Les Podcasts de Visionary Marketing

Visionary Marketing
Les Podcasts de Visionary Marketing

Visionary Marketing diffuse des interviews d'experts, de marketeurs, d'innovateurs, de personnalités du monde du Web et de l'entreprise sur les sujets de l'innovation et du marketing

  1. 2 DAYS AGO

    85% des emplois de 2030 n’existent pas encore … vrai ou faux ?

    À quoi ressembleront ces métiers du futur qui n’existent pas encore ? Bien des professionnels aiment à répéter que « 85 % des emplois de 2030 sont encore à créer ». Quand j’ai entendu pour la dernière fois cette statistique, je me suis dit « il faut que j’aille vérifier pour voir si cela est exact ». Je me suis d’abord posé la question de savoir d’où venait ce chiffre bizarre. Puis cela m’a mené à d’autres réflexions croisées avec une infographie sur le marché du travail en 2030 de topformation.fr. Je me suis d’ailleurs aperçu qu’il s’agissait d’un sujet assez populaire. Mais cela surtout m’a amené sur une étude approfondie de France Stratégie (également référencée par Topformation), qui m’a interpellé sur la prospective des métiers à la fin de cette décennie.  85 % des métiers du futur (2030) n’existent pas encore : vrai ou faux ? J’ai un réflexe bien établi que je dois à ma femme qui est scientifique, « un chiffre précis », me dit-elle tout le temps, « n’est pas un chiffre exact ». Il y a donc suspicion lorsqu’on entend une statistique sur un événement fortement improbable, déclamée avec autant de certitude : 85 %, et non 80, ni 90, ni même 80 à 90 %, des métiers de 2030 n’existeraient pas encore. Une vision du travail du futur répandue jusque chez Pôle Emploi Voici une affirmation que l’on retrouve absolument partout. Je l’ai entendue pour la dernière fois au détour d’une interview dans mon bureau il y a quelque temps, j’ai voulu en savoir plus. France Travail a également cité ce chiffre des 85 % des postes de 2030 qui n’existent pas encore. Une sorte de vision optimiste du travail du futur pour les innovateurs comme nous. Mais elle est certainement un peu angoissante pour beaucoup de gens. Bref, un biais cognitif, car les cols blancs sont largement minoritaires, malgré la doxa. Quoi qu’il en soit, cette opinion répandue est-elle juste pour autant ? Je cite Pôle emploi : Selon une étude publiée par Dell et l’institut pour le futur (IFF), 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore J’ai donc essayé de savoir ce qui est des études de Dell et de l’institut pour le futur (IFF). Et je suis tombé sur cet article de Forbes qui en parle de façon plus approfondie, mais surtout critique. La célèbre publication américaine cite ce rapport « bizarre » (sic !) et en donne la source. Derek Newton (auteur indépendant à la tête d’un cercle de réflexion sur l’éducation) qui a rédigé l&r...

