Choses à Savoir SANTE

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  1. -8 H

    Pourquoi le manque de sommeil affaiblit-il notre système immunitaire ?

    Nous savons tous que mal dormir nous rend fatigués, irritables, moins concentrés. Mais les effets du manque de sommeil vont bien au-delà : il perturbe en profondeur notre système immunitaire. En clair, moins vous dormez, plus vous tombez malade. Le lien entre sommeil et immunité est aujourd’hui solidement établi par la science. Une étude emblématique menée en 2009 par le Dr Aric Prather, chercheur à l’Université de Californie à San Francisco, l’a prouvé de façon spectaculaire. L’équipe a suivi 164 volontaires en bonne santé, dont elle a surveillé la durée de sommeil pendant une semaine. Ensuite, ces personnes ont été délibérément exposées au virus du rhume. Résultat ? Ceux qui dormaient moins de 6 heures par nuit étaient quatre fois plus susceptibles d’attraper le virus que ceux qui dormaient plus de 7 heures. Et ce, indépendamment de leur âge, de leur poids, ou de leurs habitudes de vie. Mais pourquoi ce lien aussi fort ? Le sommeil joue un rôle clé dans la régulation des cytokines, ces protéines qui orchestrent les réponses immunitaires. Certaines cytokines sont pro-inflammatoires (elles déclenchent la réponse face à un pathogène), d’autres sont anti-inflammatoires (elles apaisent le système une fois le danger passé). Le manque de sommeil déséquilibre cette régulation : il réduit la production de cytokines protectrices et augmente l’inflammation chronique, ce qui affaiblit la réponse face aux infections. Autre impact majeur : le sommeil influence directement l’activité des lymphocytes T, ces cellules immunitaires chargées de repérer et de détruire les cellules infectées. Des travaux publiés en 2019 dans Journal of Experimental Medicine ont montré que pendant le sommeil, les récepteurs d’adhésion des lymphocytes T sont plus actifs, ce qui leur permet de mieux se fixer aux cellules infectées. En privant l’organisme de sommeil, on réduit donc son efficacité à combattre les virus. Enfin, la privation chronique de sommeil dérègle aussi la production de mélatonine (hormone du sommeil), qui joue un rôle indirect mais réel dans la modulation immunitaire. Résultat : un organisme fatigué devient un terrain vulnérable aux maladies, aux infections, et même à certaines inflammations chroniques. En résumé, bien dormir n’est pas un luxe, c’est une stratégie de défense naturelle. Le sommeil renforce nos défenses, répare notre corps, et garde notre système immunitaire en alerte. Veiller trop tard, accumuler les nuits courtes ou sacrifier son repos a donc un prix… parfois payé en jours de fièvre ou en rhumes à répétition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  2. -1 J

    Pourquoi nourrir une personne affamée peut la tuer ?

