Les Podcasts de Visionary Marketing

Visionary Marketing
Les Podcasts de Visionary Marketing

Visionary Marketing diffuse des interviews d'experts, de marketeurs, d'innovateurs, de personnalités du monde du Web et de l'entreprise sur les sujets de l'innovation et du marketing

  1. 2024/12/17

    S’intéresser aux enjeux sociétaux est la nouvelle obligation du marketing

    Les enjeux sociétaux du marketing sont à l’ordre du jour depuis de nombreuses années. Ils sont même à l’origine de la création de Visionary Marketing. En 1992, deux chercheurs français, Olivier Badot et Bernard Cova, écrivaient leur célèbre Neo Marketing, dont je réutilisai alors un bon nombre de concepts pour mon dossier fondateur. Ils allaient jusqu’à exhorter les marketeurs à changer de matière et à passer du « Marketing » au « Societing ». Une injonction à laquelle David Garbous, que j’ai interviewé dans le cadre de la préparation de la conférence « Inspirations Marketing » de Comundi x Stratégies du 1er juillet 2021, adhère complètement.  S’intéresser aux enjeux sociétaux est la nouvelle obligation du marketing 30 ans ou presque après la publication du Neo Marketing, David Garbous, ex-directeur marketing de Danone, Lesieur, Fleury-Michon et fondateur de Transformation Positive, une société de conseil dont la promesse est d’accélérer la transformation concrète de l’offre et de regagner la confiance des consommateurs, nous met les points sur les i : si vous êtes un marketeur et que vous ne vous intéressez pas aux enjeux sociétaux et environnementaux de vos actions, vous commettez un crime contre l’humanité ! Marketing : ne pas s’intéresser aux enjeux sociétaux « est un crime contre l’humanité » Une demande exigeante certes, mais qui émane de quelqu’un qui a montré la voie et qui a réalisé des actions concrètes sur le terrain, avant de prendre son bâton de P ellerin pour mener la foule des marketeurs derrière lui. C’est un honneur pour Visionary Marketing d’être à ses côtés le 1er juillet 2021 à 14h00 lors de la conférence « Inspirations Marketing » 100 % en ligne organisée par Comundi x Stratégies et pour laquelle nous vous invitons à vous inscrire. Une conviction profonde que le marketing peut changer le monde Il y a du travail, mais j’ai une conviction profonde, c’est que le marketing peut changer le monde. Simplement, il faut qu’il ait les bonnes clés pour le faire. Et aujourd’hui, les attentes des consommateurs, leurs préoccupations sont à un niveau inégalé de demandes d’engagement de la part des entreprises. Et les entreprises sont souvent un peu dépourvues. Elles ne savent pas par quel bout prendre ce sujet et on va essayer pendant cette conférence de donner des clés très opérationnelles pour y arriver. Parce que la réalité, c’est que les entreprises où tout va bien ou mal, cela n’existe pas. Il y a toujours, c’est ce qu’on va expliquer, des pépites dans les entreprises, c’est à dire soit des produits, des services ou des équipes qui sont mobilisés en avance sur certains sujets et qui ont la capacité à montrer qu’un modèle différent est possible. C’est ce que j’appelle un modèle à trois dimensions. C’est-à-dire qu’historiquement, on nous a appris à faire du marketing en réconciliant le savoir-faire d’une entreprise d’un côté, et les attentes des consommateurs de l’autre. C’est la base. Aujourd’hui, le marketing doit passer à la troisième dimension et réconcilier ses deux dimensions (savoir-faire de l’entreprise et attentes des consommateurs) avec une dimension sociétale Et à chaque fois qu’un marketeur développe un produit, il doit se dire : « Est-ce que la décision que je prends aujourd’hui permettra à mon entreprise d’être plus vertueuse, plus performante dans les dix prochaines années ? ». « Est-ce que pour mes enfants, cette décision va avoir plus de sens et va leur permettre de vivre dans un monde ...

