Devotio Moderna : Toutes les semaines, 5mn de dévotion pour se recentrer sur Dieu.

Jean-Samuel HUCK
Devotio Moderna : Toutes les semaines, 5mn de dévotion pour se recentrer sur Dieu. Podcast

J’ai découvert un jour dans un dépôt-vente grâce à mon père, un petit livre de poche, un peu usé mais en parfait état. J’aime bien les vieux livres, mais il faut qu’ils soient esthétiques. Celui-là l’était. Ce vieux livre du XIVème siècle, aujourd’hui considéré comme le livre le plus édité après la Bible, c’est l’Imitation de Jésus-Christ, de Thomas a. Kempis, traduit par Pierre Corneille en vers. Ce livre est une dévotion moderne, et pourrait bien apporter des réponses à ceux qui sont en quête de sens aujourd’hui en 2021.

Episodes

  1. 06/06/2021

    Devotio Moderna - Ep.8 : Qu'il faut renoncer à soi-même et à toutes sortes de convoitises. 1/1

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 3, Chapitre 32. 1/1 Qu'il faut renoncer à soi-même et à toutes sortes de convoitises. CHERCHE la liberté comme un bonheur suprême ; Mais souviens-toi, mon fils, de cette vérité, Qu'il te faut renoncer tout à fait à toi-même, Ou tu n’obtiendras point d’entière liberté. CEUX qui pensent ici posséder quelque chose La possèdent bien moins qu'ils n’en sont possédés ; Et ceux dont l’'amour-propre en leur faveur dispose Sont autant de captifs par eux-mêmes gardés. LES appétits des sens ne font que des esclaves ; La curiosité comme eux à ses liens, Et plus grands coureurs ne courent qu'aux entraves Que jettent sous leurs pas les charmes des faux biens. Ils recherchent partout les douceurs passagères plus que ce qui conduit jusqu'à l'éternité ; Et souvent pour tout but ils se font des chimères, Qui n’ont pour fondement que l'instabilité. Hors ce qui vient de moi, tout passe, tout s'envole ; Tout en son vrai néant aussitôt se résout ; Et pour te dire tout d'une seule parole, Quitte tout, mon enfant, et tu trouveras tout. Tu trouveras la paix, quittant la convoitise, C'est ce que fortement il te faut concevoir : Du ciel en ces deux mots la science est comprise ; Qui les pratique entend tout ce qu’il faut savoir. — OUI, leur pratique est ma félicité, Mais, Seigneur, d'un seul jour elle n'est pas l'ouvrage, Ni de ces jeux dont la facilité Amuse des enfants l'esprit faible et volage, Et suit leur imbécilité, DE ces deux mots le précieux effet Demande bien du temps, bien des soins, bien des veilles; Et ces deux traits forment le grand portrait De tout ce que le cloître enfante de merveilles Dans son état le plus parfait. — IL est vrai, des parfaits c'est la sublime voie ; Mais quand je te la montre, en dois-tu perdre cœur? Ne dois-tu pas plutôt t'y porter avec joie, Ou du moins soupirer après un tel bonheur ? AH ! si je te voyais en venir à ce terme, Que l'amour-propre en toi fût bien déraciné, Que sous mes volontés tu demeurasses ferme, Et sous celle du Père à qui je t'ai donné! ALORS tu me plairais, et le cours de ta vie Serait d'autant plus doux que tu serais soumis : De mille vrais plaisirs tu la verrais suivie, Et s'écouler en paix entre mille ennemis. Mais il te reste encore à quitter bien des choses Que si tu ne me peux résigner tout à fait, Tu n'acquerras jamais ce que tu te proposes, Jamais de tes désirs tu n'obtiendras l'effet. VEUX-tu mettre en ta main la solide richesse ? Achète de la mienne un or tout enflammé : Je veux dire, mon fils, la céleste sagesse, Qui foule aux pieds ces biens dont le monde est charmé PRÉFÈRE ses trésors à l’humaine prudence, À tout ce qu'elle prend pour son plus digne emploi, À tout ce que sur terre il est de complaisance, À tout ce que toi-même en peux avoir pour toi, PRÉFÈRE, encore un coup, ce qu'on méprise au monde À tout ce que son choix a le plus ennobli, Puisque cette sagesse en vrais biens si féconde Y traîne dans l’opprobre et presque dans l'oubli, ELLE ne s’enfle point aussi de ces pensées Que la vanité pousse en sa propre faveur, Et voit avec dédain ces ardeurs empressées Dont la soif des honneurs entretient la ferveur. BEAUCOUP en font sonner l'estime ambitieuse, Qui montrent par leur vie en faire peu d'état ; Et tu la peux nommer la perle précieuse Qui cache à beaucoup d'yeux son véritable éclat.