    C’est un paradoxe qui défie l’intuition : nourrir une personne affamée peut, dans certains cas, lui être fatal. Ce phénomène porte un nom médical : le syndrome de renutrition inappropriée (ou "refeeding syndrome" en anglais). Il s’agit d’un trouble métabolique grave qui survient lorsque l’on réalimente trop rapidement une personne gravement dénutrie. Pour comprendre cela, il faut d’abord savoir ce que la faim fait au corps humain. Lorsqu’une personne est privée de nourriture pendant une longue période — à cause de la famine, d’une maladie, ou d’un emprisonnement prolongé — son organisme entre en mode de survie. Les réserves de glucose s’épuisent, et le corps commence à puiser dans les graisses et les muscles pour produire de l’énergie. Le métabolisme se ralentit, les taux d’insuline chutent, et certains minéraux essentiels, comme le phosphate, le potassium ou le magnésium, sont drastiquement réduits dans le sang. Jusque-là, le corps s’adapte, même s’il s’affaiblit dangereusement. Mais tout peut basculer au moment de la renutrition. Lorsque cette personne commence à manger à nouveau — surtout si on lui donne directement des aliments riches en glucides — cela stimule une reprise brutale de la production d’insuline. Ce changement hormonal fait entrer soudainement le sucre, mais aussi le phosphate, le magnésium et le potassium, dans les cellules. Résultat : leur concentration dans le sang chute encore davantage, atteignant parfois des niveaux critiques. Le corps, déjà affaibli, ne peut pas gérer ce bouleversement métabolique. Cette carence aiguë peut provoquer de nombreux troubles graves : problèmes cardiaques, insuffisance respiratoire, troubles neurologiques, voire un arrêt cardiaque. Et ce, alors même que la personne recommence enfin à s’alimenter. Ce phénomène tragique a été observé à grande échelle après la Seconde Guerre mondiale. On estime que près de 4500 survivants de l’Holocauste sont morts dans les jours suivant leur libération, non pas à cause de la malnutrition elle-même, mais en raison d’une renutrition trop brutale par les troupes alliées bien intentionnées. Aujourd’hui, le syndrome de renutrition inappropriée est bien connu du monde médical. Il peut survenir dans les cas d’anorexie sévère, de famine, ou chez certains patients hospitalisés. Pour l’éviter, il faut réintroduire la nourriture très progressivement, en contrôlant attentivement les apports en nutriments et en surveillant les électrolytes dans le sang. Ainsi, si nourrir est un geste fondamental d’humanité, dans certains cas, il exige une précaution médicale extrême. Car sauver une vie ne se résume pas à remplir une assiette, mais à comprendre ce qu’un corps affamé est prêt — ou non — à recevoir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  3. -2 J

    Pourquoi certaines personnes voient le monde avec des sous-titres ?

    Imaginez entendre quelqu’un parler… et voir, en même temps, les mots s’écrire devant vos yeux, comme si le monde réel était un film étranger automatiquement sous-titré. Non, ce n’est pas de la science-fiction ni une technologie futuriste, mais une réalité neurologique vécue par certaines personnes atteintes d’un phénomène rare : la synesthésie lexicale visuelle, un type particulier de synesthésie. La synesthésie est un trouble neurologique fascinant, où les sens sont « câblés » de façon inhabituelle. En d'autres termes, la stimulation d’un sens entraîne involontairement une réponse dans un autre. Par exemple, certaines personnes peuvent voir des couleurs en entendant de la musique, ou associer des chiffres à des personnalités ou à des textures. Dans le cas qui nous intéresse, le lien se fait entre le son (particulièrement le langage parlé) et la vision de mots écrits. Les personnes atteintes de cette forme de synesthésie « entendent » les mots comme tout le monde, mais leur cerveau génère automatiquement une image mentale des mots entendus, comme s’ils étaient écrits quelque part dans leur champ de vision — parfois sur des surfaces imaginaires, parfois flottant dans l’espace, ou projetés sur une ligne fictive à hauteur des yeux. Pour elles, cette expérience est naturelle. Elles n'ont pas l'impression d'imaginer les mots : elles les voient, réellement, dans leur esprit, comme une projection superposée au monde réel. Ce phénomène reste extrêmement rare et peu documenté. Il n’existe que quelques cas recensés dans la littérature neurologique. Mais il nous éclaire sur le fonctionnement mystérieux du cerveau. La synesthésie serait liée à une hyperconnectivité entre différentes zones cérébrales, notamment entre les aires auditives (qui traitent les sons) et les aires visuelles (chargées de l’interprétation des formes, dont les lettres). Ces connexions inhabituelles provoquent des associations automatiques et involontaires. Les scientifiques s’interrogent encore : s'agit-il d'une anomalie, ou simplement d'une autre façon d’expérimenter le monde ? Pour les personnes concernées, cela peut même s’avérer utile. Certaines affirment mieux retenir les noms, les phrases ou les langues étrangères grâce à ces « sous-titres » mentaux. Contrairement à un hallucination pathologique, cette synesthésie n’est ni dangereuse ni liée à un trouble psychiatrique. C’est une variante de la perception, une fenêtre différente sur le réel. Voir le monde avec des sous-titres, c’est donc un petit miracle neurologique, à la frontière du langage, de la vue et de l’imaginaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  4. -3 J

    Pourquoi certains patients sont admis dans des zoos ?

