Choses à Savoir - Culture générale

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  1. -6 H

    Pourquoi un escalier peut-il être inconfortable ?

    Si vous avez déjà ressenti une gêne en montant ou descendant un escalier, cela peut être dû à une conception qui ne respecte pas certaines règles ergonomiques. L'une des principales est la loi de Blondel, une règle mathématique qui définit le rapport idéal entre la hauteur et la profondeur des marches pour assurer un confort optimal. 1. La loi de Blondel : un équilibre entre hauteur et profondeur La loi de Blondel, formulée par l'architecte français Nicolas-François Blondel au XVIIᵉ siècle, établit la relation suivante entre les dimensions d’un escalier : M = 2h + g Où : - H est la hauteur de la marche (contremarche), - G est la profondeur de la marche (giron). Cette équation reflète la longueur moyenne d’un pas humain, qui varie entre 60 et 64 cm. Ainsi, pour garantir un mouvement fluide et naturel, un escalier doit avoir un giron et une hauteur proportionnés : - Une hauteur de marche idéale est d’environ 17 cm. - Un giron confortable doit être d’environ 28 à 30 cm. Si ces proportions sont mal respectées, l’escalier devient inconfortable et potentiellement dangereux. 2. Pourquoi certains escaliers sont inconfortables ? Certains escaliers peuvent sembler particulièrement pénibles ou dangereux à utiliser pour plusieurs raisons : a) Un giron trop court Si les marches sont trop peu profondes (moins de 25 cm), il est difficile d’y poser le pied correctement. Cela force le marcheur à marcher sur la pointe des pieds, ce qui fatigue rapidement les muscles des jambes et augmente le risque de chute. b) Une hauteur excessive Si les contremarches dépassent 18 cm, chaque pas demande un effort supplémentaire pour lever la jambe plus haut. Cela devient rapidement épuisant, notamment pour les personnes âgées ou les enfants. c) Les escaliers en colimaçon ou en angle Les escaliers tournants posent un problème particulier : les marches ne sont pas uniformes. Près de l’axe central, le giron est extrêmement réduit, ce qui force les utilisateurs à placer le pied en biais ou à compenser avec l’autre jambe. Cela perturbe l’équilibre et rend l’ascension plus fatigante. d) Des matériaux inadaptés Les surfaces glissantes (marbre, métal poli) ou des marches irrégulières ajoutent un inconfort supplémentaire en perturbant la stabilité et la perception de l’escalier. 3. Conséquences d’un escalier mal conçu Un escalier inconfortable peut entraîner : - Une fatigue accrue, car il nécessite plus d’effort musculaire. - Un risque accru de chute, notamment si la hauteur ou la profondeur ne sont pas adaptées. - Un inconfort psychologique, rendant son usage stressant, notamment pour les personnes sujettes au vertige. Conclusion Un escalier bien conçu doit respecter des principes ergonomiques comme la loi de Blondel, garantissant un équilibre entre hauteur et profondeur des marches. Les écarts à cette règle, notamment dans les escaliers trop raides ou mal proportionnés, augmentent l’effort physique et le risque d’accident. C’est pourquoi, au-delà de l’esthétique, un escalier doit avant tout être pensé pour le confort et la sécurité des usagers. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  2. -13 H

    Pourquoi dit-on que “manger de la soupe fait grandir” ?