    4 min
  2. 05/30/2021

    Devotio Moderna - Ep.7 : Du mépris de toutes les créatures pour s’élever au créateur 1/1

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 3, Chapitre 31. 1/1 Du mépris de toutes les créatures pour s’élever au créateur Musique DappyTKeys Piano Worship / Alone With God: 3 Hour Peaceful & Relaxation Music | Christian Meditation Music | Holy Spirit Music https://youtu.be/kYyP_cD-PNI // https://www.youtube.com/channel/UCWbmr_ERQ-gEO3FzRQsxjQw SEIGNEUR, si jusqu'ici tu m'as fait mille grâces -  Il n’est pas temps que tu t'en lasses : J’ai besoin d'un secours encor bien plus puissant - Puisqu'il faut m'élever par-dessus la nature, Et prendre un vol si haut, qu'aucune créature - N'ait pour moi rien d'embarrassant. A cet heureux effort en vain je me dispose : - Tant qu'ici-bas la moindre chose Vers ses faibles attraits saura me ravaler,- - L'imperceptible joug d'une indigne contrainte Ne me permettra point cette liberté sainte - Qui jusqu'à toi nous fait voler. Ton David à ce vol ne voulait point d'obstacle, Et te demandait ce miracle, Lorsque dans ses ennuis il tenait ce propos : « Qui pourra me donner des ailes de colombe, Et du milieu des maux sous qui mon Cœur succombe Je volerai jusqu'au repos ? » CET oiseau du vrai calme est le portrait visible ; On ne voit rien de si paisible Que la simplicité que nous peignent ses YEUX : On ne voit rien de libre à l'égal d'un vrai zèle, Qui sans rien désirer s’élève à tire-d’aile Au-dessus de tous ces bas lieux. . IL faut donc pleinement s'abandonner soi-même, S'arracher à tout ce qu'on aime, Pousser jusques au ciel des transports plus qu’humains, Et bien considérer quels sont les avantages Que l’auteur souverain a sur tous les ouvrages Qu'ont daigné façonner ses mains. SANS ce détachement, sans cette haute extase, L'âme que ton amour embrase | Ne peut en liberté goûter tes entretiens : Peu savent en effet contempler tes mystères, Mais peu forment aussi ces mépris salutaires De toutes sortes de faux biens. AINSI l’homme a besoin que ta bonté suprême, L'élevant par-dessus lui-même, Prodigue en sa faveur son trésor infini ; Qu'un excès de ta grâce en esprit le ravisse, Et de tout autre objet tellement l'affranchisse, Qu'à toi seul il demeure uni. À moins que jusque-là l'enlève ainsi ton aide, Quoi qu'il sache, quoi qu'il possède Tout n'est pas de grand poids ; tout ne lui sert de rien : Il rampe et rampera toujours faible et débile, S'il peut s'imaginer rien de grand ou d'utile Que l'immense et souverain bien. TOUT ce qui n'est point Dieu n'est point digne d'estime, et son prix le plus légitime, Comme enfin ce n'est rien, c'est d'être À rien compté : Vous le savez, dévots que la grâce illumine ; Votre doctrine aussi de toute autre doctrine Diffère bien en dignité. SA noblesse est bien autre :et comme l'influence De la suprême intelligence Par un sacré canal d'en haut la fait couler, Ce qu'à l'esprit humain en peut donner l'étude, Ce qu'en peut acquérir la longue inquiétude, Ne la peut jamais égaler. LE bien de contempler ce que les cieux admirent Est un bien où plusieurs aspirent, Et que de tout leur cœur ils voudraient obtenir ; Mais ils suivent si mal la route nécessaire, Que souvent ils ne font que ce qu'il faudrait faire Pour éviter d'y parvenir. LE trop d'abaissement vers les objets sensibles Fait des obstacles invincibles, Comme le trop de soin des marques du dehors ; Et la sévérité la mieux étudiée, Si l'âme n'est en soi la plus mortifiée, Ne sert qu'au supplice du corps. (maximum de caractères)

    7 min
  3. 04/30/2021

    Devotio Moderna - Ep. 2: Comment il faut demander le secours de Dieu 2/6

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 3, Chapitre 30. 2/6 Comment il faut demander le secours de Dieu. Musique libre de droits. Je suis auprès de toi, tout prêt à rétablir Tout ce que la tempête y pourrait affaiblir, Et non pas seulement d'une égale mesure, Mais avec abondance, avec excès d'usure, En sorte que les biens qui te seront rendus, Servent de comble à ceux qui te semblent perdus. D'où vientque sur ce point ta croyance vacille ? Peux-tu rien concevoir qui me soit difficile ? Ou ressemblé-je à ceux dont le faible soutien Ose beaucoup promettre et n'exécute rien ? Qu'as-tu fait de ta foi ?que fait ton espérance ? Montre une âme plus ferme en sa persévérance, Sois fort, sois courageux, endure, espère, attends ; Les consolations te viendront en leur temps : Moi-même je viendrai te retirer de peine, Je viendrai t'apporter ta guérison certaine. Le trouble où je te vois n'est qu'un peu de frayeur Qui t'accable l'esprit d'une vaine terreur : L'avenir inconstant fait ton inquiétude ; Tu crains ses prompts revers et leur vicissitude ; Mais à quoi bon ces soins, qu'à te donner enfin Tristesse sur tristesse et chagrin sur chagrin ? Cesse d'aller si loin mendier un supplice ; Chaque jour n'a que trop de sa propre malice, Chaque jour n'a que trop de son propre tourment : Qui se charge de plus souffre inutilement, Et tu ne dois fonder ni déplaisirs ni joie Sur ces douteux succès que l'avenir déploie, Qui peut-être suivront ce que tu t'en promets, Et qui peut-être aussi n'arriveront jamais.

    2 min

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J’ai découvert un jour dans un dépôt-vente grâce à mon père, un petit livre de poche, un peu usé mais en parfait état. J’aime bien les vieux livres, mais il faut qu’ils soient esthétiques. Celui-là l’était. Ce vieux livre du XIVème siècle, aujourd’hui considéré comme le livre le plus édité après la Bible, c’est l’Imitation de Jésus-Christ, de Thomas a. Kempis, traduit par Pierre Corneille en vers. Ce livre est une dévotion moderne, et pourrait bien apporter des réponses à ceux qui sont en quête de sens aujourd’hui en 2021.

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