Pensées sur les routes de l'ordinaire AMELIE PELLETIER
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- 예술
Artiste sauvage.
Bavarde silencieuse.
Mes mots parlent dans les images et le silence.
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LECTURE # 18 - BAUDELAIRE ET LES FLEURS DU MAL
Allongée nue, sur le ventre, sur le grand futon bleu marine.
Le soleil de l’hiver envahi le petit salon de l’appartement. Je suis venue passer le week-end chez lui, avec lui. Je tire un peu sur le joint. Le ciel est bleu. Bleu comme un jour d’hiver où le froid saisit la chair, enfonce le cou dans la carapace et les mains dans les poches.
Par la porte légèrement entrouverte se faufile un petit vent froid. Il pique et caresse en même temps. -
LECTURE # 17 - SUR DE VIEUX BILLETS DE TRAIN J'AI RETROUVE
A l’Angelus.
C’est un lieu où j’aime aller avec toi.
J’aime les petits pêchés que nous y dégustons, les rêves que nous y faisons.
A l’Angelus, j’aime notre table près de la fenêtre à l’étage.
A l’Angelus, j’aime me noyer au fond de tes yeux en savourant une gourmandise.
A l’Angelus, j’aime rêver entourée de photos en noir et blanc.
A l’Angelus, nous partageons un plaisir simple et puis, après, je garde mes mains au fond de ta poche… -
LECTURE # 16 - L'ANNIVERSAIRE EN SOUS-SOL
Assis tous ensemble dans la fraîcheur d’une cave Les grenouilles forment une haie d’honneur Balisent la descente en sous-sol Les vibrations de la musique courent tout autour et les encerclent Résonnent dans les entrailles de la terre et accompagnent les battements de leurs coeurs
J’attends le prochain -
LECTURE # 15 - POUSSIÈRE ET ETOILE FILANTE
Quelque part dans la bande du Sahel, sans toi.
Au milieu des collines de sable, où le soleil se couche avec les couleurs de la passion pour incendier les vastes étendues de terre sèche.
Le soleil se couche, disparaît alors la brousse tigrée pour dévoiler le ciel étoilé.
Qu’il lève les yeux vers le ciel et nous serons côte à côte.
Orion, Cassiopée, Les Pléiades. -
LECTURE # 14 - A NOUVEAU SE RETROUVER
Il y a quelque chose dans ses yeux.
Des yeux d’une tristesse sans nom.
Dans l’obscurité du couloir,
Un regard s’empare du mien.
Ce qu’il y a derrière la paroi vitreuse hurle en silence.
Un cri que nul autre n’entend. Ses yeux parlent.
Le cri silencieux est intense.
Droit dans les yeux, je le regarde.
Je ne détourne pas le regard de cet appel à l’amour.
C’est aussi une autre sorte d’appel. -
LECTURE # 13 - FANTASMES SUR LES ROUTES DE L'ORDINAIRE
Rien n’ira plus loin que la durée d’une chanson où le ciel rencontre l’écume des vagues, où ton souffle caresse la peau de mon cou. Tes lèvres n’effleureront pas mon épiderme. Mes lèvres humides resteront vierges de tes doigts. L’odeur de mon corps t’enivrera, réveillera les cellules du tien, tes mains ne résisteront pas à l’appel. Mes hanches à ton contact s’enfuiront loin. Les particules de nos bouches lointaines et essoufflées se fragmenteront en points lumineux qui tomberont sur nos corps mouillés et granuleux. Rien n’ira plus loin que la mélodie grisante où les mots silencieux se rencontrent et où les papillons virevoltent.
Papillon de nuit qui se laisse griser par la lumière.