
84 épisodes

La Parole Donnée Mediaproxi
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- Culture et société
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5,0 • 1 note
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Chaque mercredi, un nouvel épisode. En alternance : "Des voix qui portent", "Passeurs de mémoire" et "Questions et réflexions".
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Claudine Djouari : fille de harki
Claudine Djouari est fille de harki. Son père était un militaire algérien enrôlé dans l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Au terme du conflit, comme des milliers de harkis, il a dû fuir son pays pour sauver sa vie. Il s’est retrouvé en France, à Mouans Sartoux dans les Alpes-Maritimes, réfugié avec sa famille dans un camp forestier, tenu à l’écart de la vie villageoise.
Aujourd’hui installée à Sanary dans le Var, Claudine Djouari, âgée de 53 ans, se souvient des conditions de vie difficile de sa famille, du travail éreintant de son père, tué en 1989 par une pierre au cours d’une opération de débroussaillement réalisée pour l’Office National des Forêts, et de la colère qui s’est aussitôt emparée de l’orpheline qu’elle était devenue à 19 ans.
Dans cet entretien, Claudine Djouari raconte comment cet évènement tragique a fait d’elle une historienne et une militante engagée pour défendre la mémoire et l’honneur des milliers de harkis qui attendent toujours une véritable reconnaissance de la France pour laquelle ils se sont battus.
Crédit musical : « Sax and Key » par Patrick Sainton -
Michel Maffesoli : sous la loupe du sociologue
Sociologue, professeur émérite de sociologie à la Sorbonne et auteur de nombreux ouvrages de référence sur les grandes mutations, Michel Maffesoli reste un observateur attentif du monde qui l’entoure.
Dans cet entretien, le sociologue parle du Temps des peurs, un ouvrage d’analyse dans lequel il décortique le recours à la gestion par la peur qui caractérise les élites actuellement au pouvoir, une caste en fin de course, selon lui.
Michel Maffesoli revient également sur les dernières grandes crises, le Covid, la guerre en Ukraine, la réforme des retraites, mais aussi la disparition du quatrième pouvoir noyé dans la connivence, la négation du réel et l’asphyxie du débat dans le conformisme ambiant.
Un espoir cependant, la jeunesse, dans laquelle Michel Maffesoli voit se développer un idéal communautaire, grâce aux réseaux sociaux notamment.
Crédit musical : « Alla Fonte » par Boom Boom Beckett -
Boris Cyrulnik : anatomie de la colère
La colère est une émotion naturelle qui nous accompagne d’un bout à l’autre de la vie. Elle est généralement le révélateur d’un besoin qui n’est pas comblé ou d’une sensation d’insécurité.
Dans cet entretien, le second qu’il accorde à La Parole Donnée, le neuropsychiatre varois Boris Cyrulnik nous explique comment nait la colère, commune à tous les êtres vivants et que partagent avec une intensité semblable l’homme et l’animal.
Boris Cyrulnik nous parle également de la nécessité de la colère et des moyens permettant de la contrôler, de son évolution au fil du temps et selon l’âge, des différences remarquées entre la colère des femmes et celle des hommes, mais aussi en fonction des pays et des cultures, confirmant ainsi que nous ne sommes pas tous égaux face à la colère.
Crédit musical : « Intelligent conversation » par Olepash -
Jean-Pierre Meyer : militant des jours heureux
Dès l’adolescence, Jean-Pierre Meyer a senti s’éveiller en lui une conscience politique qui l’a porté presque naturellement vers le Parti communiste français. Ce Marseillais qui a fait toute sa carrière à la Sécurité sociale s’est également engagé très tôt dans la lutte syndicale en adhérant à la CGT.
Ne pouvant envisager sa retraite sans engagement politique, il est depuis les dernières élections municipales, conseiller municipal d’opposition à Sanary où il réside.
Dans cet entretien réalisé à la veille du 1er mai, Jean-Pierre Meyer revient sur l’origine de son engagement au PCF, sa fidélité à l’idéal communisme, l’élection de Mitterrand, la chute du mur de Berlin, l’effondrement du bloc soviétique et l’évaporation de l’électorat communiste en France. Aujourd’hui membre des instances nationales du PCF, Jean-Pierre Meyer partage l’espoir qui renaît depuis l’entrée en scène de Fabien Roussel et le retour revendiqué de la promesse des jours heureux.
Crédit musical : « Alla Fonte » par Boom Boom Beckett -
Michel Figarella : cœur solidaire
Ancien directeur du centre social de Brignoles, Michel Figarella a profité de son départ à la retraite il y a trois ans, pour créer, avec un groupe d’amis portés comme lui par des valeurs humanistes, le premier restaurant solidaire de la Provence Verte, Les Potes au Feu.
Avec le soutien de nombreuses associations et de plusieurs institutions, ce projet difficile à concrétiser a finalement vu le jour courant 2022, grâce à d’heureux concours de circonstances.
En définissant ce qu’est pour lui la solidarité, Michel Figarella revient, dans cet entretien, sur son engagement militant pour tout ce qui touche à la cause juste des personnes et à leur dignité. Un parcours personnel et professionnel fondé sur l’aide et le partage avec le projet constant d’alléger le quotidien de ceux que le fardeau
de la pauvreté accable.
Une histoire simple, humaine, écrite à plusieurs mains, que Michel Figarella raconte en rappelant au passage qu’il n’y a pas que ce que l’on gagne à la fin du mois qui enrichit.
Crédit musical : « Sax and Key » par Patrick Sainton -
Claude Ardid : émotions journalistiques
Journaliste, écrivain, réalisateur de documentaires, Claude Ardid est avant tout un insatiable collecteur d’informations.
Formé au journalisme de terrain à Var-matin où il écrivit ses premiers papiers pour la locale de Toulon, il est ensuite monté à Paris où sa carrière a aussitôt changé de rythme et de format.
Claude Ardid met ses talents d’enquêteur au service de plusieurs sociétés de production pour lesquelles il réalise des reportages et des documentaires destinés notamment à France Télévision. Il rejoint peu de temps après son arrivée dans la capitale la rédaction de Charlie Hebdo et publie plusieurs livres d’actualité dont le dernier, Les enfants du purgatoire, fait partie des meilleures ventes en librairie.
Dans cet entretien, Claude Ardid revient sur sa passion pour le journalisme, il nous parle également des confrères et amis qu’il a perdus dans la tuerie de Charlie Hebdo et nous fait pénétrer dans les coulisses de trois mois d’enquête à la Brigade des mineurs de Marseille où il a partagé le quotidien des policiers confrontés à l’indicible souffrance des enfants.
Crédit musical : « Intelligent conversation » par Olepash