    11 min
  2. 2 DAYS AGO

    Cybermenaces : état des lieux en Europe, 2024

    Le paysage des cybermenaces en Europe est assez inquiétant. Une enquête récente de Cloudflare a été menée auprès de 4 261 responsables informatiques chargés de la cybersécurité en Europe. 24 % de l’échantillon est composé de petites entreprises (150-999 employés), 24 % de moyennes entreprises (1 000-2 500 employés) et 52 % de grandes organisations (plus de 2 500 employés). Tous les grands pays européens ont été étudiés par Cloudflare dans le cadre d’une étude intitulée « Shielding the future : Europe’s cyber threat landscape (Protéger l’avenir : le paysage des cybermenaces en Europe). Le rapport dresse un tableau plutôt sombre, mais souligne que des solutions existent… à condition que les équipes dirigeantes comprennent ce que sont les nouvelles contre-mesures de lutte contre les cybermenaces telles que le Zero trust. Dans l’ensemble, il faudra que toutes les équipes de direction, et pas seulement l’équipe informatique, comprennent mieux les tenants et les aboutissants de ces dangers. Cyber menaces en Europe, 2024, un tableau sombre, mais l’espoir subsiste L’échantillon de cette enquête est très complet compte tenu qu’il s’agit d’une enquête visant des décideurs et du fait de son orientation B2B. Parmi les enseignements de ce rapport sur le paysage européen des cybermenaces, on peut citer : – Tous les types d’entreprises sont touchés par les cybermenaces, puisque 72 % des personnes interrogées ont signalé au moins un incident au cours des 24 derniers mois, – 84 % des personnes interrogées ont fait état d’un plus grand nombre d’incidents par rapport aux années précédentes. En effet, 43 % de ces organisations ont subi 10 attaques ou plus au cours des 12 derniers mois, – Les attaquants ont recours à une variété de méthodes, avec en tête de liste le phishing et les attaques par le Web, – Un nombre remarquablement faible de personnes interrogées (29%) déclarent qu’elles sont « bien préparées » à de futurs incidents, ce qui laisse 71% des personnes interrogées en dehors de ce tableau, – Plus de la moitié des personnes interrogées prévoient que leur organisation consacrera un budget informatique plus important à la cybersécurité, – L’inquiétude grandit quant au fait que « l’ajout de nombreuses solutions ponctuelles n’est pas la panacée ». Près de la moitié des personnes interrogées placent la simplification et la consolidation de leur système de cybersécurité parmi leurs trois principales priorités, – Le passage à une sécurité zero trust pourrait aider mais 86% des répondants ont indiqué que leurs équipes de direction ne comprennent pas encore pleinement ce modèle. Il semble que le paysage de la cybersécurité, de plus en plus dangereux, soit à l’origine d’un nombre croissant de problèmes au sein des organisations. La complexité croissante des réseaux ouverts donnant accès à des sommes d’argent de plus en plus importantes; la tentation est trop grande pour la plupart des cyber-escrocs qui ne semblent pas capables d’y résister. En outre, la complexité stupéfiante des technologies de l’information, des réseaux et surtout des solutions de cybersécurité telles que le Zero trust explique pourquoi si peu d’entreprises sont prêtes à mettre en œuvre de telles solutions. Et ce, même si ces solutions ont du sens. Même si je déteste cette idée, il semble qu’une trop grande ouverture de ces systèmes ne nous facilite pas la vie. Voici le lien pour télécharger l’étude de Cloudflare sur les cybermenaces en Europe en 2024. À noter qu’une version spécifique pour la France est disponib...

    5 min
  3. 4 DAYS AGO

    NotebookLM de Google : Voix artificielles, préoccupations bien réelles

    La création de contenu à l’aide de l’intelligence artificielle n’est plus une nouveauté depuis quelques années et, comme je l’avais prévu dès 2020, une des conséquences de cela est que déjà près de 15% du contenu du Web contient des éléments produits par l’intelligence artificielle. Bien que je me sois préparé à ce choc de contenu de longue date, lorsque j’ai reçu ce message d’un de mes amis la semaine dernière au sujet de la nouvelle application de Google intitulée NotebookLM, j’ai été sacrément secoué. Je l’ai donc testée et je me suis immédiatement senti dépassé. J’ai dormi quelques nuits depuis lors et alors que je me remets à peine de mes émotions, voici mes conclusions et interrogations. NotebookLM de Google : voix artificielles, préoccupations bien réelles L’autre jour, un ami m’a envoyé un message concernant la nouvelle application d’intelligence artificielle NotebookLM de Google. Comme je fais toujours dans ce cas, je l’ai immédiatement essayée. Le slogan de NotebookLM est « Think Smarter, Not Harder » et Google le présente comme « L’outil par excellence pour comprendre les informations qui comptent le plus pour vous, construit avec Gemini 1.5 ». NotebookLM : fait pour « comprendre » l’information ? Je m’interroge à ce sujet. S’agit-il vraiment d’un outil destiné à « comprendre l’information » ? Cela me semble difficile à croire. L’objectif de NotebookLM (uniquement disponible en anglais à ce jour) est de transformer un texte, une vidéo, un lien web en un podcast conversationnel. Il est semi-personnalisable et la peinture est encore fraîche. Mais il vous donne déjà une idée de ce que l’avenir nous réserve, à nous les créateurs de contenu. . D’un côté, la technologie est géniale et fonctionne bien, à l’exception de quelques anicroches. De l’autre, c’est une fenêtre qui s’ouvre sur un avenir très étrange et sombre (une fois de plus, ce n’est pas l’outil qui est le problème mais les personnes qui l’utilisent, comme Bradbury l’a fait remarquer). Pour mon premier test, j’ai sélectionné l’un de mes textes en anglais sur l’intelligence artificielle (AGI). J’ai copié et collé mon texte dans la fenêtre et hop ! quelques secondes plus tard, un podcast conversationnel entre deux américains, un homme et une femme, était disponible. Le voici . Je dois avouer que je n’en ai pas cru mes oreilles lorsque j’ai entendu ce podcast réalisé à partir d’un simple texte. C’était à la fois brillant et intimidant. J’ai immédiatement pensé que n’importe qui pouvait produire une conversation audio à partir d’un article de blog. Et je suppose que certains des créateurs de contenu les plus paresseux n’iront pas chercher plus loin. En regardant le podcast en détail, j’ai remarqué qu’il y avait quelques failles ici et là et notamment la citation de Ray Bradbury qui n’est absolument pas tirée de Fahrenheit 451. Comme cela est clairement mentionné dans mon texte. Homme | 01:24.308 C’est comme cette phrase de Fahrenheit 451. Je n’ai pas peur des robots. J’ai peur des gens, des gens, des gens. Femme 01:28.691 Ouais. Eh bien… non, désolé (et au fait, je déteste ces « Ouais/ Yeah » ).

