Choses à Savoir SANTE

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  1. -3 H

    Pourquoi faut-il éviter de consommer des fruits secs le soir ?

    Les fruits secs, bien qu’ils soient considérés comme des aliments sains et riches en nutriments, ne sont pas toujours le meilleur choix pour une collation en soirée. La raison principale réside dans leur teneur élevée en sucres naturels, ce qui peut perturber votre sommeil de plusieurs façons.   1. Fluctuations du taux de sucre dans le sang Les fruits secs, tels que les raisins secs, les abricots secs, ou les dattes, contiennent des concentrations importantes de fructose et de glucose. Manger ces fruits avant le coucher peut augmenter rapidement le taux de sucre dans le sang. Cette montée de sucre peut stimuler votre corps, favorisant une sensation d’énergie momentanée qui n’est pas propice à l’endormissement. En réponse, le pancréas libère de l'insuline pour abaisser ce taux de sucre, ce qui peut entraîner une chute soudaine de la glycémie. Ces fluctuations peuvent provoquer des réveils nocturnes, car le corps réagit en produisant des hormones de stress, telles que le cortisol, qui peuvent perturber votre cycle de sommeil.   2. Production de mélatonine Pour favoriser un sommeil réparateur, il est essentiel de produire suffisamment de mélatonine, l’hormone qui régule le cycle veille-sommeil. Or, la synthèse de la mélatonine dépend d’un acide aminé essentiel : le tryptophane. Pour que le tryptophane soit efficacement transformé en mélatonine, il est préférable de consommer des aliments qui en sont riches, comme les produits laitiers, les noix, les graines, ou les légumineuses, plutôt que des aliments qui augmentent le taux de sucre dans le sang.   Consommer des fruits secs le soir peut donc déséquilibrer ce processus, car le sucre en excès peut perturber la conversion du tryptophane en mélatonine. En d'autres termes, si vous souhaitez favoriser un bon sommeil, il est recommandé de privilégier des en-cas qui stabilisent la glycémie et soutiennent la production de mélatonine.   3. Meilleures alternatives Si vous avez faim avant de dormir, optez pour des en-cas riches en tryptophane, comme un yaourt nature avec quelques noix, ou une banane. Ces aliments favorisent un endormissement plus rapide et un sommeil plus profond. Éviter les fruits secs en soirée vous aidera à maintenir une glycémie stable, limitant ainsi les réveils nocturnes et optimisant la production de mélatonine pour un sommeil de qualité.   Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  2. -1 J

    Comment le docteur Jesse William Lazear est-il mort ?

    Le médecin américain Jesse William Lazear est mort tragiquement en 1900, à l’âge de 34 ans, en cherchant à prouver sa théorie sur la transmission de la fièvre jaune. Son sacrifice fait partie d'une des histoires les plus poignantes de la recherche médicale.   À la fin du 19e siècle, la fièvre jaune était une maladie dévastatrice qui sévissait régulièrement dans les Amériques et les Caraïbes, causant de nombreuses morts. À l’époque, la communauté scientifique ne comprenait pas bien comment cette maladie se propageait. Jesse William Lazear faisait partie d’un groupe de chercheurs basés à Cuba, qui tentait de prouver la théorie selon laquelle la fièvre jaune était transmise par des moustiques, en particulier le moustique *Aedes aegypti*.   Cette hypothèse avait été initialement proposée par le médecin cubain Carlos Finlay, mais elle manquait encore de preuves solides pour être acceptée par la communauté scientifique. Lazear, déterminé à confirmer cette théorie, a entrepris des expériences risquées. Il travaillait aux côtés de Walter Reed, qui dirigeait la commission de recherche sur la fièvre jaune, et réalisait des tests où des moustiques infectés étaient mis en contact avec des volontaires humains.   Dans un acte de dévouement ultime, Lazear s’est lui-même laissé piquer par des moustiques infectés. Bien qu’il soit possible qu’il ait été piqué par accident, certaines sources suggèrent qu’il l’a fait volontairement pour confirmer le lien entre les piqûres de moustiques et la maladie. Peu de temps après, Lazear a contracté la fièvre jaune et est tombé gravement malade. Malgré les efforts de ses collègues pour le sauver, il a succombé à l’infection le 25 septembre 1900.   La mort de Jesse William Lazear n’a pas été vaine. Ses notes et observations ont fourni des preuves cruciales qui ont contribué à établir de manière concluante que la fièvre jaune était effectivement transmise par les moustiques. Grâce à ses travaux, la compréhension de la maladie a progressé rapidement, permettant des mesures de prévention qui ont sauvé de nombreuses vies.   Le sacrifice de Lazear est aujourd’hui un exemple de la détermination et du courage des chercheurs qui risquent tout pour le progrès scientifique. Sa contribution a été essentielle pour la lutte contre la fièvre jaune, marquant un tournant dans l’histoire de la médecine tropicale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  3. -2 J