    Cette idée est une croyance largement répandue. Mais que dit la science à ce sujet ? En réalité, aucun aliment seul ne permet de grandir, mais une alimentation équilibrée contenant des nutriments essentiels, dont ceux que l'on trouve dans la soupe, peut favoriser la croissance. 1. La croissance : un processus multifactoriel La taille d’un individu est principalement déterminée par des facteurs génétiques (environ 80 %), mais aussi par l’alimentation et le mode de vie (20 %). Un apport insuffisant en nutriments essentiels pendant l’enfance et l’adolescence peut ralentir la croissance, tandis qu’une alimentation riche et équilibrée favorise un développement optimal. 2. Les nutriments essentiels à la croissance présents dans la soupe Les soupes, lorsqu’elles sont bien composées, contiennent plusieurs nutriments essentiels à la croissance osseuse : Les protéines : Essentielles pour la construction des tissus, elles sont contenues dans les soupes à base de viande, de poisson ou de légumineuses.  Le calcium : Fondamental pour la croissance osseuse, il est présent dans les soupes contenant du lait, des légumes verts (épinards, brocolis) ou des produits laitiers ajoutés.  Le magnésium et le phosphore : Contribuent également à la formation des os et se retrouvent dans les légumes, les noix et certaines céréales.  Les vitamines A, C et D :  Vitamine A : Favorise la croissance cellulaire (présente dans les carottes, les courges).  Vitamine C : Aide à l’absorption du fer et au développement des tissus (tomates, poivrons).  Vitamine D : Permet la fixation du calcium sur les os (souvent absente de la soupe, mais apportée par l’exposition au soleil et certains aliments enrichis).  3. La soupe, un allié, mais pas un remède miracle Si la soupe est riche en nutriments, elle ne suffit pas à elle seule pour garantir une croissance optimale. Une alimentation variée et équilibrée est nécessaire, incluant des protéines animales ou végétales, des produits laitiers, des céréales complètes et des fruits. De plus, l’activité physique et le sommeil jouent un rôle crucial : l’hormone de croissance est principalement sécrétée la nuit, et l’exercice stimule également son libération. Conclusion Manger de la soupe ne fait pas directement grandir, mais elle peut contribuer à une bonne croissance si elle fait partie d’une alimentation équilibrée. C’est donc un mythe partiellement vrai : la soupe seule ne suffit pas, mais bien choisie, elle apporte des éléments nutritifs essentiels au développement osseux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  3. -1 J

    Peut-on réellement détecter une source avec un bâton en Y ?

    La radiesthésie ou sourcellerie, qui consiste à détecter des sources d’eau souterraines à l’aide d’un bâton en Y ou de baguettes métalliques, est une pratique ancienne encore utilisée dans certaines régions. Cependant, les études scientifiques menées sur le sujet montrent que cette technique repose davantage sur des phénomènes psychologiques que sur une réelle capacité à détecter l’eau. 1. L’absence de preuve scientifique solide Depuis le XXᵉ siècle, plusieurs expériences ont été réalisées pour tester la capacité des sourciers à localiser des sources d’eau de manière fiable. Parmi les études les plus connues, on trouve : - L’étude de Hans-Dieter Betz (1990s, Allemagne) : Un physicien a testé 500 sourciers dans des conditions rigoureusement contrôlées. Après une sélection initiale, 43 d’entre eux ont participé à une série d’expériences où l’eau circulait dans des tuyaux souterrains sous un sol opaque. Les résultats ont montré que les performances des sourciers étaient équivalentes au hasard. - L’expérience de James Randi (années 1980-1990) : Le célèbre sceptique et magicien a proposé un prix d’un million de dollars à quiconque pourrait démontrer des capacités paranormales sous des conditions expérimentales contrôlées. Aucun sourcier n’a jamais réussi à détecter l’eau de façon reproductible. Ces résultats montrent que la radiesthésie ne fonctionne pas mieux que le hasard et qu’il n’existe aucun mécanisme scientifique connu permettant d’expliquer une quelconque détection par un bâton ou des baguettes. 2. L’effet idéomoteur : une explication psychologique Le principal facteur expliquant les mouvements du bâton des sourciers est l’effet idéomoteur. Il s’agit d’un phénomène inconscient où le corps effectue de légers mouvements musculaires involontaires en réponse à une attente ou une croyance. - Lorsque le sourcier croit fortement à la présence d’une source d’eau, son cerveau influence involontairement ses mains, provoquant une inclinaison ou un mouvement du bâton. - Ce phénomène est similaire à celui observé avec la planche de Ouija, où les participants déplacent inconsciemment le pointeur. 3. Pourquoi cette pratique perdure-t-elle ? Malgré le manque de preuve scientifique, la sourcellerie continue d’être utilisée pour plusieurs raisons : - Les biais cognitifs : Les sourciers retiennent leurs succès et oublient leurs échecs (biais de confirmation). - Les explications alternatives : Dans certaines régions, l’eau est naturellement présente partout en sous-sol, ce qui explique pourquoi certaines recherches « réussissent » par hasard. - L’attrait de la tradition : La transmission de la sourcellerie de génération en génération renforce sa crédibilité auprès des pratiquants. Conclusion Les recherches scientifiques ont systématiquement montré que la détection d’eau par un sourcier avec un bâton repose sur des illusions cognitives et l’effet idéomoteur plutôt que sur une réelle perception de l’eau souterraine. Bien que cette pratique soit encore répandue, elle ne repose sur aucun fondement scientifique valide et fonctionne au même niveau que le hasard. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    3 min
  4. -1 J