    9 min
  4. OCT 18

    Marketing responsable : une injonction paradoxale pourtant incontournable

    Le marketing sera responsable ou ne sera pas. Telle est l’introduction de l’éditorial de Maurice NDiaye, ex co-président de l’Adetem, rédigé à l’occasion de la publication d’un manifeste de l’association des marketeurs français, dont Visionary Marketing est partenaire depuis de nombreuses années. Il est disponible sur son microsite responsables.adetem.org. Je vous livre ici mes réflexions sur ce sujet important et pourtant délicat. Dans le podcast du jour, je vous donnerai lecture de l’intégralité de mon texte sur ce sujet.  Marketing responsable, une injonction paradoxale pourtant incontournable Le Marketing responsable : sujet récurrent et injonction paradoxale La question de la responsabilité du marketing est un sujet d’actualité récurrent. Badot et Cova en parlaient dès 1992, ils évoquaient même le concept de « Societing ». Je suis même certain qu’ils n’étaient pas les premiers. On ne s’en étonnera pas, l’époque se prête à la réflexion existentielle et sur la façon dont nous menons nos actions avec un enjeu pour la planète, pour la société et pour les humains eux-mêmes. Et donc a fortiori pour l’avenir du business, de nos professions, de nos métiers, de nos pratiques et … de nos salaires. Car combien de marketeurs ont fait des choses inavouables sous l’excuse — compréhensible — du « il faut bien vivre »? Un manifeste du marketing responsable Quand Adetem m’a proposé de contribuer sur le sujet de leur manifeste du marketing responsable, je n’ai pu que répondre par la positive. Ce sujet s’impose à moi depuis toujours. Les lecteurs de Visionary Marketing connaissent notre exigence quant à la l’obligation de transparence, nous ne travaillons pas pour des sociétés pour lesquelles nous ne serions pas en accord avec la philosophie, nous choisissons nos clients et nos secteurs d’activité. Confessions d’un marketeur (qui espère être un peu) responsable Pourtant, nous n’avons pas toujours été irréprochables. J’ai personnellement établi mon premier stage sérieux dans le marketing dans une société qui fabriquait des matériaux de couverture en amiante-ciment. Quoi de mal à cela me direz-vous ? Pourtant, dans les années qui ont suivi ce stage, de nombreux amis sont décédés du cancer de la plèvre, du fait des travaux qu’ils avaient effectués quand ils étaient jeunes. Ils n’ont pas eu droit à une retraite très longue. Pourtant, j’ai participé au marketing de ces produits. De manière modeste, et temporaire certes, néanmoins je me suis appliqué et j’ai fait en sorte que ces produits soient plus recommandés, plus achetés, plus distribués. Était-ce bien raisonnable ? Il fallait bien vivre et toucher un salaire, cotiser pour sa retraite, etc., etc. Ah oui ! Dans ce cas … Cette question de savoir si ce que l’on a fait était toujours en phase avec ses valeurs de responsabilité environnementale , sociétale et sociale — et tant est qu’on y croie — tous les marketeurs peuvent se la poser. Car finalement, qu’est-ce que le marketing ? Une discipline très mal définie (je reviendrai bientôt sur cela dans une présentation plus longue sur ce sujet) sans véritable définition, mais qu’on peut quand même résumer par son étymologie : le mot « marché » en anglais. « Mise sur le marché » (To market en anglais et donc la racine du « marketing ») pourrait être un raccourci de cette discipline,

