Le goût de M

Le goût de M

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ? Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi. "Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux Musique : Gotan Project" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

  1. #133 François Civil : « Chez l’acteur, il y a la quête de l’erreur magique, ce moment de sérendipité où tu es au-dessus de ce qui est écrit »

    24 OCT.

    #133 François Civil : « Chez l’acteur, il y a la quête de l’erreur magique, ce moment de sérendipité où tu es au-dessus de ce qui est écrit »

    Le comédien, âgé de 34 ans, nous reçoit au cinéma du Panthéon, au cœur du 5e arrondissement, à Paris, à l'occasion de la sortie en salle du film "L'Amour Ouf" de Gilles Lellouche.  François Civil évoque son enfance à Paris dans le 12e arrondissement auprès de parents professeurs de faculté, amoureux des livres, et d'une grande sœur qui lui fait découvrir Radiohead. Il aborde sa passion pour la photographie et, plus largement, son obsession pour tous les appareils qui capturent des moments. Il pratique la basse en autodidacte et, très jeune, s'essaie au théâtre où il « prend un pied monstre ». Il court les castings, décroche ses premiers rôles. François Civil se remémore le tournage du film "Elles” où il est subjugué par Juliette Binoche, qui joue sa mère, l'aventure "Five" avec Pierre Niney. Il dit son admiration pour le travail de Philip Seymour Hoffman, Paul Thomas Anderson, Al Pacino, Jacques Audiard ou Cédric Klapisch. A côté de son activité d'acteur, il continue de pratiquer l'escalade. Il a le goût des épices et de la nourriture asiatique et le dégoût de tous les fromages. Il revient également sur sa fascination pour les activités manuelles : « J'aime bien voir les gens faire des choses de leurs mains. Et je trouve que le geste, la main, c'est un truc qui nous appartient à nous, les humains. Ça peut être bouleversant. Autant un mec qui étend des nouilles dans une devanture de resto japonais qu'un horloger qui va poser la petite vis dans une montre et ça c'est beau. » Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    49 min
  2. #132 Charlotte Le Bon : « Jouer la jolie fille un peu joyeuse et raisonnable, c’est chiant »

    17 OCT.

    #132 Charlotte Le Bon : « Jouer la jolie fille un peu joyeuse et raisonnable, c’est chiant »

    La comédienne, réalisatrice et artiste-plasticienne, âgée de 38 ans, nous reçoit chez Idem, un atelier de lithographie situé à Paris dans le 14e arrondissement, à l'occasion de la sortie en salle du film « Niki », signé Céline Sallette, dans lequel elle incarne Niki de Saint Phalle.  Charlotte Le Bon évoque son enfance à Montréal, au Canada, auprès d'une mère et d'un beau-père comédiens. Elle évoque le décès de son père alors qu'elle avait 10 ans et sa passion précoce pour le dessin et le plongeon. Elle commence à la fin de l'adolescence une carrière de mannequin dont elle garde un souvenir assez sombre puis pendant une année joue les Miss Météo sur Canal +, une expérience libératrice qui la mènera ensuite à faire du cinéma. C'est aujourd'hui dans la réalisation qu'elle s'épanouit le plus, regrettant la passivité attendue souvent des comédiens. Charlotte Le Bon aborde également son travail de plasticienne, son attrait pour les aspérités et son admiration pour le travail de Stanley Donwood, Carl Gustav Jung, David Lynch, Claire Tabouret ou Christo et Jeanne-Claude.  Elle revient longuement sur son admiration pour le travail de Jane Campion : « J’ai découvert récemment ses deux premiers films, “Sweetie” et “Un ange à ma table”. Ce sont de grands films. C’est tellement risqué, tellement audacieux. Et puis il y a un truc qui est génial aussi avec Jane Campion, c’est qu’on ne s’ennuie jamais. Je sens vraiment ce désir chez elle. C’est tout sauf prétentieux. » Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    47 min
  3. #131 Agnès Jaoui : « Très tôt, j’ai été angoissée par notre court passage sur Terre »

    10 OCT.

    #131 Agnès Jaoui : « Très tôt, j’ai été angoissée par notre court passage sur Terre »