    Quelle est la différence entre le caviar et les œufs de lompe ?

    Le caviar et les œufs de lompe sont deux types d'œufs de poisson souvent comparés, mais ils diffèrent considérablement en termes d'origine, de qualité, de prix et d’utilisation culinaire. Voici une explication détaillée de leurs différences. 1. L’Origine et les Poissons Concernés Le caviar est exclusivement constitué d’œufs d’esturgeons, un poisson présent principalement dans la mer Caspienne, la mer Noire et certaines rivières. Les espèces les plus célèbres sont le béluga, l’osciètre et le sévruga.  Les œufs de lompe proviennent du lompe, un poisson de l’Atlantique Nord, plus petit et bien plus commun que l’esturgeon.  2. Le Processus de Production Le caviar est récolté avec soin, souvent à la main, et nécessite un processus de salage et d’affinage qui peut durer plusieurs mois pour développer des arômes subtils.  Les œufs de lompe, en revanche, sont traités beaucoup plus rapidement après la récolte et subissent un colorant artificiel (noir ou rouge) et une salaison plus marquée pour prolonger leur conservation.  3. Le Prix et la Rareté Le caviar est un produit de luxe. L’esturgeon met plusieurs années à atteindre la maturité pour produire des œufs, ce qui explique son prix élevé, pouvant aller de plusieurs centaines à plusieurs milliers d’euros le kilo.  Les œufs de lompe sont beaucoup plus abordables, car le lompe se reproduit rapidement et en grande quantité. On les trouve en supermarché pour quelques dizaines d’euros le kilo.  4. Le Goût et la Texture Le caviar offre une texture fondante et un goût délicat, avec des notes de noisette ou de beurre selon l’espèce.  Les œufs de lompe sont plus fermes et croquants, avec une saveur plus salée et iodée, moins raffinée.  5. L’Usage Culinaire Le caviar est servi pur, souvent sur des blinis avec de la crème fraîche, pour savourer pleinement sa complexité aromatique.  Les œufs de lompe sont utilisés comme un substitut bon marché, notamment pour agrémenter des canapés, des salades ou des sauces.  Conclusion Le caviar est un produit haut de gamme, rare et raffiné, tandis que les œufs de lompe sont une alternative économique, utilisée principalement pour imiter son apparence. Leur seule ressemblance est visuelle, mais leur qualité et leur prestige sont incomparables. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  5. -2 J

    Pourquoi les Premiers ministres français plantent-ils un arbre à Matignon ?