    13 min
  5. OCT 11

    Accessibilité des sites Web

    Une décision de justice* particulièrement importante est tombée en mai pour le compte de l’association APIDV (Accompagner pour promouvoir et intégrer les déficiences visuelles) qui a assigné l’État en justice pour ne pas avoir respecté sa propre loi sur l’accessibilité des sites Web pendant 19 ans. Nous avons interviewé Pierre Marragou, président d’APIDV et Édouard Bédarrides, entrepreneur, membre d’Intérêt à Agir. Cette décision n’est pas seulement importante pour la mise en conformité des ENT (Environnements Numériques de Travail de l’éducation nationale). Elle est également un signal fort envoyé vers toutes les grandes entreprises, publiques et privées, qui vont devoir se mettre en conformité. * disponible en fin de billet Accessibilité des sites Web, les entreprises publiques et privées sommées de se mettre en conformité Pierre Marragou. La loi de 2005 sur le handicap, adoptée et approuvée par les députés et les sénateurs, stipulait que l’ensemble des services publics devaient avoir des sites Internet et des logiciels accessibles. Accessible, cela signifie qu’ils respectent un certain nombre de normes qui rendent le logiciel et le site utilisables, notamment par les personnes aveugles et malvoyantes. Pendant des années, cette loi n’a pas été respectée, notamment au sein des écoles, puisqu’un certain nombre de parents d’élèves, d’enseignants ou d’élèves eux-mêmes aveugles ou malvoyants ne pouvaient pas utiliser le logiciel de vie scolaire (alias ENT ou Espace Numérique de Travail), donc l’équivalent du cahier de textes, du cahier de liaison, qui permet de faire le lien entre les enseignants, les parents et les élèves. Ce type de logiciels n’étant pas accessibles, nous avons demandé à l’État de faire respecter la loi. C’était la secrétaire d’État Sophie Cluzel à l’époque. Celle-ci a refusé de le faire en estimant que les logiciels de vie scolaire ne faisaient pas partie des obligations de la loi. Le tribunal nous a donné raison et a donc donné tort à l’État de façon symétrique, en disant que celui-ci devait faire respecter la loi. Pouvez-vous nous dire déjà combien de personnes malvoyantes sont concernées PM. La part de la population concernée en France par l’accessibilité numérique à des degrés de malvoyance divers est de 12 millions de personnes sur 68 millions d’habitants*. * NDLR Selon l’Insee et nos recherches, ce chiffre se situerait plutôt aux alentours de 7 millions de personnes, soit 10 % de la population française. Un chiffre néanmoins considérable — source Handirect Baromètre de l’accessibilité numérique de la fin 2023 — Source : handirect En revanche, les statistiques sur le nombre d’enseignants ou d’élèves aveugles ne sont pas disponibles. Mais quand on regarde le nombre d’écoles où ce type de logiciel est utilisé, c’est plus de 80 % des collèges et des lycées qui utilisent ce type de logiciel. C’est 20 % des établissements dans le primaire. Donc, quand on voit que l’accessibilité numérique concerne un cinquième de la population, ça représente un nombre de personnes significatif. Édouard, quelles injonctions qui ont été envoyées en direction de l’État ? Édouard Bédarrides. Le jugement qui a été rendu oblige l’ARCOM, qui est désormais chargée de l’application de cette loi de 2005, à mettre en œuvre ses pouvoirs pour vérifier si, oui ou non,