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  2. 2024/11/28

    Quand l’IA générative dope l’e-commerce

    Les interfaces vocales à base d’IA générative sont en passe de transformer radicalement l’expérience du client e-commerce en permettant des interactions rapides et proches de la conversation humaine. C’est ce que j’ai pu constater sur le salon Tech for Retail qui s’est tenu les 26 et 27 novembre 2024. Jean Castets d’orkester.fr — qui anime des webinaires passionnants sur l’IA — nous a accueillis sur son stand et gratifiés d’une démonstration marseillaise aussi impressionnante qu’humoristique. Un bel exemple d’application concrète de l’IA générative à des processus métier. IA générative et e-commerce : les nouveaux agents conversationnels De vrais cas d’usage de l’IA générative, c’est possible ?  Jean Castets. Nous avons un an à tester ce que pouvaient faire les IA génératives intégrées dans des systèmes d’entreprise. Il y avait de vrais freins sur la capacité à traiter avec précision un gros pourcentage de cas, que ce soit en service client, en service commercial.  On commence à arriver à des résultats qui sont au moins aussi satisfaisants que des agents humains. Et de fait, cela offre des cas concrets sur du service client, par email, par téléphone, ou du service ou conseil commercial. On peut passer à l’échelle et avoir des résultats qu’on éprouve avec certains de nos clients depuis quelques mois et qui sont vraiment très satisfaisants. Prenons l’exemple du service client e-commerce dopé par l’IA générative J.C. Ce qui est intéressant avec les IA génératives, c’est la capacité de les coupler avec des bases de données dynamiques. Par exemple une base de données de suivi de commandes.  Je vais contacter un service client IA, par téléphone ou par email, lui demander où en est ma commande, où est la pièce qui me manque, comment je fais pour retourner un produit… L’IA gère très bien ces cas-là et va pouvoir les coupler avec des données réelles du client pour personnaliser ses réponses. On sort du cas purement consultatif de ChatGPT avec une base de connaissances intrinsèque, transverse et commune à tout le monde. On parle de données d’entreprise que l’on croise avec la puissance de l’IA générative. Et c’est là où on change de dimension. Rassurez-moi, la donnée d’entreprise reste bien dans l’entreprise J. C. Cela dépend de la façon dont vous configurez l’application et quelles API vous utilisez. Mais évidemment, quand on passe à l’échelle avec des entreprises, on est contraint de respecter les règlements RGPD. La capacité de traitement des cas varie avec la complexité du domaine d’activité. Plus le métier est généraliste, plus le pourcentage va être élevé. Même si votre business est complexe, vous pouvez traiter 10 à 30 % des cas d’usage automatiquement.  Je pense qu’on peut même aller beaucoup plus haut et de toute manière, on est sur les IA les plus bêtes qu’on n’aura jamais. En tout cas, aujourd’hui, c’est celles qu’on a. Elles ne pourront être que plus intelligentes, plus rapides, plus précises. Et donc, le pourcentage de traitement va augmenter. Quelles sont les limites de ces cas d’usage ? J.C. Les modèles de LLM ne sont pas à ce jour capables de traiter correctement des bases de données d’entreprise très importantes. Il peut y avoir des « effets de flemme » à aller au bout des choses. Et ça, ça crée des réponses incomplètes, voire des biais.  C’est pour cela que nous allons plutôt nous concentrer sur les cas simples, que l’on va pouvoir facilement automatiser, et on laissera les cas plus complexes à des commerciaux ou agents SAV humains. Les IA génératives seraient donc aussi fainéantes que les humains ? J. C. Absolument. Parce que plus elles travaillent, plus ça coûte en ressources serveur aux différents opérateurs comme OpenAI, Anthropic, Azure, etc.

