Signes des temps

Marine Turchi se précipite pour monopoliser la parole comme si elle craignait d’être contredite, paniquée d’être prise en faute ; elle pense qu’elle a totalement raison et cela est pénible à entendre et jette du coup la suspicion sur son discours si bien rodé et si incritiquable . En plus on voudrait avoir du temps pour entendre les autres

Tout simplement la meilleure émission de débat sur le service public, au-dessus de la mêlée.

Les émissions se suivent et restent plutôt floues, celle du 19 novembre donne la parole à l’extrême-droite belge, un parti pris intéressant mais déroutant dans une émission censé évoquer un match de football à Amsterdam. La partie centrale de l’émission sur LFI (un thème récurrent) est solide, grâce une analyse implacable de tweets de députés, une méthode d’analyse politique éprouvée par Pascal Praud et qu’on est ravi de voir sur France Culture.

Tous les épisodes concernant le Moyen Orient sont à sens unique. Celui avec Ella Illouz atteint le sommet de la mauvaise fois. On y parle de tout sauf de l’essentiel (l’injustice subie par la population palestinienne depuis des décennies et son massacre à grande échelle depuis 1 ans). On tente de porter l’attention des auditeurs ailleurs, on ne veut surtout pas s’attarder sur les massacres commis par Israël car vous comprenez c’est plus compliqué. On sent qu’on veut nous laisser supposer que l’attitude d’Israël est parfaitement juste et explicable, mais qu’il faut se contenter de faire confiance au jugement de Weitzmann et ses invités car à part des écrans de fumée nous n’obtenons pas grand-chose de ces discussions.