    Cela ressemble à une blague cruelle. Pourtant, c’est une histoire vraie, bien que surprenante. En Angleterre, certains patients souffrant d’obésité extrême ont été pris en charge… dans des établissements zoologiques. Pas pour être exposés comme des curiosités, bien sûr, mais pour une raison bien plus technique : l’incapacité du système de santé traditionnel à gérer des corps hors norme. L’histoire remonte à plusieurs années, mais elle continue de faire parler. Dans certains cas extrêmes, le National Health Service (NHS), le système de santé public britannique, a dû solliciter l’aide de zoos ou de cliniques vétérinaires spécialisées pour réaliser des examens médicaux sur des personnes en situation d’obésité morbide. Pourquoi ? Tout simplement parce que les équipements classiques — scanners, tables d’opération, brancards — ne supportaient pas leur poids ou leur taille. Dans un rapport rendu public par les autorités sanitaires britanniques, on apprend que des scanners vétérinaires conçus pour des animaux de plusieurs centaines de kilos ont été utilisés pour permettre des examens chez certains patients obèses. Dans un zoo du sud de l’Angleterre, un scanner normalement réservé aux rhinocéros et aux ours a ainsi servi à imager le corps d’un patient humain, pour la bonne et simple raison que l’appareil était le seul à pouvoir accueillir sa corpulence. Ce recours aux zoos n’est évidemment pas une solution banale ni souhaitée. Il met en lumière un malaise plus profond : celui d’un système de santé dépassé par l’évolution rapide des besoins liés à l’obésité. Aujourd’hui, au Royaume-Uni, près d’un adulte sur trois est obèse. Pour les cas les plus sévères, les conséquences médicales sont multiples : hypertension, diabète, apnée du sommeil, maladies cardiovasculaires… Et pourtant, ces patients sont parfois littéralement hors des normes prévues par les hôpitaux. Dans certains hôpitaux anglais, le personnel a même dû faire appel à des équipes de secours spécialisées pour déplacer des patients très obèses, avec des engins utilisés d’ordinaire… pour déplacer des chevaux ou des vaches. Face à cette réalité, certains établissements hospitaliers britanniques ont commencé à s’adapter. On voit apparaître des unités "bariatriques" équipées de lits renforcés, de fauteuils XXL, de toilettes adaptées, et surtout, de machines capables d’accueillir des patients pesant jusqu’à 350 kilos. Mais cela reste coûteux, lent à se généraliser… et encore trop rare. L’image du patient humain transporté dans un zoo pour passer un scanner reste marquante. Elle choque, elle amuse parfois, mais elle révèle surtout un déséquilibre : notre système de santé est encore trop souvent conçu pour des corps "moyens", alors que la réalité démographique évolue rapidement. Alors, oui, certains patients britanniques ont été soignés au zoo. Pas par mépris, ni par manque d'humanité, mais parce que la médecine moderne a parfois besoin… de s’agrandir un peu. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  5. -5 J

    BONUS - Que se passe-t-il dans le cerveau pendant une anesthésie ?

