Après l’avoir lu, m’est avis qu’il faudrait inventer le métisland, un pays imaginaire pour métis qui, dans le cas de notre invité, ne serait ni la France ni l’Indonésie, et où surtout on n’attendrait jamais le retour du père.
C’est en substance et en souffrance ce qui se dégage du très beau premier roman de Gurvan Kristanadjaja, Amok mon père. Lorsqu’il laisse sa plume de journaliste à Libération, c’est pour se raconter et pour se laisser transpercer par un abandon premier et une quête identitaire qui le conduira sur les rives de la mythologie indonésienne et de la survie, coûte que coûte. Un récit qui passe au tamis les non-dits des adultes et les fantasmes qui vont avec, un récit qui fait vivre ou revivre des souvenirs hauts comme trois pommes.
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- FrequencyUpdated daily
- Published11 May 2024 at 14:10 UTC
- Length49 min
- RatingClean