Sorti(e) de mon addiction Tribune de Genève - 24heures

Giovanni, Genevois de 61 ans, a quitté sa vie de dépendant à 47 ans, suite à un passage dans une clinique et grâce à des groupes d'entraide entre anciens dépendants. Il souffrait d'une addiction à l'alcool, aux "drogues de rue", au cannabis et au médicaments depuis sa jeunesse.

Paul raconte comment il s'est sorti, depuis deux ans, de la dépendance affective et sexuelle. Trompeur compulsif, il a déchanté lorsque sa femme l'a mis à la porte. La fréquentation d'un groupe d'entraide lui a permis de remettre en question son identité de dragueur, une attitude qui lui permettait de se cacher à lui-même ses propres sentiments et qui était devenue plus forte que lui.

"Qu'est-ce que je vais manger à midi? Et ce soir? Et demain?" Ces pensées obsédantes, Alexandra, 28 ans, les a eues lorsqu'elle était anorexique autant que lorsqu'elle était boulimique. C'est suite à plusieurs hospitalisations et des groupe de parole sur la gestion des émotions qu'elle a pu se sortir de la dépendance alimentaire. Depuis deux ans, elle considère avoir retrouvé le plaisir de vivre sa vie.

Après neuf ans d'abstinence, Franck se souvient de sa période d'addiction, qui a duré depuis la pré-adolescence jusqu'au début de la vingtaine. Le cannabis est tout sauf une drogue douce, soutient-il.

Abstinent depuis dix-neuf ans, William raconte comment l'alcool a occupé toute sa vie jusqu'à 40 ans, et comment il a réussi à quitter son alcoolisme.

Sobre depuis trois ans, Dino n'a pas de mots assez durs pour parler de sa période de consommation de cocaïne et d'alcool qui aura duré 13 ans. Il est fier d'avoir récupéré le droit de voir son fils grâce à son abstinence.