Le mécénat d’entreprise réinventé par une start-up innovante
Dift est une start-up qui réinvente le mécénat d’entreprise. Et quand vous saurez que Frédéric Mazzella en est le président, vous comprendrez mieux pourquoi elle progresse à pas de géant. C’est Clara Pigé, sa COO qui a répondu à nos questions afin de bien comprendre le concept de cette start-up prometteuse, qui veut avoir un impact concret, social, solidaire et environnemental sur le terrain. La start-up qui réinvente le mécénat d’entreprise CP. Dift, c’est la contraction de deux mots, dons et gifts. Et donc un Dift, c’est un cadeau que les entreprises peuvent offrir à leurs clients ou à leurs collaborateurs et qui est comme une carte cadeau associative préfinancée qui leur permet de distribuer un don à l’association de leur choix. 250 entreprises ont déjà distribué plus de 10 millions d’euros ! CP. Nous avons lancé Dift il y a un peu plus de deux ans maintenant. Et en fait, c’est déjà presque 300 entreprises avec qui on a travaillé sur ces deux années. On a plusieurs façons de changer les modes de financement. Nous réinventons le mécénat d’entreprise de plusieurs manières * D’abord, nous créons une nouvelle source et un nouveau flux financier des entreprises vers les associations qui n’existait pas jusqu’à maintenant. En effet, nous venons nous brancher sur des habitudes de direction marketing, de direction CRM ou engagement client. C’est une nouvelle façon de récompenser l’achat, l’interaction avec un client, l’avis laissé en ligne, ce genre de choses. C’est donc une nouvelle source de financement pour les associations qui sort des habitudes historiques de mécénat d’entreprise. * Par ailleurs, nous rendons aussi ce financement de projet beaucoup plus participatif. En donnant de la visibilité à ces associations, l’idée est d’aller au-delà des traditions du mécénat d’entreprise où une direction, un Comex, une fondation d’entreprise viennent choisir deux ou trois projets financés par sa fondation dans l’année. * Troisièmement, nous imprimons un mouvement beaucoup plus transparent, qui permet aux clients des entreprises de choisir les associations qu’ils ont envie de voir financer. * Enfin, c’est la grande différence, nous impliquons beaucoup plus le grand public, et nous offrons une grande diversité des causes qui sont financées. Ainsi, on voit que l’environnement est beaucoup plus représenté dans les dons qui sont faits par les entreprises avec Dift, qu’au travers des modèles de mécénat classiques. De quels types de projets parle-t-on ? CP. Nous ne travaillons qu’avec des associations sans but lucratif, qui sont encadrées par la loi 1901 et des organisations reconnues d’intérêt général. Parmi toutes les causes que nous sélectionnons, les entreprises se portent beaucoup sur deux causes principales. D’abord les causes sociales, et en premier le handicap. Puis les causes environnementales. La protection de la biodiversité est en tête pour cette catégorie. En résumé, nous notons des sujets de transition écologique ou transition sociétale, beaucoup de sujets d’insertion, d’égalité ou de protection de la nature au sens large. Cela semble montrer que les entreprises soutiennent les causes justes CP. Absolument. Traditionnellement, les entreprises menaient leurs actions de mécénat d’entreprise avec les fondations d’art, ou en finançant des événements sportifs. C’était plus du partenariat sur le long cours. Avec la prise de conscience de l’urgence de la transition écologique, des attentes des collaborateurs, des attentes des clients vis-à-vis des engagements sociétaux des entreprises, ces enjeux ont été peu à peu intégrés dans les stratégies des entreprises.