    Quelle est la différence entre un arrêt maladie et un arrêt de travail ?

    En France, la distinction entre un arrêt maladie et un arrêt de travail est subtile mais importante. Les deux termes désignent une période pendant laquelle un salarié cesse son activité professionnelle pour des raisons de santé, mais les situations qu’ils recouvrent et les conditions associées peuvent varier.   1. Arrêt maladie Un arrêt maladie est prescrit par un médecin lorsqu’un salarié ne peut pas exercer son travail en raison d’un problème de santé, qu’il soit physique ou mental. Cela peut inclure des maladies courantes, des blessures, ou des affections chroniques. L’arrêt maladie doit être justifié par un certificat médical, qui est ensuite transmis à la caisse d’Assurance Maladie et à l’employeur.   Pendant la période d'arrêt maladie, le salarié perçoit des indemnités journalières de la Sécurité sociale, qui compensent partiellement la perte de salaire. Sous certaines conditions, l’employeur peut compléter ces indemnités, selon la convention collective ou le droit du travail en vigueur. Le salarié doit aussi respecter certaines obligations, comme se conformer aux heures de sortie autorisées par le médecin.   2. Arrêt de travail L’arrêt de travail est un terme plus générique qui englobe toutes les situations dans lesquelles un salarié cesse son activité pour des raisons de santé. Cela inclut l'arrêt maladie, mais aussi d’autres motifs, comme l’accident du travail, la maladie professionnelle, ou le congé maternité/paternité.   Un accident de travail se produit lorsqu’une blessure ou un problème de santé survient sur le lieu de travail ou pendant l’exercice des fonctions professionnelles. Une maladie professionnelle est une pathologie directement liée à l’activité professionnelle. Dans ces cas, les modalités de prise en charge sont différentes : les indemnités journalières peuvent être plus élevées, et l’employeur ou l’Assurance Maladie peut couvrir certains frais supplémentaires.   3. Les principales différences L’arrêt maladie concerne donc les problèmes de santé non liés au travail, tandis que l’arrêt de travail inclut des situations spécifiques où la cause est directement liée à l'activité professionnelle. Cela a des implications sur la prise en charge financière, le taux des indemnités, et la procédure à suivre.   Pour conclure, si tous les arrêts maladie sont des arrêts de travail, l’inverse n’est pas toujours vrai. Il est important de bien comprendre cette distinction pour connaître ses droits et obligations en tant que salarié, notamment en matière de protection sociale et de démarches administratives. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  4. -3 J

    Pourquoi parle-t-on de “graisse fantôme” ?