    12 min
  6. OCT 10

    9 conseils pour mettre en œuvre le changement

    La conduite du changement est un sujet souvent débattu de manière théorique. Je dois avouer que mon expérience est beaucoup moins savante. J’ai au contraire forgé ma méthode sur le terrain, projet par projet, année après année. Il y a quelques années à Exeter, au Royaume-Uni, je livrai ce discours d’ouverture à la conférence Like Minds sur ce sujet de la conduite du changement. Déjà publié en anglais, je vous en livre ici la traduction et l’adaptation françaises. Il est intitulé « confessions d’un intrapreneur », et est constitué de neuf anecdotes et conseils que j’ai utilisés pour décrire mon approche fétiche de la conduite du changement. 9 conseils pour la conduite du changement Conduite du changement et médias sociaux Le sujet de ce séminaire était « comment mettre en œuvre les médias sociaux en entreprise » et je me suis vite rendu compte que mon expérience permettait d’aborder le sujet sous un angle différent que celui de mes confrères, car je vivais cette problématique de l’intérieur, que j’ai mis en œuvre des innovations côté client pendant des années que le fait que cela n’ait pas concerné toujours les médias sociaux, qui sont encore relativement récents, n’avait aucune espèce d’importance. Faire un blog pour soi c’est facile, pour une entreprise… Il est plus difficile de mettre en place le changement dans une entreprise que pour soi-même . Faire un blog pour soi pour une TPE ou même une PME n’est pas bien difficile. Vous allez sur WordPress.com, cliquez sur quelques boutons et hop ! Il n’y a plus qu’à être célèbre, tout cela en à peine quelques minutes… Si j’étais Nestlé ou Danone… Il n’est pas possible d’agir ainsi lorsqu’on est le représentant d’une grande entreprise cotée ! L’approche est plus complexe, il y a des règles à respecter et des obstacles à surmonter. Il est facile aussi de regarder le problème de l’extérieur et de se contenter d’émettre des recommandations. Si j’étais Nestlé ou Danone, je ferais ci et je ferais ça ! On l’entend assez. Mais voilà, tout est dans le « si ». Je le sais bien, car j’ai été aussi de l’autre côté de la barrière, comme consultant, pendant de nombreuses années. Il est facile, du moins en surface, d’émettre les recommandations. Et pourtant j’ai toujours éprouvé personnellement de la frustration par rapport au fait que celui qui émet ces recommandations est rarement celui qui les met en œuvre. Vu du client, être conseilleur n’est pas pas payeur, et ces conseils à l’emporte-pièce peuvent être particulièrement irritants ; intrinsèquement les consultants n’y sont pour rien, mais cela mérite d’être dit. le sens du terrain et de la conduite du changement Alors voici ma « confession », si on accepte ce terme, c’est-à-dire, les quelques leçons que j’ai apprises sur le terrain — volontairement simplifiées pour être mises dans un discours — pour mettre en œuvre le changement et devenir un intrapreneur. Pour chacune de ces leçons, je fournirai une anecdote, tirée de mon expérience réelle. Dans cette conférence donc, je présentai ma vision de la conduite du changement,

    26 min
  7. OCT 9

    Le mécénat d’entreprise réinventé par une start-up innovante

    Dift est une start-up qui réinvente le mécénat d’entreprise. Et quand vous saurez que Frédéric Mazzella en est le président, vous comprendrez mieux pourquoi elle progresse à pas de géant. C’est Clara Pigé, sa COO qui a répondu à nos questions afin de bien comprendre le concept de cette start-up prometteuse, qui veut avoir un impact concret, social, solidaire et environnemental sur le terrain.  La start-up qui réinvente le mécénat d’entreprise CP. Dift, c’est la contraction de deux mots, dons et gifts. Et donc un Dift, c’est un cadeau que les entreprises peuvent offrir à leurs clients ou à leurs collaborateurs et qui est comme une carte cadeau associative préfinancée qui leur permet de distribuer un don à l’association de leur choix. 250 entreprises ont déjà distribué plus de 10 millions d’euros ! CP. Nous avons lancé Dift il y a un peu plus de deux ans maintenant. Et en fait, c’est déjà presque 300 entreprises avec qui on a travaillé sur ces deux années. On a plusieurs façons de changer les modes de financement. Nous réinventons le mécénat d’entreprise de plusieurs manières * D’abord, nous créons une nouvelle source et un nouveau flux financier des entreprises vers les associations qui n’existait pas jusqu’à maintenant. En effet, nous venons nous brancher sur des habitudes de direction marketing, de direction CRM ou engagement client. C’est une nouvelle façon de récompenser l’achat, l’interaction avec un client, l’avis laissé en ligne, ce genre de choses. C’est donc une nouvelle source de financement pour les associations qui sort des habitudes historiques de mécénat d’entreprise. * Par ailleurs, nous rendons aussi ce financement de projet beaucoup plus participatif. En donnant de la visibilité à ces associations, l’idée est d’aller au-delà des traditions du mécénat d’entreprise où une direction, un Comex, une fondation d’entreprise viennent choisir deux ou trois projets financés par sa fondation dans l’année. * Troisièmement, nous imprimons un mouvement beaucoup plus transparent, qui permet aux clients des entreprises de choisir les associations qu’ils ont envie de voir financer. * Enfin, c’est la grande différence, nous impliquons beaucoup plus le grand public, et nous offrons une grande diversité des causes qui sont financées. Ainsi, on voit que l’environnement est beaucoup plus représenté dans les dons qui sont faits par les entreprises avec Dift, qu’au travers des modèles de mécénat classiques. De quels types de projets parle-t-on ? CP. Nous ne travaillons qu’avec des associations sans but lucratif, qui sont encadrées par la loi 1901 et des organisations reconnues d’intérêt général. Parmi toutes les causes que nous sélectionnons, les entreprises se portent beaucoup sur deux causes principales. D’abord les causes sociales, et en premier le handicap. Puis les causes environnementales. La protection de la biodiversité est en tête pour cette catégorie. En résumé, nous notons des sujets de transition écologique ou transition sociétale, beaucoup de sujets d’insertion, d’égalité ou de protection de la nature au sens large. Cela semble montrer que les entreprises soutiennent les causes justes CP. Absolument. Traditionnellement, les entreprises menaient leurs actions de mécénat d’entreprise avec les fondations d’art, ou en finançant des événements sportifs. C’était plus du partenariat sur le long cours. Avec la prise de conscience de l’urgence de la transition écologique, des attentes des collaborateurs, des attentes des clients vis-à-vis des engagements sociétaux des entreprises, ces enjeux ont été peu à peu intégrés dans les stratégies des entreprises.