    Depuis plusieurs décennies, il est de tradition pour chaque Premier ministre français de planter un arbre dans les jardins de l’Hôtel de Matignon. Cette coutume, bien ancrée dans la vie politique française, revêt plusieurs dimensions : symbolique, historique et écologique. 1. Une tradition instaurée sous la Ve République L’origine précise de cette tradition est difficile à dater avec exactitude, mais elle s’est surtout développée sous la Ve République, en particulier à partir des années 1970. L’un des premiers chefs du gouvernement à avoir perpétué ce geste est Raymond Barre (Premier ministre de 1976 à 1981). Depuis, tous ses successeurs ont suivi cette coutume en plantant un arbre lors de leur mandat. 2. Un geste symbolique fort Planter un arbre à Matignon est un acte hautement symbolique. Il représente : - L’empreinte laissée par chaque Premier ministre : Un arbre est un élément durable qui continue de grandir après le départ de son planteur. Il illustre ainsi la continuité de l’action politique et l’héritage laissé par chaque chef du gouvernement. - L’enracinement dans la fonction : En mettant en terre un arbre, le Premier ministre affirme son engagement et son ancrage dans la mission qui lui est confiée. - Un lien avec la nature et l’environnement : À une époque où les questions écologiques prennent une importance croissante, ce geste rappelle la nécessité de préserver la nature et de prendre en compte le développement durable dans les politiques publiques... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    3 min
  6. -2 J

    Pourquoi parle-t-on de la “position du missionnaire” ?

    L'expression "position du missionnaire" fait référence à une position sexuelle où l’un des partenaires est allongé sur le dos tandis que l’autre est au-dessus, face à lui. Si cette position est aujourd’hui considérée comme une des plus classiques, voire la plus répandue, son appellation intrigue et soulève de nombreuses questions. Son origine semble liée à une perception occidentale de la sexualité et à l'influence de la morale religieuse. Une appellation tardive et controversée Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'expression "position du missionnaire" ne remonte pas à l’Antiquité ou au Moyen Âge, mais semble être apparue au XXe siècle, principalement dans la culture anglo-saxonne. Certains chercheurs avancent que le terme pourrait avoir été popularisé au milieu du XXe siècle par des anthropologues ou par des sexologues comme Alfred Kinsey, un pionnier de l'étude du comportement sexuel aux États-Unis. Les missionnaires chrétiens et la sexualité L'origine de cette appellation est souvent attribuée à la croyance selon laquelle les missionnaires chrétiens, notamment ceux opérant en Polynésie ou en Afrique aux XVIIIe et XIXe siècles, auraient enseigné aux populations locales que cette position était la seule acceptable moralement. Selon cette idée, les missionnaires auraient réprimé les pratiques sexuelles jugées trop "libertines" des peuples qu’ils évangélisaient, en promouvant une sexualité plus "chaste" et conforme aux dogmes de l’Église. Cette vision est toutefois remise en question par les historiens et anthropologues, car il existe peu de preuves directes attestant que les missionnaires aient imposé cette position en particulier. Il est plus probable que cette interprétation soit née a posteriori, alimentée par la critique des restrictions imposées par les religions monothéistes sur la sexualité. L’influence de la culture occidentale L'expression "missionary position" en anglais apparaît en tout cas dans les ouvrages de sexologie au XXe siècle et s'inscrit dans une vision où la sexualité est souvent associée à des normes sociales et religieuses strictes. Dans de nombreuses cultures occidentales, cette position a été longtemps perçue comme la plus "normale" ou la plus "respectable", notamment parce qu’elle permet le contact visuel entre les partenaires et qu’elle serait propice à la procréation. Une expression devenue universelle Aujourd’hui, l’expression "position du missionnaire" est connue mondialement, bien qu’elle soit souvent employée avec une connotation humoristique ou ironique, notamment pour désigner une approche jugée "conventionnelle" ou "ennuyeuse" de la sexualité. Cependant, son histoire reste floue, entre mythe et réalité, et témoigne de l'influence des normes culturelles et religieuses sur la perception du corps et du plaisir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    3 min
  7. -3 J

    Pourquoi les terrains de football ne font-ils pas tous la même taille ?