    La graisse fantôme est un phénomène psychologique qui affecte certaines personnes après une perte de poids significative. Bien qu'elles aient perdu une grande quantité de graisse corporelle, elles continuent de se percevoir comme étant plus volumineuses qu’elles ne le sont réellement. Cela peut affecter leur perception corporelle, leur confiance en elles, et même leur santé mentale.   Laurence Murillo, diététicienne-nutritionniste, explique que ce phénomène est une sorte de persistance de l’image corporelle. Pendant les années où une personne a vécu avec un excès de poids, son cerveau a intégré cette image comme la norme. Même après une transformation physique, l’esprit met du temps à rattraper cette nouvelle réalité. C décalage peut entraîner un trouble de la perception corporelle, où l’esprit reste attaché à l’ancienne image.   Cela s’explique par le fait que notre cerveau crée une sorte de "carte mentale" de notre corps, basée sur la manière dont nous ressentons et percevons notre forme et notre taille. Lorsqu’un individu perd beaucoup de poids, cette carte mentale ne se réajuste pas automatiquement. Il faut du temps, des efforts, et parfois même un accompagnement psychologique pour redéfinir cette perception. Ce phénomène est comparable à ce que vivent certaines personnes amputées avec des douleurs de "membre fantôme". Le cerveau garde des souvenirs sensoriels qui ne correspondent plus à la réalité physique.   Il est donc important d’accompagner la perte de poids d’un travail sur l’acceptation de soi et l’image corporelle. Ce n’est pas seulement un processus physique mais aussi psychologique, nécessitant parfois l’aide de professionnels, comme des psychologues spécialisés dans les troubles de l'image corporelle. Mais attentio, il ne faut pas confondre la graisse fantôme avec la dysmorphophobie. Cette dernière est une pathologie psychologique plus sévère. Les personnes atteintes de ce trouble ont une obsession démesurée et souvent irrationnelle envers des défauts perçus dans leur apparence, même si ces défauts sont mineurs ou inexistants. Cela les conduit à une détresse importante et à des comportements compulsifs, comme se regarder constamment dans le miroir, éviter les interactions sociales, ou chercher des interventions esthétiques.   En revanche, la graisse fantôme peut générer un malaise, mais il n’atteint pas nécessairement le niveau de gravité de la dysmorphophobie. Cependant, dans certains cas, la graisse fantôme peut évoluer vers des troubles de l’image corporelle plus sérieux, comme la dysmorphophobie, si la perception erronée persiste et s’aggrave. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  5. -6 J

    Qu’est-ce que la somniloquie ?

    La somniloquie, ou « parler en dormant », est un phénomène courant où une personne parle de manière involontaire pendant son sommeil. Les paroles peuvent être de simples mots, des phrases entières, voire des murmures ou des cris. Ce phénomène peut survenir à n'importe quel stade du sommeil, bien qu’il soit plus fréquent durant le sommeil léger et le sommeil paradoxal, la phase des rêves.   La somniloquie fait partie des parasomnies, un groupe de troubles du sommeil qui incluent aussi le somnambulisme et les terreurs nocturnes. Elle est généralement inoffensive, mais elle peut perturber la qualité du sommeil pour la personne elle-même et pour ceux qui dorment à ses côtés. Le contenu des discours n’a souvent aucun sens et n’est pas nécessairement lié aux pensées ou aux émotions conscientes de l’individu. Il est donc inutile de chercher des significations profondes dans les paroles d’un somniloque.   Une étude réalisée en 2017 et publiée dans la revue *Sleep* a exploré les caractéristiques de la somniloquie et ses déclencheurs. Les chercheurs ont observé 232 participants sur une période de plusieurs nuits, enregistrant leurs paroles pendant le sommeil. L’étude a révélé que les mots prononcés en sommeil paradoxal étaient plus souvent émotionnels, parfois même chargés de jurons, alors que les paroles en sommeil léger étaient plus simples et souvent sans lien apparent avec les rêves. Cela montre que le sommeil paradoxal, en lien avec l’activité onirique, pourrait être une source d’expressions vocales plus émotionnelles, reflétant l’intensité des rêves.   La somniloquie peut être influencée par divers facteurs, comme le stress, la fièvre, ou encore le manque de sommeil. Elle est aussi plus fréquente chez les enfants, mais elle peut persister à l’âge adulte, souvent de façon sporadique. Dans certains cas, elle peut être associée à d’autres troubles du sommeil, notamment le somnambulisme ou les troubles de comportement en sommeil paradoxal.   Bien que la somniloquie soit généralement inoffensive, elle peut être gênante et indiquer des problèmes de sommeil sous-jacents si elle survient de façon intense ou fréquente. Les recherches continuent pour mieux comprendre ses mécanismes, mais l’étude de 2017 dans *Sleep* nous éclaire déjà sur la complexité et la variété des paroles nocturnes.   En conclusion, la somniloquie est une manifestation intrigante du sommeil, qui témoigne de l’activité mystérieuse de notre cerveau lorsqu’il se repose. Fascinante et souvent inoffensive, elle reste un domaine d’étude passionnant pour les chercheurs du sommeil. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  6. 20 NOV.

