Fin Novembre le Département de la Justice américain (DoJ) a frappé fort contre Google. Pour briser le monopole du géant sur la recherche en ligne et la publicité, des mesures drastiques ont été dévoilées, dont une proposition choc : la cession de Chrome, son navigateur emblématique. Accusé d’étouffer la concurrence, Google aurait utilisé Android et Chrome pour imposer son moteur de recherche par défaut, verrouillant ainsi le marché et excluant ses rivaux. Selon le DoJ, cette stratégie limite l’innovation, gonfle les coûts publicitaires et crée une dépendance forcée à l’écosystème Google.
Le Proposed Final Judgment (PFJ) présenté par le DoJ vise à démanteler cette domination. Outre la cession de Chrome, le texte propose de retirer les préinstallations des outils Google sur les appareils mobiles et d’introduire un écran de choix permettant aux utilisateurs de sélectionner un autre moteur de recherche. Une mesure cruciale, alors que Chrome est bien plus qu’un navigateur : c’est un portail stratégique pour capter données et utilisateurs.
Autre proposition clé : obliger Google à partager son index de recherche avec ses concurrents, à coût marginal, pour leur permettre de développer des services compétitifs. Les annonceurs, quant à eux, bénéficieront de plus de transparence et pourront exporter leurs données. Google a vivement réagi, dénonçant des mesures "disproportionnées" et "dangereuses". Selon la firme, ces propositions risquent de compromettre la sécurité des utilisateurs et freiner l’innovation. Elle se dit prête à défendre son modèle devant la justice. Ce bras de fer n’est pas terminé : la justice américaine devra trancher dans les mois à venir. Si le PFJ est adopté, c’est tout l’écosystème numérique mondial qui pourrait être redessiné, ouvrant une nouvelle ère pour les moteurs alternatifs et les consommateurs.
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- Published20 November 2024 at 18:00 UTC
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