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#51 Anne-Claire Le Berre, de l'olympisme à la Mini Transat Into The Wind

    • Sports

Certains ont l'eau salée qui leur coule dans les veines. D'autres ont la compétition dans le sang. Anne-Claire Le Berre, elle, semble avoir les deux !



Et elle n'a guère eu le choix - c'est elle qui le dit. Avec deux frères aînés qui régataient, Anne-Claire Le Berre a passé ses vacances familiales sur les parkings des compétitions de voile légère. Et, inéluctablement, la native de Plouguerneau, montée à Brest, et désormais installé à Lorient, s'est mise à la régate dès son plus jeune âge.



C'est à 17 ans, en 420, qu'elle explose, en compagnie d'une certaine Marie Riou : en 1999, elles enchaînent les titres nationaux, européens et mondiaux ! Le 470 les attend et pour Anne-Claire Le Berre, douze années de quête olympiques, trois PO qui n'aboutiront pas. En 470, d'abord, pour Athènes 2004 ; en Yngling, ensuite, pour Pékin 2008 ; en match-racing, enfin, pour Londres 2012. Jamais les Jeux ne s'ouvriront à elle, mais, les yeux brillants, elle confesse encore une passion pour ce monde si particulier.



Diplôme d'ingénieur de l'Insa en poche, elle décide de compléter son cursus par une formation en architecture navale en même temps qu'elle attend son premier garçon. Elle  a un peu plus de 30 ans et découvre alors une autre planète, en collaborant d'abord avec le cabinet Finot-Conq puis en intégrant en 2015 le bureau d'études du team Initiatives Coeur, dont le bateau est alors skippé par Tanguy de Lamotte.



La course au large est une révélation, tant elle ne s'en était pas approchée, concentrée exclusivement de longues années sur la voile olympiques. Au service d'un autre marin, elle plonge dans les cycles quadriennaux - qu'elle connaît bien - des Vendée Globe, avec Tanguy de Lamotte puis Sam Davies.



Ingénieure BE, puis responsable du bureau d'études, elle est désormais directrice technique d'une équipe qui vient tout juste d'accueillir un bateau neuf pour le prochain tour du monde - et la seule femme à occuper un tel poste dans ce club fermé de la course high-tech.



Mais l'histoire d'Anne-Claire Le Berre ne serait pas complète sans une autre révélation : celle de la Mini Transat, qu'elle a courue en 2021. Jonglant entre job, enfants, recherche de sponsors et entraînements, elle décroche une 5e place en série. En dessous de son objectif initial de podium, mais quel plaisir : "Je comprends qu’ils y retournent, et qu’ils y retournent, et qu’ils y re-retournent", explique-t-elle à l'arrivée.



Elle aura 40 ans dans quelques semaines. Deux tables basses ornent son salon : sur la première est encore écrit au Tippex "Mini Transat 2021", histoire que les objectifs soient bien partagés avec ses deux garçons. Sur la seconde, ils ont écrit ensemble : "Route du Rhum 2026".

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Certains ont l'eau salée qui leur coule dans les veines. D'autres ont la compétition dans le sang. Anne-Claire Le Berre, elle, semble avoir les deux !



Et elle n'a guère eu le choix - c'est elle qui le dit. Avec deux frères aînés qui régataient, Anne-Claire Le Berre a passé ses vacances familiales sur les parkings des compétitions de voile légère. Et, inéluctablement, la native de Plouguerneau, montée à Brest, et désormais installé à Lorient, s'est mise à la régate dès son plus jeune âge.



C'est à 17 ans, en 420, qu'elle explose, en compagnie d'une certaine Marie Riou : en 1999, elles enchaînent les titres nationaux, européens et mondiaux ! Le 470 les attend et pour Anne-Claire Le Berre, douze années de quête olympiques, trois PO qui n'aboutiront pas. En 470, d'abord, pour Athènes 2004 ; en Yngling, ensuite, pour Pékin 2008 ; en match-racing, enfin, pour Londres 2012. Jamais les Jeux ne s'ouvriront à elle, mais, les yeux brillants, elle confesse encore une passion pour ce monde si particulier.



Diplôme d'ingénieur de l'Insa en poche, elle décide de compléter son cursus par une formation en architecture navale en même temps qu'elle attend son premier garçon. Elle  a un peu plus de 30 ans et découvre alors une autre planète, en collaborant d'abord avec le cabinet Finot-Conq puis en intégrant en 2015 le bureau d'études du team Initiatives Coeur, dont le bateau est alors skippé par Tanguy de Lamotte.



La course au large est une révélation, tant elle ne s'en était pas approchée, concentrée exclusivement de longues années sur la voile olympiques. Au service d'un autre marin, elle plonge dans les cycles quadriennaux - qu'elle connaît bien - des Vendée Globe, avec Tanguy de Lamotte puis Sam Davies.



Ingénieure BE, puis responsable du bureau d'études, elle est désormais directrice technique d'une équipe qui vient tout juste d'accueillir un bateau neuf pour le prochain tour du monde - et la seule femme à occuper un tel poste dans ce club fermé de la course high-tech.



Mais l'histoire d'Anne-Claire Le Berre ne serait pas complète sans une autre révélation : celle de la Mini Transat, qu'elle a courue en 2021. Jonglant entre job, enfants, recherche de sponsors et entraînements, elle décroche une 5e place en série. En dessous de son objectif initial de podium, mais quel plaisir : "Je comprends qu’ils y retournent, et qu’ils y retournent, et qu’ils y re-retournent", explique-t-elle à l'arrivée.



Elle aura 40 ans dans quelques semaines. Deux tables basses ornent son salon : sur la première est encore écrit au Tippex "Mini Transat 2021", histoire que les objectifs soient bien partagés avec ses deux garçons. Sur la seconde, ils ont écrit ensemble : "Route du Rhum 2026".

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