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  3. 2024/11/26

    L’IA analytique est l’avenir de l’expérience client

    L’IA analytique est l’avenir de l’expérience client, nous a dit François Ajenstat lors d’une récente interview. François est Chief Product Officer chez Amplitude, un éditeur de plateforme d’analyse numérique visant à aider les entreprises B2B et B2C à créer de meilleurs produits, sites web et expériences de commerce électronique grâce aux données comportementales. François a souligné l’importance de L’IA analytique, tout en lançant un avertissement clair. Ne regardez pas votre nombril technologique, concentrez-vous plutôt sur l’offre d’une expérience client inégalée ! Il a insisté sur le fait que la mise en œuvre de technologies sans objectifs précis n’a aucun sens, notant au passage que trop souvent, « dans la période actuelle, les entreprises se précipitent pour déployer des chatbots, mais que cela ne satisfait personne et les utilisateurs sont toujours aussi frustrés ». L’IA analytique est l’avenir de l’expérience client Pourquoi l’intégration et la mise en œuvre de l’IA analytique ? François Ajenstat. L’IA a démontré son potentiel depuis des années grâce aux statistiques et à l’apprentissage automatique, mais l’IA générative a ouvert de nouvelles possibilités. Nous les avons intégrées dans la fonction Ask Amplitude, qui permet des requêtes en langage naturel afin de produire des réponses visuelles. Ainsi, les utilisateurs peuvent, en toute simplicité, poser des questions sur leurs utilisateurs les plus engagés et, en retour, obtenir des informations exploitables. Par exemple, je pourrais demander : « Qui sont mes lecteurs préférés » ? F. A. Absolument. Vous obtiendriez la réponse en un clin d’œil et le système vous suggérerait les actions à entreprendre et la manière de les appliquer. Il pourrait également vous aider à visualiser le parcours de ces utilisateurs. Ce sont les 3 aspects clés de la mise en œuvre de L’IA analytique F.A. En effet, nous nous concentrons sur trois pistes dont l’impact pourrait être considérable. * La simplification d’abord : supprimer la complexité grâce à des interfaces en langage naturel. Nous disposons depuis des années de capacités de synthèse vocale, mais les utilisateurs ont souvent trouvé cette fonction intimidante. Il y avait une courbe d’apprentissage avant de pouvoir l’utiliser correctement. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus facile. Il suffit de poser une question en langage naturel et le résultat apparaît automatiquement. * L’augmentation est la deuxième de ces pistes : il s’agit d’améliorer les capacités humaines plutôt que de les remplacer. Par exemple, vous analysez des données et vous voulez comprendre les valeurs aberrantes* ou quels sont vos facteurs clés de succès, ou découvrir la cause profonde d’un problème. C’est là que vous pouvez faire appel à l’IA pour explorer les données à votre place et en tirer des enseignements. Nous avons donc ajouté de telles capacités à notre produit. Nous lui avons également adjoint ce que nous appelons un « assistant de données » (data assistant), qui vous indiquera automatiquement les problèmes de qualité de ces données ou les améliorations à y apporter. * En dernier lieu vient l’Automatisation : c’est là que vous trouvez des flux de travail et que vous demandez à l’IA d’exécuter des tâches en votre nom. Il peut s’agir d’engager automatiquement les utilisateurs. Ou de guider ces utilisateurs en leur fournissant le bon contenu, les bonnes images, le bon texte, sur la base de cas d’utilisation donnés.

