“Le fest-noz a ceci de magique qu’il vous met une société en mouvement en la faisant danser et ça, c’est tout à fait extraordinaire” selon le regretté Yann-Fanch Kemener, chanteur breton, ethnomusicologue, collecteur de chants populaires du Centre-Bretagne et grand amateur de fest-noz.
Le fest-noz au départ, c’est un rituel paysan, une manière d’accompagner le travail de la terre ou de casser la fatigue à la fin d’une journée d’arrachage de pommes de terre. Depuis 2012, le fest-noz est inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco et l’on en compte des centaines organisés chaque année en Bretagne mais au début du 20e siècle, à cause des guerres et de l’industrialisation de l’agriculture, cette fête de nuit traditionnelle et populaire a failli bien disparaître. Mais c'était sans compter sur le chanteur visionnaire Loeiz Ropars dans les années 50, les expérimentations d'Alan Stivell dans les années 70, le groupe rock Ar Re Yaouank dans les années 90 et toute une nouvelle génération d'artistes qui composent au présent la bande-son du fest-noz. C'est le cas de Fleuves, un trio brestois qui, depuis 2012, offre une cure de jouvence aux fest-noz à rebours de tout folklore en croisant le trad' avec les modulations électroniques d'un Fender Rhodes. Ses membres l'affirment : "en fest-noz, il n'y a qu'un pas entre la danse, la transe et la jouissance."
Alors peut-on voir dans le fest-noz breton un rite païen contemporain ? Racines paysannes, danses collectives, musiques répétitives, phénomènes de transe et vecteur de cohésion sociale… En compagnie de Fleuves et de passionné.e.s qui vivent au présent cette belle cérémonie, Jeanne Lacaille lève le voile sur la magie du fest-noz... Entrez dans la ronde !
Information
- Show
- FrequencyUpdated Weekly
- PublishedMay 12, 2023 at 3:03 PM UTC
- Length49 min
- RatingClean