    La comédienne et chanteuse âgée de 59 ans nous reçoit dans les locaux du « Monde », à l'occasion du Festival organisé en septembre par le quotidien, alors qu'elle est au cœur d'une triple actualité. Toujours à l'affiche du film de Sophie Fillières « Ma vie, ma gueule », Agnès Jaoui sort un nouvel album, « Attendre que le soleil revienne », et un livre autobiographique, « La Taille de nos seins ». Elle évoque son enfance à Sarcelles puis à Paris autour d'un père passionné de musique et d'une mère amatrice de littérature, un couple de juifs tunisiens qui ont vécu un temps en Israël. Très jeune, Agnès Jaoui apprend à observer les autres, fréquente les expositions, baigne au milieu des livres et de la musique avant de prendre des cours de théâtre. Sa rencontre avec Jean-Pierre Bacri est alors déterminante. Elle développe ensuite son rapport au goût, son coup de foudre amical avec Sophie Fillières, la vulnérabilité qu'elle trouve dans la chanson ou son amour des romans de Leonardo Padura. Agnès Jaoui revient longuement aussi sur ce qu'elle attend d'une œuvre d'art : « Ce qui me passionne c'est ce moment où tout à coup, on voit les choses différemment. Il y a des artistes qui vous font trouver de la beauté là où vous n'en voyiez pas avant. Le déterminisme socio-culturel et psychologique est tel que souvent on n'arrive pas à imaginer les choses d'un autre point de vue. L'amour permet ça, la rencontre, l'art évidemment. » Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    39 min
  4. #130 Hervé Le Tellier : « Il faut résister à la xénophobie, au narcissisme, au repli sur soi »

    20 JUIN

    #130 Hervé Le Tellier : « Il faut résister à la xénophobie, au narcissisme, au repli sur soi »

    L'écrivain âgé de 67 ans, prix Goncourt en 2020 pour « L'Anomalie », nous reçoit chez lui dans le dix-huitième arrondissement à Paris, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman « Le Nom sur le mur ».  Hervé Le Tellier évoque son enfance solitaire à Paris, dans un environnement dans lequel il ne se sent pas à sa place. Très jeune, il se réfugie dans les livres, notamment de science-fiction, avant d'intégrer successivement le Front homosexuel d'action révolutionnaire, le Parti communiste puis la Ligue communiste révolutionnaire. Il garde de ces années d'engagement le goût du débat, de la pensée et du collectif. Il se remémore sa carrière de journaliste puis son basculement vers la littérature nourri par son adhésion à l'Oulipo. Et développe son rapport au langage, aux formes et à la création. Il détaille la genèse de son nouveau livre centré autour des questions de résistances et de fraternité, deux thématiques qui résonnent fort avec l'actualité. Il revient aussi longuement sur la nécessité de se confronter à des opinions différentes des siennes : « Être amoureux de quelqu'un qui a des goûts très différents des vôtres, c'est très intéressant. Ça crée du frottement. Ça crée de la joie parce qu'on se fout l'un de l'autre. On sort de sa bulle de confirmation. J'ai très peur d'être enfermé dans mes biais de conservation. J'ai peur de moins bien penser, de me tromper, tout le temps. » Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban Réalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    55 min
  5. #129 La peintre Claire Tabouret : « Etre artiste demande l'humilité d'accepter une imperfection permanente et l'ego suffisant pour la montrer aux autres »

    13 JUIN

    #129 La peintre Claire Tabouret : « Etre artiste demande l'humilité d'accepter une imperfection permanente et l'ego suffisant pour la montrer aux autres »

    L'artiste peintre âgée de 42 ans nous reçoit à la Manufacture de Sèvres avec qui elle collabore pour la première fois. Claire Tabouret évoque son enfance dans la banlieue de Montpellier auprès de parents qui enseignaient la musique. Très jeune, elle assiste à des concerts et se rend dans des musées. Elle lit aussi beaucoup et va au cinéma. L'envie de peindre lui vient devant les toiles de Monet. Après un bac option arts plastiques, elle réalise quelques séries de toiles qui la font peu à peu connaître. Elle détaille ce parcours, le sens de sa recherche nourrie par son environnement ou ses lectures, le travail effectué pour la Manufacture de Sèvres. Elle revient aussi sur sa propre collection de peinture : « J’ai quelques œuvres qui sont assez drôles, assez sexuelles. Par exemple, des toiles de Marlene Dumas qui peint la sexualité comme seulement une femme pourrait le faire. La représentation des hommes, je l’ai beaucoup vue. Dans ma collection, j’ai plutôt des femmes qui s’amusent avec le sexe. » Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban Réalisation : Guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    48 min
  6. #128 Marion Mailaender : « En décoration, c’est comme en musique, on fait du sample, on prend des morceaux qu’on assemble pour créer quelque chose de nouveau »

    23 MAI

    #128 Marion Mailaender : « En décoration, c’est comme en musique, on fait du sample, on prend des morceaux qu’on assemble pour créer quelque chose de nouveau »