    28 分鐘
  4. 2024/11/18

    Mettre les technologies au service de l’intérêt général

    Concilier la puissance de la Tech et l’intérêt général est possible selon Stéphane Schultz. Dans son livre Après la Tech, le consultant et auteur propose de se servir de l’énorme levier de changement démontré par les acteurs de la technologie ces trente dernières années, dans un but positif. Pour lui, l’effondrement probable de la Tech dans les prochaines années est une bonne chose, et permettra d’envisager de véritables solutions aux défis environnementaux et sociétaux auxquels nous faisons face. Il s’agit d’un changement de mentalité total et non d’une vision simpliste et technosolutionniste qui selon lui est vouée à l’échec. Pour analyser ce livre riche et fondamental, j’ai interviewé l’auteur il y a quelques semaines. Tech et intérêt général : utiliser le potentiel d’innovation de la technologie pour faire le bien commun Pouvez-vous décrire cette capacité d’innovation apportée par la Tech ? Stéphane Schultz. Dans ce livre, j’ai tenté d’analyser les particularités des modèles de la Tech en les remettant dans une perspective historique. Pour cela, je remonte à Gutenberg et à l’invention de l’imprimerie pour expliquer les trois piliers fondamentaux de la Tech. * Le premier est le design centré utilisateur. C’est la capacité à partir des véritables problèmes de l’utilisateur pour remonter vers la solution technique, et non l’inverse. La Tech a développé cela de manière intense, allant parfois jusqu’au design d’influence. * Le deuxième pilier de la Tech est celui de la disruption, que je définis comme un usage radical de technologies existantes. L’exemple de Gutenberg est parlant : il a combiné des caractères mobiles inventés 500 ans plus tôt avec une presse à vin, n’inventant réellement que l’encre. La Tech fait de même aujourd’hui avec l’usage de l’excédent de capacité. Airbnb permet de louer un stock de logements vides existant, Uber ou Blablacar de louer des stocks de voitures, etc. * Le troisième élément est la capacité de passage à l’échelle. C’est la faculté d’innover localement tout en pensant au plan mondial, de créer des solutions qui s’appuient sur des standards et qui s’autoaméliorent avec l’effet réseau. Parlez-nous de cet infopreneur qui s’appelle Pieter Levels. SS. Je me suis dit qu’il fallait trouver quelqu’un qui a véritablement utilisé Internet comme un pure player, qui a réussi sans être une grande entreprise. Levels est resté fidèle à l’esprit fondateur d’Internet : « l’empowerment » des individus, cette « bicyclette pour l’esprit » dont parlait Steve Jobs. Levels est presque devenu un symbole. C’est un développeur de niveau moyen qui utilise le même équipement que nous tous. Sa force réside dans sa créativité et surtout dans sa capacité à appliquer rigoureusement une méthodologie. Il l’applique de manière radicale : il a créé environ 70 sites différents, lance ses idées rapidement. Même si seuls cinq de ces sites ont vraiment fonctionné, Levels génère plusieurs millions de dollars par an tout en maintenant un style de vie équilibré. Certains diront que c’est l’exception qui confirme la règle, car il y en a peu comme lui. Mais il incarne parfaitement ce modèle que je ne voulais pas limiter aux géants comme Amazon, Google ou Apple. Une erreur commune consiste à tenter d’expliquer la transformation numérique à travers ces géants auxquels personne ne peut s’identifier. Avec Levels, on peut s’identifier,

    30 分鐘
  5. 2024/11/12

    L’Homme diminué par les écrans et l’IA

    On a coutume de dire qu’avec l’IA, l’Homme est augmenté, mais il se pourrait bien que ce soit l’inverse, qu’il soit diminué, et par sa prorpre faute. Les lecteurs de Visionary Marketing connaissent notre propension à les forcer à adopter un esprit critique par rapport aux modes (technologiques ou non). L’IA n’y fait pas exception. Il nous a semblé important de donner la parole à Marius Bertolucci, auteur d’un livre essentiel sur le sujet, intitulé L’Homme diminué par l’IA (Hermann). Ce livre est essentiel, car il contribue à cette prise de recul nécessaire par rapport à une technologie qui, comme l’écrit Chomsky, s’attaque au « système d’exploitation de l’espèce humaine », le langage. Voici une transcription légèrement raccourcie de cette interview, que vous retrouverez en intégrale dans le podcast associé. L’Homme diminué par les écrans et l’IA On a coutume d’entendre dire qu’avec l’IA, nous aurons bientôt affaire à des « Hommes augmentés« . Mais Marius Bertolucci, Maître de conférences à Aix-Marseille à l’Institut de Management Public et Gouvernance Territoriale et Secrétaire général de la Société de Philosophie des Sciences de Gestion (SPSG), est loin d’être d’accord. Selon lui, cet Homme (avec un grand « H ») sera diminué et non augmenté. Voici le compte-rendu de notre entretien, agrémenté de références complémentaires qui permettront au lecteur de se repérer. Pourquoi l’Homme diminué par l’IA ? Marius Bertolucci. Henry Kissinger, qui a découvert le sujet de l’IA en 2015, a écrit un très bon article qui s’appelle : comment les Lumières se sont éteintes ? Lumières avec une majuscule, va de soi.  Malheureusement, ce n’est pas la seule voix qui va dans ce sens-là. Les pauvres humains que nous sommes, se retrouvent dans l’incapacité de faire société comme auparavant, à ne plus pouvoir vivre dans un état où la raison dicte ses règles, où le droit guide le comportement des individus. C’est pour cela que, me semble-t-il, nous sommes entrés dans une ère de l’homme diminué.  J’aime beaucoup les ouvrages de Michel Desmurget, la fabrique du crétin digital et faites-les lire ! C’est à peu près 2 300 articles académiques qui sont résumés dans ces deux livres pour démontrer l’impact néfaste des écrans sur la psyché des individus, et l’impact positif de la lecture. Si nous ne lisons plus, ce que semblent démontrer les chiffres, qu’est-ce que l’homme va devenir ? [NDLR Voir nos précisions en fin de billet] La présidente du Conservatoire National du Livre disait récemment, une étude est sortie il y a un peu moins d’un an sur la lecture en France et chez les plus jeunes,