    Les poumons se régénèrent-ils après l’arrêt du tabac ?

    Oui, les poumons peuvent se régénérer, du moins en partie, après l’arrêt du tabac. Ce processus est cependant lent et dépend de nombreux facteurs, comme la durée et l'intensité de l'exposition au tabac. Lorsqu’on fume, les produits chimiques du tabac endommagent les cellules des voies respiratoires et des poumons, augmentant le risque de maladies comme la bronchite chronique, l’emphysème et même le cancer du poumon. Cependant, arrêter de fumer donne aux poumons une chance de se réparer, avec certains mécanismes de régénération qui se mettent en place.   Une étude notable sur le sujet, publiée en 2020 dans *Nature*, a révélé des découvertes fascinantes. Les chercheurs ont observé que, chez d’anciens fumeurs, certaines cellules des voies respiratoires montrent des signes de renouvellement. L’étude a porté sur des prélèvements de tissus bronchiques de fumeurs, d’anciens fumeurs et de non-fumeurs. Les résultats montrent que, chez les anciens fumeurs, une partie des cellules pulmonaires est capable de retrouver une structure et un fonctionnement quasi normaux. Ces cellules non endommagées peuvent se multiplier et remplacer une partie des cellules lésées par le tabac, réduisant ainsi le risque de progression vers des maladies graves.   Les auteurs de l’étude ont constaté que, chez les anciens fumeurs, jusqu’à 40 % des cellules pulmonaires pouvaient se régénérer, même après des années de tabagisme. Cependant, cette capacité de régénération ne signifie pas que tout est réversible. Dans des cas de tabagisme prolongé, des dégâts permanents peuvent subsister, notamment les lésions dans les alvéoles pulmonaires causées par l’emphysème, qui sont irréversibles. Les poumons peuvent se nettoyer des mucosités et améliorer leur capacité respiratoire, mais certaines cicatrices, en particulier celles causées par des inflammations profondes et des destructions de tissus, ne disparaissent pas totalement.   L’arrêt du tabac réduit aussi le risque de développement de nouvelles lésions et améliore la fonction immunitaire des voies respiratoires, permettant une meilleure défense contre les infections et une réduction de l’inflammation chronique. Ainsi, même si la régénération n’est pas totale, arrêter de fumer permet à une partie des cellules pulmonaires de se rétablir, améliorant significativement la santé respiratoire.   En résumé, les poumons possèdent une certaine capacité de régénération après l’arrêt du tabac, comme le démontre l’étude de *Nature*. Ce processus montre que même après des années de tabagisme, il n’est jamais trop tard pour arrêter et donner à ses poumons une chance de guérir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  7. 19 NOV.

    Pourquoi a-t-on plus la goutte au nez en vieillissant ?