    Au bord de la mer, dans le quartier de la Vieille-Chapelle à Marseille, Marion Mailaender nous ouvre les portes de sa maison au jardin lumineux et à la salle de bain spacieuse – « [s]a pièce préférée ». Après vingt-trois ans à Paris, la designer et architecte d’intérieur a vendu tous ses meubles et quitté son appartement pour un retour aux sources. Dans le 8e arrondissement de la cité phocéenne, elle a grandi dans une famille où « personne n’est artiste ». Son père comptable et sa mère dermatologue lui transmettent toutefois un goût pour le design et les objets. De son enfance, elle garde des souvenirs d’espaces qui l’entourent : l’architecture singulière de la Cité radieuse, les tomettes au sol de sa maison d’enfance, la salle de bain kitsch aux robinets vert pomme de sa tante… Ado, sa passion pour le dessin, la peinture et la fabrication d’objets la mène en stage au Musée d’art contemporain de Marseille. Elle y découvre une exposition consacrée au mouvement Fluxus qui la marque « à tout jamais ». Encouragée par un professeur, elle réussit le concours de l’école Boulle à 18 ans et s’installe à Paris, un monde fantastique et cosmopolite où elle étudie auprès « d’esprits libres et créatifs ». A l’origine du Tuba Club, restaurant de plage niché au-dessus des calanques marseillaises, et de l’ancienne boutique de chaussures parisienne d’Amélie Pichard, Marion Mailaender aménage également des logements de particuliers, un travail au cœur de l’intime où l’architecte observe comment vivent les gens. Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban Réalisation : Guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    50 min
  7. #127 Rachida Brakni : « Je me suis dit qu’il est peut-être temps aussi pour nous, Français issus de l’immigration, de commencer à investir le champ littéraire »

    16 MAI

    #127 Rachida Brakni : « Je me suis dit qu’il est peut-être temps aussi pour nous, Français issus de l’immigration, de commencer à investir le champ littéraire »

    Rachida Brakni, comédienne, metteuse en scène, ancienne pensionnaire de la Comédie Française et chanteuse (avec Gaëtan Roussel), vient d’ajouter une corde à ses arts en publiant son premier livre « Kaddour (Stock), un récit autobiographique en hommage à son père disparu en août 2020. Elle en parle en nous recevant à Paris, dans le 5ᵉ arrondissement, chez une amie, puisqu’elle habite depuis quelques années à Lisbonne. Son amour des mots s’est d’abord manifesté par une passion précoce pour la littérature : les grands auteurs classiques français, puis ceux de théâtre. Aujourd’hui, elle cite parmi ses lectures marquantes « La Place », d’Annie Ernaux, « L’Etabli », de Robert Linhart, « Ma double vie », les mémoires de Sarah Bernhardt, et surtout « L’Art de perdre », d’Alice Zenitzer. Assise à même le sol, près d’une table basse, Rachida Brakni raconte aussi son enfance dans une barre d’immeuble à Athis-Mons, en région parisienne, les repas familiaux du dimanche – avec semoule au lait chaud et kefta frites –, les vacances d’été en Algérie, et son souvenir de faire « tache » dans la cité avec un look et des goûts musicaux (The Smiths, The Cure, New Order…) empruntés outre-Manche. Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban Réalisation : Guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    53 min
  8. #126 Adeline Grattard : « A Hong Kong, mais combien de fois j’ai comaté devant les stands de tofu »

    9 MAI

    #126 Adeline Grattard : « A Hong Kong, mais combien de fois j’ai comaté devant les stands de tofu »

    Que ceux qui n’ont jamais entendu le son rauque d’un puissant wok prêtent l’oreille. Dans le restaurant Yam’Tcha qu’Adeline Grattard a fondé en 2009, la cheffe fait entendre ce prélude à une symphonie culinaire. Une partition qui se joue dans son établissement étoilé en 2010, entre influences asiatiques et européennes. Celle qui possède désormais trois adresses dans Paris confie dans cet épisode du « Goût de M » qu’elle est aussi en train de concocter la carte du Monaka, un nouveau restaurant à Beaune. Il s’agit presque d’un retour aux sources puisqu’Adeline Grattard a vécu à proximité, à Barges, dans une maison sombre et chauffée par un feu dans la cheminée, avec sa sœur, sa mère infirmière de nuit, et son père cadre commercial. Elle se rappelle que ce dernier l’avait emmenée dîner au Pré-aux-Clercs, une institution dijonnaise où elle avait été éblouie par le cadre et les plats. Elle se souvient aussi des feuilletés au piment, du poulet boucané et de la sauce chien, dont elle se délectait en Guadeloupe, où sa famille passait l’hiver. Adeline Grattard ne se destinait pourtant pas à la cuisine, mais à devenir professeur d’allemand. Après avoir découvert, lors d’un petit job à Mayence, une appétence pour la préparation des aliments, elle s’inscrit à l’école de gastronomie Ferrandi, à Paris. Commence alors une période d’apprentissage, marquée par sa formation à L’Astrance, auprès de Pascal Barbot. Un séjour de deux ans à HongKong lui donne le goût des saveurs chinoises. L’aventure Yam’Tcha peut débuter. Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban Réalisation : Guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    48 min

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Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ? Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi. "Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux Musique : Gotan Project" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

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