    32 分鐘
  6. 2024/11/06

    Élégance commerciale : structurer, écouter et conclure.

    Au cœur de l’efficacité des ventes, on trouve, selon Corinne Coppin, l’élégance commerciale. Un concept avec lequel nous ne pouvons qu’être d’accord et qui est au cœur de la méthode Test and Progress que Corinne a conçue. Et la méthode est simple, en apparence : mieux structurer, mieux écouter, pour mieux conclure. À condition de pratiquer et d’en revenir aux fondamentaux. Et là encore, l’intelligence artificielle peut aider les apprenants de la vente à progresser dans ce sens de l’élégance commerciale.  Élégance commerciale : mieux structurer et écouter, pour mieux conclure. La méthode : art oratoire, art de vendre et analyse conversationnelle. Corinne Coppin. Il s’agit d’un mélange d’intelligence artificielle et d’appui pédagogique. À l’intérieur de ce parcours, j’ai intégré les fondamentaux relationnels. L’art oratoire touche aux éléments verbaux et non verbaux, à la prosodie, à la fluidité, au tempo, au débit, à l’articulation, et à l’intonation. Ce parcours comprend un ensemble d’ateliers, avec un accompagnement concret et de la pratique.  Avec l’analyse conversationnelle, je vais prendre une photographie à 360 degrés sur la voix, l’art oratoire, l’art de vendre, les techniques de vente, la structuration de la pensée, la structuration et la pertinence des questions, la qualité d’écoute, la qualité oratoire en termes d’argumentation, le rebond, et la capacité à convaincre.  En résumé : mieux structurer, mieux écouter, pour mieux conclure. Comment fonctionne l’analyse conversationnelle ? CC. On réalise un enregistrement dans un salon virtuel. On y trouve un commercial, un directeur commercial et, de l’autre côté, un client (vrai ou faux).  La simulation de vente dure une quinzaine de minutes. L’outil analyse en temps réel les éléments verbaux et non verbaux lors de l’échange.  Cela recouvre toutes les composantes que j’ai déjà citées ainsi que la mesure de la pertinence du questionnement, étape par étape, ce qui permet d’ancrer les bonnes pratiques.  L’objectif de cette analyse conversationnelle est double : 1/une prise de conscience et 2/un ancrage par la montée en compétences. Si l’IA analyse nos discussions, à quoi servent encore les humains ? CC. Justement, IA et humains sont complémentaires. L’IA, au même titre que le téléphone, est le moyen d’arriver à la fameuse intelligence augmentée dont tout le monde parle.  C’est bien beau d’avoir un iPhone dernier cri si on ne sait pas communiquer ! C’est le même principe avec l’IA.  Le point de départ est l’analyse. Ensuite, on peut s’appuyer sur elle pour personnaliser l’accompagnement. Si un apprenant est diagnostiqué à 40 % d’écoute, ou pour une problématique de tics verbaux, ou de structuration de la pensée, cela permet de progresser.  Cette analyse se fait en trois fois : une première fois, puis une deuxième fois deux mois plus tard, et une dernière fois en fin de parcours pour mesurer la progression. Chaque formateur va accompagner ensuite l’apprenant sur ses axes de progression en s’appuyant sur les chiffres obtenus. Une automatisation de ce processus est-elle envisageable ? CC. Pourquoi pas, mais pour l’instant, on n’y est pas encore. Et je constate que les équipes apprécient énormément l’apport humain.  La « data », c’est bien, c’est factuel, pragmatique, il n’y a pas le risque de jugement qu’on pouvait avoir dans les jeux de rôles des années 80-90. Mais c’est bel et bien le formateur qui va apporter son appui pédagogique. Et c’est là où on peut vraiment parler d’intelligence augmentée et en réel avec le « coaché ».