    Aujourd’hui, je vous emmène dans un voyage fascinant à l’intérieur du cerveau... Un moment mystérieux que beaucoup ont vécu, mais que peu comprennent vraiment : l’anesthésie générale. Remontons un instant dans le passé. Le 16 octobre 1846, à Boston, au Massachusetts General Hospital, un dentiste du nom de William Morton réalise la première démonstration publique réussie d’une anesthésie générale à l’éther. Ce jour-là, un patient subit l’ablation d’une tumeur au cou... sans douleur, ni cri. Une révolution est née. Avant cela, la chirurgie relevait de l’épreuve de force : on opérait à vif, rapidement, et dans la souffrance. Depuis cette date, l’anesthésie générale a sauvé des millions de vies en rendant possibles des interventions longues, complexes… et indolores. Lorsque vous êtes allongé sur la table, une équipe vous entoure. Une seringue est connectée à votre bras, une substance s’écoule. Et, très vite... plus rien. Pas de rêve, pas de sensation, pas de douleur. Comme si l’on avait appuyé sur un bouton "off". Mais ce n’est pas un simple sommeil. Des études en imagerie cérébrale montrent que l’anesthésie ne mime pas le sommeil, mais provoque une déconnexion brutale entre les différentes zones du cerveau, notamment entre le thalamus – une sorte de centre de tri sensoriel – et le cortex, responsable de la conscience. Les signaux sensoriels n’arrivent plus à destination. Résultat : le cerveau ne perçoit plus le monde extérieur. Ce phénomène est orchestré par des molécules puissantes : propofol, kétamine, halogénés comme le sévoflurane… Ces agents anesthésiques modifient en profondeur la chimie cérébrale. Leur cible principale ? Les neurotransmetteurs, ces messagers chimiques entre les neurones. Parmi eux, le plus important ici s’appelle GABA, le grand régulateur de l’activité neuronale. Les molécules anesthésiques agissent comme des "amplificateurs" de ce neurotransmetteur. En se liant à ses récepteurs, elles renforcent son effet inhibiteur, ralentissant ou stoppant carrément la transmission des signaux nerveux. Résultat ? Le cerveau devient moins excitable, les réseaux de neurones cessent de communiquer efficacement entre eux, et l’activité cérébrale s’effondre progressivement, un peu comme si on plongeait un ordinateur en mode veille. Mais ce n’est pas tout. D’autres molécules anesthésiques comme la kétamine bloquent un autre récepteur fondamental : le NMDA, impliqué dans la transmission de la douleur et de la conscience. D’autres encore agissent sur des canaux ioniques, modifiant la façon dont les neurones échangent les signaux électriques. En clair : c’est tout un orchestre neurochimique qui est désorganisé volontairement, pour plonger le cerveau dans un état de silence contrôlé. Et pourtant, le cerveau n’est pas mort. Il continue de réguler la respiration, le rythme cardiaque, la température... comme s’il restait en mode automatique. Puis vient le réveil. Là encore, c’est mystérieux : certains patients mettent quelques secondes, d’autres plusieurs minutes. Le cerveau se reconnecte progressivement. Il n’est pas rare de se sentir confus, désorienté, voire agité dans les premières minutes. Et dans de très rares cas – un pour 15 000 environ – une conscience résiduelle peut persister pendant l’opération : on parle alors de conscience peropératoire. Le patient est paralysé, incapable de parler, mais entend ou ressent partiellement. Cela reste rare, mais suffisamment sérieux pour que les anesthésistes utilisent aujourd’hui des moniteurs de profondeur d’anesthésie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    4 min
  6. -6 J

    Pourquoi faut-il baisser l'abattant des WC avant de tirer la chasse ?