    11 min
  8. OCT 4

    De l’intelligence artificielle générale

    Dans cette période d’exagération technologique autour de l’IA, justement dénoncée par Ed Zitron, AGI (Intelligence Artificielle Générale) et singularité, sont dans l’air du temps. J’ai voulu savoir s’il s’agissait d’un fantasme ou d’une réalité atteignable. Pour cela je me suis tourné vers Jean-Gabriel Ganascia, dont j’avais énormément apprécié le livre de 2019 “le mythe de la singularité”. Au passage, j’ai appris au cours de cette causerie, à distinguer ces deux termes. Voici un résumé de notre échange, que vous retrouverez dans le podcast associé. Cette interview a permis de remettre beaucoup de pendules à l’heure, notamment pour ce qui est des notions d’intelligence et de conscience. Mais sa conclusion frappante est sans doute qu’il faut certainement moins se méfier, à l’instar de Ray Bradbury, des IA pseudo-intelligentes que des humains aux intelligences malignes. Intelligence artificielle générale : mythe ou réalité ? Note : les lecteurs nous pardonneront la qualité d’enregistrement qui a été partiellement améliorée par l’intelligence artificielle (sic !) Voici encore une limite de ces technologies, pour ceux qui croient encore aux miracles.   Singularité, intelligence artificielle générale et Superintelligence J-G Ganascia. Il est intéressant de reprendre les projections transhumanistes qui sont faites sur l’intelligence artificielle, dont la singularité était l’un des avatars. Il y en a d’autres aujourd’hui comme la super-intelligence de Nick Bostrom. Mais il ne faut pas confondre tous ces termes. La singularité, rêve ou cauchemar technologique JGG. La singularité technologique est une idée née dans les années 50 selon laquelle à un moment donné les machines deviendraient aussi puissantes que l’humain, produisant ainsi une rupture dans l’histoire de l’humanité. Cela veut dire qu’à un moment donné, les machines vont prendre le dessus. Soit elles vont nous dépasser complètement, et à ce moment-là, l’humanité telle qu’on la connaît disparaîtra. Soit l’humanité passera sous le pouvoir des machines et les hommes deviendront leurs esclaves. Une autre possibilité, c’est que nous nous greffions avec les machines et que nous téléchargions notre conscience sur des ordinateurs et qu’ensuite cette conscience puisse être réincarnée sur des robots. Selon cette théorie, nous pourrions ainsi poursuivre notre existence au-delà du corps biologique. C’est ce que j’ai décrit dans un roman écrit sous le nom de Gabriel Naëj, ce matin, maman a été téléchargée. C’est l’histoire d’un jeune homme dont la mère décide, à son décès, de télécharger sa conscience et de se réincarner sur un robot. Ce qui est très déconcertant pour ce jeune homme, c’est qu’elle a choisi le plus beau corps possible, celui d’un robot sexuel ! L’intelligence artificielle générale et la superintelligence JGG. Ce qu’on appelle Intelligence artificielle générale est différent. C’est l’idée qu’il y a, avec les techniques actuelles d’intelligence artificielle, des fonctions cognitives spécifiques qui sont simulées par les machines, mais qu’un jour, on sera capable de tout simuler. C’est l’idée qu’il existe une clé de l’intelligence, et qu’une fois qu’on l’a comprise, cela ouvre des espaces infinis, une ouverture sur une super intelligence. Le principe même de la singularité technologique supposait qu’il y a...

    33 min

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