    19 分鐘
  7. 2024/11/04

    IA et Marketing, centaures et Ironmen

    IA et marketing seraient bien compatibles. Car la machine peut se mettre au service des humains, nous explique Sylvain Montmory, auteur d’un récent ouvrage sur le sujet. Mais pas n’importe comment ni à n’importe quel prix. Pour lui, le marketeur doit garder la main sur la machine, ne pas se laisser aller et rester vigilant. Voici l’essentiel de notre entretien dans ce billet que vous pourrez aussi retrouver en intégrale sur notre chaîne YouTube et en Podcast.  IA et marketing, les centaures face aux Ironmen Quel était ton objectif pour l’écriture de ce livre ?  J’ai écrit cet ouvrage en deux parties. Pour la première, mon objectif était de partager mon expérience avec l’IA et comment je l’avais intégrée dans mon quotidien. Puis j’ai contacté quelques experts pour avoir leurs points de vue. Cela a permis de donner une autre dimension à l’ouvrage. Je me suis rappelé une fable hindoue, celle des six aveugles et de l’éléphant. Donc c’est six aveugles qui vont voir un animal qu’ils n’ont jamais rencontré. Le premier touche le flanc, il dit « Ah, ça ressemble à un mur ! » Le deuxième va toucher sa jambe, il va dire « Ah, ça ressemble à un tronc ! » Le prochain va toucher l’oreille, il va dire « Ah, c’est un grand palmier ! », etc. Le soir, ils se retrouvent et discutent de ce qu’ils ont vu. Et la discussion se transforme très rapidement en dispute.  Le sage du village, en entendant ceci, intervient. Il demande : « Qu’est-ce qui se passe ? » On lui raconte l’histoire. Et le sage répond aux six aveugles : « Vous avez tous raison, c’est juste une question de point de vue. Et si vous réunissez tous vos points de vue, vous aurez ainsi une vue d’ensemble de l’animal qui est un éléphant ».  Partant de là, j’ai interviewé des chercheurs en IA, des marketeurs, des philosophes, des étudiants, des enseignants, des artistes, des graphistes. Au final, plus de 150 personnes dont 40 qu’on retrouve dans cet ouvrage.  Professionnels du marketing, méfiez vous de l’IA Avant, la statistique, mon premier métier, était cachée derrière de nombreux objets du quotidien, dans nos téléphones, mais aussi dans les applicatifs du secteur bancaire, de l’assurance, etc. Depuis 2022, avec chatGPT l’IA probabiliste est devenue visible. Beaucoup pensent qu’elle est intelligente et qu’elle pourrait même nous remplacer. Il y a beaucoup de préjugés, c’est du grand n’importe quoi. Maintenant, il va falloir se poser et se poser les bonnes questions sur ce qu’on souhaite déléguer à l’IA et ce qu’on souhaite vraiment garder précieusement pour nos neurones.  L’IA est là à nous caresser dans le sens du scroll. Elle fait tout ce qu’on lui demande de faire, même de raconter des histoires. Et c’est là vraiment le grand danger.  Au fur et à mesure qu’on travaille avec elle, on peut avoir tendance à lui déléguer de plus en plus de tâches de lui faire de plus en plus confiance et de baisser la garde.  Il faut au contraire être conscient de ce qu’elle est capable ou incapable de faire, de savoir s’arrêter et reprendre la main.  Les quatre profils des professionnels du marketing face à l’IA J’ai identifié quatre profils.  * Le premier, c’est le Robinson [NDLR Au sens de Robinson Crusoe]. Il ne se sent pas concerné par l’IA. Il ne la connaît pas, il la subit.  * La deuxième catégorie est l’Astérix, l’irréductible Gaulois. Il a testé l’IA très rapidement et il s’est arrêté dès les premières difficultés. Ensuite, il s’est opposé à l’IA en disant que ça fait des erreurs, que ce n’est pas sécurisé, que ça ne marchera jamais ou au contraire que ça va prendre son travail. Ce sont les mêmes qui étaient sceptiques dans les premiers temps du e-commerce. * À l’extrême,