    Baisser l’abattant des toilettes avant de tirer la chasse est un geste simple, mais crucial pour des raisons d’hygiène, souvent sous-estimées. Ce réflexe permet de limiter la dispersion de microgouttelettes contaminées, un phénomène bien documenté par la science. Le phénomène de l’« aérosol fécal » Lorsque l’on tire la chasse d’eau, surtout dans des toilettes sans couvercle, un nuage invisible d’aérosols est projeté dans l’air. Ces microgouttelettes peuvent contenir des bactéries, des virus, et d’autres agents pathogènes présents dans les selles et l’urine. Une étude clé publiée en 2020 dans la revue Physics of Fluids a utilisé des simulations en 3D pour visualiser ce phénomène. Les chercheurs ont observé qu’un jet puissant de la chasse propulsait des gouttelettes jusqu’à un mètre au-dessus de la cuvette, en moins de six secondes. Ces particules peuvent ensuite rester en suspension dans l’air pendant plusieurs minutes, voire se déposer sur les surfaces environnantes. Contamination des surfaces Les toilettes sont souvent situées dans des espaces clos, où les surfaces proches — poignée de porte, lavabo, brosse WC, serviettes, brosse à dents — sont particulièrement vulnérables à cette contamination. Une étude publiée en 2005 dans le Journal of Hospital Infection a montré que le tirage de la chasse, sans abattant fermé, provoquait une dispersion bactérienne significative sur les surfaces jusqu’à plusieurs dizaines de centimètres autour des toilettes. Ces dépôts peuvent abriter des bactéries comme E. coli, Salmonella, Clostridium difficile, ou encore des virus gastro-intestinaux. Or, certaines de ces bactéries peuvent survivre plusieurs heures, voire plusieurs jours, sur les surfaces inertes. Cela augmente le risque de transmission indirecte par contact avec les mains. Un geste d’hygiène simple et efficace Fermer l’abattant agit comme une barrière mécanique. Même si cela ne bloque pas 100 % des aérosols, cela réduit drastiquement leur dispersion. Selon des recherches menées à l’Université de Leeds (UK), fermer le couvercle avant de tirer la chasse permet de diminuer la libération de bactéries dans l’air de plus de 50 %. Cela a d’autant plus d’importance dans les lieux partagés, comme les toilettes publiques, familiales ou professionnelles. En conclusion Tirer la chasse sans fermer l’abattant revient à pulvériser dans l’air un mélange de microgouttelettes potentiellement infectieuses. En adoptant le réflexe de baisser le couvercle, on réduit ce risque de manière simple, rapide et efficace. Un petit geste d’hygiène… pour un grand bénéfice sanitaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  7. 16 AVR.

    Pourquoi devriez-vous pratiquer le régime du hara hachi bu ?

    Le hara hachi bu est un principe japonais de modération alimentaire qui peut se traduire par : « Mange jusqu’à 80 % de satiété ». Cette pratique ancestrale, issue de la philosophie confucéenne, est notamment observée à Okinawa, une région du Japon réputée pour la longévité exceptionnelle de ses habitants. Concrètement, il s'agit de s'arrêter de manger avant de se sentir complètement rassasié, en écoutant ses signaux internes de satiété. Au lieu de manger jusqu'à ne plus avoir faim du tout — ce que beaucoup font dans les sociétés occidentales — les adeptes du hara hachi bu s'arrêtent dès qu'ils sentent qu'ils ont comblé environ 80 % de leur appétit. Origines et philosophie Ce principe est profondément enraciné dans la culture japonaise, où l’équilibre, la mesure et le respect du corps sont valorisés. Hara hachi bu n’est pas une règle stricte, mais plutôt un art de vivre. Il implique de manger lentement, de prêter attention à ses sensations, et de respecter son corps en évitant les excès. Les bienfaits du hara hachi bu 1. Prévention du surpoids et de l'obésité Manger jusqu’à 80 % de satiété permet naturellement de réduire l’apport calorique sans se priver ni compter les calories. Plusieurs études ont montré que les habitants d’Okinawa consomment en moyenne 10 à 20 % de calories en moins que le reste du Japon — ce qui contribue à leur faible taux d’obésité et de maladies métaboliques. 2. Allongement de la durée de vie Les habitants d’Okinawa comptent parmi les populations les plus âgées au monde, avec un grand nombre de centenaires. Des études comme celles du Okinawa Centenarian Study (Willcox et al.) ont souligné que le hara hachi bu, combiné à une alimentation riche en végétaux, en légumineuses et pauvre en produits transformés, joue un rôle clé dans leur longévité. 3. Réduction du stress oxydatif En mangeant moins, on réduit le stress imposé à l'organisme pour digérer et métaboliser les aliments. Moins de calories signifie souvent moins de radicaux libres produits, et donc moins de dommages cellulaires. Cela peut ralentir certains processus du vieillissement. 4. Meilleure digestion et confort intestinal En évitant de surcharger l’estomac, la digestion est plus facile, ce qui réduit les ballonnements, les reflux et la fatigue post-repas. En résumé Le hara hachi bu est plus qu’un simple conseil diététique : c’est une approche respectueuse du corps, de la santé et du temps. Dans un monde où l’excès est souvent la norme, il nous rappelle qu’un peu de retenue peut conduire à plus de bien-être… et peut-être à une vie plus longue. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  8. 15 AVR.