    Avoir « la goutte au nez » est un phénomène courant, surtout en vieillissant. Mais pourquoi devient-il plus fréquent avec l’âge ? La réponse se trouve dans une combinaison de facteurs physiologiques liés au vieillissement des tissus, aux modifications de la circulation sanguine et à la baisse de certaines fonctions corporelles.   Tout d’abord, il faut comprendre le rôle du nez dans l’humidification et le réchauffement de l’air que nous respirons. À l’intérieur du nez, des glandes produisent du mucus, une substance destinée à piéger les particules de poussière, les allergènes et autres éléments présents dans l’air. Avec l’âge, les muqueuses nasales s’assèchent et s’amincissent, mais le corps continue de produire du mucus pour compenser cette sécheresse. Parfois, cette production est excessive, entraînant des écoulements ou une sensation de nez qui coule, même en l’absence de rhume ou d’allergies.   Ce phénomène est souvent associé à une condition appelée « rhinite sénile » — un type de rhinite chronique qui apparaît principalement chez les personnes âgées. Contrairement aux rhinites allergiques, elle n’est pas causée par des allergènes, mais par une baisse du tonus des vaisseaux sanguins et une diminution de la sensibilité du système nerveux dans le nez. Cette rhinite non allergique provoque souvent des écoulements de mucus clair, surtout par temps froid ou sec, ou lorsque l’on passe d’une température à l’autre.   La réduction de la fonction du système immunitaire liée à l’âge peut aussi jouer un rôle. En vieillissant, le corps devient plus vulnérable aux inflammations légères et aux irritations chroniques, et le nez peut être un point sensible de cette inflammation, amplifiant encore les écoulements nasaux.   Enfin, l’environnement a également son importance : l’air sec et le chauffage en hiver ou l’exposition à des polluants peuvent accentuer ces symptômes. Les personnes âgées sont plus sensibles à ces variations de l’environnement, ce qui accentue leur tendance à avoir « la goutte au nez ».   En conclusion, avoir plus souvent le nez qui coule en vieillissant n’est pas une anomalie, mais un effet secondaire du processus de vieillissement. C’est une réaction naturelle du corps face aux changements dans les tissus nasaux, la circulation sanguine et la réponse immunitaire, qui témoignent de la complexité de notre organisme à tout âge. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  8. 18 NOV.

    Pourquoi la drapétomanie est-elle une maladie imaginaire ?

    La drapétomanie est un terme qui, aujourd’hui, suscite l’indignation et symbolise l’un des exemples les plus sombres de l’utilisation de la médecine à des fins de justification de l’oppression. Il s’agit d’une « maladie » fictive inventée au XIXe siècle par le médecin américain Samuel A. Cartwright. En 1851, dans un article intitulé *Reports on the Diseases and Physical Peculiarities of the Negro Race*, Cartwright définit la drapétomanie comme une pathologie mentale spécifique aux esclaves noirs qui auraient une tendance à fuir leurs maîtres. Selon lui, cette « maladie » provoquait chez les personnes asservies un désir de liberté, les poussant à l’évasion.   Cartwright avançait que ce besoin de liberté était une sorte d'anomalie psychologique. Son raisonnement se basait sur des préjugés racistes très ancrés, affirmant que les Noirs esclaves n'avaient ni la capacité ni la volonté de vivre libres sans encadrement. Il recommandait même des traitements pour « guérir » cette « maladie », notamment des châtiments corporels et des conditions de vie dégradantes, pour décourager toute tentative de fuite. Ces pratiques barbares étaient censées « prévenir » cette pseudo-pathologie.   Le terme de drapétomanie illustre aujourd’hui un exemple flagrant de la pseudo-science employée pour justifier l’esclavage et la déshumanisation des personnes noires. En inventant une « maladie » pour condamner le désir naturel de liberté, Cartwright et d'autres médecins de l'époque participaient à un système de domination en utilisant la médecine comme arme idéologique. Ils cherchaient ainsi à légitimer la soumission en pathologisant le refus de l’oppression.   Aujourd’hui, la drapétomanie est utilisée comme exemple historique pour montrer comment la science peut être détournée pour servir des idéologies oppressives. Elle rappelle que les savoirs scientifiques et médicaux doivent être constamment questionnés, surtout lorsqu’ils sont utilisés pour imposer une vision du monde raciste ou discriminatoire.   En somme, la drapétomanie est bien plus qu’un terme ancien et oublié. Elle représente un des nombreux abus commis au nom de la science, un outil de contrôle au service de l’esclavage, et un symbole des dérives possibles lorsque la médecine se laisse corrompre par des idées déshumanisantes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min

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Notes et avis

3
sur 5
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