Diasporas du monde RFI

Au Maroc, la communauté philippine rassemble près de 4.000 personnes. La plupart sont des femmes qui ont quitté leur pays pour devenir domestiques dans les familles marocaines. Loin des leurs, elles sont exposées à de nombreux abus, mais parviennent tout de même à gagner leur vie, envoyer de l'argent à leurs proches aux Philippines et surtout, à conserver leur humour, leurs rêves et leurs ambitions. Voici l'ultime volet de notre série consacrée aux diasporas du monde.

Les Kurdes sont un peuple sans État. Face aux conflits et aux campagnes de répressions des gouvernements de la région, la majorité de cette population vit aujourd'hui en dehors des terres kurdes. En Europe, ils sont près d'1,5 million. À Paris, l'Institut kurde revendique la culture et l’identité du peuple kurde. 

Ils ont été jusqu’à 60 000 Érythréens et Soudanais venus chercher l’asile en Israël. Arrivés dans le pays entre 2006 et 2010, ils ne sont plus que 29 000 actuellement. Israël ne leur a jamais offert de statut permanent et la moitié a choisi de quitter le pays. La précarité, les difficultés de la vie quotidienne incitent au départ. D’autant que les perspectives d’avenir pour les enfants de ces demandeurs d’asile sont elles aussi très limitées. Reportage au sein de la communauté érythréenne d’Israël de notre correspondant à Jérusalem.

L'épidémie de coronavirus éloigne encore d'avantage les diasporas de leur pays d'origine, mais rapproche aussi parfois ses membres. C'est le cas de la communauté malgache de Cachan, ville de la banlieue Sud de Paris considérée comme la capitale malgache de France. Madagascar dont les frontières restent fermées, sauf pour les Malgaches coincés depuis des mois à l'étranger et pour lesquels des vols de rapatriements sont organisés seulement depuis la mi-août. À Cachan, la crise a créé des liens inédits.

À Lagos, la tentaculaire capitale économique du Nigeria, dans le quartier pauvre de Makoko, sur les bords de la lagune, une communauté de pêcheurs, établie depuis le début du 19e siècle continue à grossir au fil des décennies. Au moins 300 000 personnes, sûrement beaucoup plus, vivent désormais dans ce gigantesque bidonville dont les maisons sur pilotis s’étendent jusque sur la mer. Environ un tiers de la population de Makoko parle le français, l'une des langues du Bénin, le pays de leurs grands-parents.

Mardi 4 août au Liban, l’explosion dans le port de Beyrouth ravage des pans entiers de la capitale, laissant près de 300 000 personnes sans logement. C’est le coup de grâce pour le pays du Cèdre qui s’enfonçait déjà, depuis plusieurs mois, dans une crise sans précédent. Face à cette double urgence, la diaspora libanaise en France se mobilise. Festival de musique en ligne, collectes de fonds, envoi de médicaments : les initiatives se sont multipliées.