    Qu'est-ce que le traumatisme transgénérationnel ?

    Le traumatisme transgénérationnel, aussi appelé traumatisme intergénérationnel, est un phénomène psychologique et parfois biologique par lequel un traumatisme vécu par une personne ou un groupe peut affecter les générations suivantes, même si ces dernières n’ont pas directement vécu l’événement traumatique. Origine du concept Ce concept a émergé après l’étude de la descendance de survivants de la Shoah. Dans les années 1960 et 1970, des cliniciens ont observé que certains enfants ou petits-enfants de survivants de camps de concentration développaient des troubles émotionnels similaires à ceux de leurs parents, sans avoir eux-mêmes été exposés aux mêmes violences. Depuis, le traumatisme transgénérationnel a été étudié dans d'autres contextes : enfants de vétérans de guerre, descendants de peuples colonisés ou ayant vécu des génocides (comme les Arméniens, les Rwandais, les peuples autochtones, etc.), enfants de victimes de violences familiales ou d’abus sexuels. Mécanismes de transmission Le traumatisme transgénérationnel peut se transmettre de plusieurs façons, qui ne s'excluent pas mutuellement : 1. Transmission psychologique C’est la forme la plus directement observable. Un parent ayant vécu un traumatisme peut, consciemment ou non, transmettre une vision du monde marquée par la peur, la méfiance, la honte ou la colère. Cela peut passer par le langage, l’éducation, les silences, les comportements. Par exemple, un parent qui a survécu à la guerre peut élever ses enfants dans un climat d’anxiété constante, les incitant à être toujours sur leurs gardes. 2. Transmission comportementale Les traumatismes non résolus peuvent engendrer des troubles du comportement chez les parents (dépression, agressivité, retrait émotionnel, addictions), qui affectent ensuite le développement de l’enfant. L’enfant n’hérite pas du traumatisme en lui-même, mais grandit dans un environnement émotionnellement instable ou insécurisant. 3. Transmission épigénétique Des recherches récentes suggèrent que le traumatisme pourrait aussi laisser des marques biologiques sur l’expression des gènes. Ce champ s’appelle l’épigénétique. Par exemple, une étude menée en 2015 sur les descendants de survivants de l’Holocauste (Yehuda et al.) a montré que certaines modifications biochimiques dans les gènes liés à la régulation du stress pouvaient être transmises aux enfants. Cela pourrait influencer la façon dont les descendants réagissent au stress, les rendant plus vulnérables à l’anxiété ou à la dépression. Conséquences Les personnes touchées par un traumatisme transgénérationnel peuvent développer : des troubles anxieux ou dépressifs, des difficultés à établir des relations saines, un sentiment de culpabilité ou de honte diffus, des comportements d’évitement ou de surprotection. Peut-on en sortir ? Oui. La prise de conscience est une première étape essentielle. La thérapie individuelle ou familiale, la psychogénéalogie, ou encore certaines approches comme l’EMDR ou les constellations familiales, peuvent aider à comprendre et à désamorcer ces héritages invisibles. Le traumatisme transgénérationnel nous montre à quel point nous portons parfois, sans le savoir, des blessures qui ne sont pas les nôtres — mais qu’il est possible d’apaiser. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    3 min

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4,3
sur 5
427 notes

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