
49 episodes

L'humeur européenne de Bernard Guetta Bernard Guetta
-
- News
Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
-
La très résistible ascension de l'extrême droite
Il y a, c’est vrai, toutes les raisons d’avoir peur. Il y a dans l’air comme un parfum d’avant-guerre mais en est-on vraiment revenu aux années trente ?
Avec l’Ukraine et Gaza en toile de fond, on le serait si les électeurs américains n’avaient pas refusé un second mandat à Donald Trump il y a trois ans, si les Polonais ne venaient pas de chasser du pouvoir une droite réactionnaire, si les Espagnols n’avaient pas préféré reconduire les socialistes que passer les commandes à une droite dure, si Geert Wilders pouvait s’appuyer sur une majorité parlementaire et non pas sur à peine un quart des députés néerlandais ou si Javier Milei avait les moyens d’appliquer son programme de démantèlement de l’Etat argentin dont ni le Parlement ni les régions ne veulent. -
La tentation du renoncement
Fichu, vous dis-je. Fini, foutu : Poutine a gagné, entend-on de partout et, si faux qu’il soit, ce grand air de la résignation a tout pour convaincre. Dès lors, explique-t-on, que la contre-offensive ukrainienne a échoué à faire reculer les troupes russes et que cette guerre est ainsi devenue guerre de positions, l’avantage revient à Vladimir Poutine car il dispose de plus d’hommes que l’Ukraine...
-
Trois Europe en une : l'union de demain ne sera plus celle d'aujourd'hui
On l’a à peine entendu. De l’Ukraine au Proche-Orient, la dégradation de la situation internationale est telle qu’on n’a pratiquement pas remarqué que les 27 avaient amorcé, la semaine dernière, une unification de l’ensemble de l’Europe, du continent européen.
Alors, bien sûr, on n’y est pas. La Russie, ce n’est évidemment pas pour demain et la Turquie non plus. Les pays des Balkans occidentaux resteront encore dans l’antichambre pour plusieurs années... -
Plaidoyer pour le volontarisme : entre israëliens et palestiniens, la seule certitude est que rien ne changera si l’on ne tente rien
La bataille de Stalingrad avait fait deux millions de victimes. Était-ce pour autant un génocide ? Evidemment pas puisqu’un génocide est l’élimination délibérée d’un groupe national, ethnique ou religieux, d’un peuple entier, et non pas un bain de sang plus atroce ou d’une plus grande ampleur que d’autres. Il y eut ainsi trois génocides au XX° siècle, ceux des Arméniens, des Juifs et des Tutsis, avec lesquels ne se comparent ni les tueries du 7 novembre ni le bombardement et le siège de Gaza...
-
Guerre Israël-Hamas : La paix bénéficie paradoxalement d’une rare fenêtre d’opportunité, grand ouverte à Mohammed Ben Salman
Ce n’est qu’une hypothèse que la morosité ambiante dira folle, absurde et totalement irréaliste, mais imaginons tout de même. Imaginons qu’après de discrètes consultations avec les Etats-Unis et l’Union européenne ou certains de ses membres, le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, dit « MBS », relance l’initiative de paix arabe amorcée en 2002 par le prédécesseur de son père.
-
Deux remèdes au face-à-face des deux mondes
Avec deux mondes face-à-face, cela ressemble à la Guerre froide mais c’est bien plus inquiétant qu’elle ne le fut. D’un côté l’Europe, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Corée du Sud et le Japon, d’un côté les Démocraties et de l’autre la Chine, la Russie et des pans entiers de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine – toute cette partie du monde (le « Sud global », dit-on si faussement) qui voit le temps venu de prendre une revanche historique en précipitant la fin de cinq siècles d’hégémonie occidentale...