    28 分鐘
  8. 2024/10/30

    Marketing d’influence : 3,5 millions d’euros par an en moyenne

    Le paysage européen du marketing d’influence en Europe 2024 est une enquête menée par KolSquare, une agence de marketing d’influence créée en France et qui s’est imposée sur le territoire européen. Elle offre une perspective particulièrement intéressante sur les budgets du marketing d’influence, la façon dont il est traité et ses tendances futures. En outre, sa comparaison des principaux marchés européens pour cette nouvelle forme de marketing est clairement éclairante. C’est l’une des premières, si ce n’est la première du genre, et elle met en lumière la manière dont les entreprises mènent leur marketing avec les leaders d’opinion (KOL, ou Key Opinion Leaders), du moins pour le B2C. L’une des conclusions les plus frappantes de cette étude est l’ampleur du budget moyen consacré au marketing d’influence en Europe : 3,375 millions d’euros par an ! Les Européens dépensent près de 3,5 millions d’euros par an en marketing d’influence Méthodologie de l’enquête 2024 sur le marketing d’influence Cette enquête sur le marketing d’influence européen 2024 a été menée par KolSquare et NewtonX. Elle a impliqué 385 décideurs représentant des organisations de taille moyenne à grande dans divers secteurs (beauté et mode, informatique, SaaS et télécommunications, alimentation de détail et boissons, divertissement…). Toutes les personnes interrogées avaient plus de deux ans d’expérience dans le marketing d’influence. L’échantillon est relativement large pour ce type d’enquête B2B avec cinq pays étudiés (France, Allemagne, Espagne, Italie et Royaume-Uni) et environ 80 répondants dans chacun de ces pays. Le paysage européen du marketing d’influence Grâce à cette enquête, nous avons maintenant la preuve que le marché des influenceurs est vraiment important avec 3,375 millions d’euros dépensés en marketing d’influence (en moyenne) par les entreprises européennes chaque année, et l’Allemagne en tête de liste avec 5,74 millions d’euros par an. Les micro-influenceurs (10 000 à 100 000 followers) sont les partenaires les plus populaires auprès des entreprises européennes interrogées. Les attentes des répondants en matière de croissance sont très optimistes, 54 % d’entre eux prévoyant d’augmenter leur budget de marketing d’influence l’année prochaine. Sans surprise, le paysage du marketing d’influence s’est déplacé vers trois plateformes principales : Instagram, TikTok et YouTube. Plus que jamais, le marketing d’influence est là pour durer, 27 % des personnes interrogées déclarant qu’il deviendra plus important dans le mix marketing. Mieux encore, 6 % pensent qu’il constituera leur première dépense dans ce domaine. Les marketeurs britanniques semblent moins enclins à consacrer des pans entiers de leur budget au marketing d’influence, avec une moyenne annuelle de 848 000 livres sterling (ce qui représente tout de même 1,02 million d’euros !). Les marques déclarent également qu’elles deviendront plus sélectives dans le choix des influenceurs avec lesquels elles travaillent (56 %). L’éthique est en tête de liste des préoccupations en Italie et en France, mais moins au Royaume-Uni et très peu en Allemagne. En effet, l’Allemagne est décrite par KolSquare comme « le grand dépensier », mais peu enclin aux considérations éthiques. Contrairement aux Français et aux Italiens, qui déclarent donner la priorité à l’éthique des entreprises lors de la sélection des influenceurs. Cela souligne un changement significatif sur le marché, alors qu’il y a à peine plus de cinq ans,

    8 分鐘

簡介

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