ma haute bonté ;

    Oppose-la sans crainte aux traits qu'il te décoche.

    Quand tu me crois bien loin, souvent je suis bien proche;

    Souvent quand ta langueur présume tout perdu,

    C'est lors que ton soupir est le mieux entendu,

    Et tu touches l'instant dont tu me sollicites,

    Qui te doit avancer à de plus grands mérites.

    • 2 min

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