    Contrairement à d’autres sports comme le basket-ball ou le tennis, qui imposent des dimensions fixes pour leurs terrains, le football permet une certaine flexibilité dans la taille de ses terrains. Cette variabilité est principalement due aux règles établies par la FIFA et les fédérations nationales, aux contraintes d’infrastructure et aux considérations stratégiques des clubs. 1. Des règles flexibles de la FIFA La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) impose des dimensions minimales et maximales pour les terrains de football, mais laisse une marge de manœuvre aux clubs et aux compétitions. Selon les règlements officiels : Longueur (entre les lignes de but) : entre 90 et 120 mètres  Largeur (entre les lignes de touche) : entre 45 et 90 mètres  Pour les compétitions internationales majeures (comme la Coupe du Monde), la FIFA recommande des dimensions standard de 105 mètres de long et 68 mètres de large, mais cela n’est pas toujours appliqué strictement. 2. L’adaptation aux infrastructures existantes L’une des raisons pour lesquelles les terrains varient en taille est l’adaptation aux infrastructures. De nombreux stades ont été construits il y a des décennies, voire plus d’un siècle, dans des espaces urbains contraints. Par conséquent, certains clubs ne peuvent pas facilement modifier la taille de leur terrain sans entreprendre des travaux coûteux. Par exemple, certains stades historiques en Angleterre, comme Stamford Bridge (Chelsea) ou Anfield (Liverpool), ont des dimensions légèrement plus réduites par rapport à des stades plus récents construits avec des terrains plus larges. 3. Un avantage stratégique pour les équipes Certains clubs ajustent la taille de leur terrain en fonction de leur style de jeu. Un terrain plus grand favorise les équipes qui privilégient un jeu basé sur la possession et les passes longues, tandis qu’un terrain plus petit avantage celles qui misent sur un pressing intense et un jeu direct. Par exemple : Le FC Barcelone (quand il jouait au Camp Nou) avait un terrain large qui favorisait son jeu de passes courtes et son style de possession.  Stoke City, en Premier League, avait un terrain plus étroit pour rendre le jeu plus physique et intense, ce qui leur permettait de gêner les équipes techniques.  4. Une harmonisation progressive dans les grandes compétitions Bien que cette flexibilité demeure, les compétitions modernes tendent à standardiser les dimensions des terrains pour éviter des déséquilibres trop importants entre les équipes. En Ligue des Champions, en Coupe du Monde ou à l’Euro, les terrains ont généralement des dimensions proches de 105x68 mètres, garantissant une uniformité dans les conditions de jeu. Conclusion Si les terrains de football ne font pas tous la même taille, c’est avant tout parce que les règles du jeu permettent une certaine flexibilité. Les infrastructures existantes, les choix stratégiques des clubs et l’histoire des stades jouent également un rôle dans ces variations. Toutefois, dans les grandes compétitions internationales, une harmonisation progressive tend à imposer des dimensions plus uniformes pour assurer l’équité entre les équipes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  8. -3 J

    Pourquoi est-il déconseillé de laisser trop d’argent sur son compte ?

    Il est déconseillé de laisser trop d’argent sur son compte courant en France en raison de plusieurs facteurs, notamment la loi Sapin 2, adoptée en 2016. Cette loi prévoit un mécanisme permettant aux autorités de geler temporairement les retraits d’argent sur certains placements en cas de crise financière. Le lien avec la loi Sapin 2 La loi Sapin 2 a été mise en place pour renforcer la stabilité du système financier français, notamment en encadrant certains produits d’épargne comme l’assurance-vie. L’élément le plus marquant est l’article 49 de la loi, qui donne au Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) le pouvoir de bloquer temporairement les retraits sur les contrats d’assurance-vie en cas de risques systémiques. Si cette loi ne concerne pas directement les comptes courants, elle montre que l’État peut, en cas de crise grave, intervenir sur l’épargne des particuliers pour éviter une déstabilisation du secteur financier. Cela incite à diversifier son épargne plutôt que de laisser de grosses sommes sur un compte bancaire où elles restent non rémunérées et vulnérables aux décisions gouvernementales. Le risque en cas de faillite bancaire Un autre point important à considérer est la garantie des dépôts bancaires. En cas de faillite bancaire en France, le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) protège les dépôts jusqu’à 100 000 € par personne et par établissement bancaire. Ce qui est couvert par la garantie des dépôts : Les comptes courants  Les comptes sur livret non réglementés (livrets bancaires classiques)  Les comptes à terme  La partie en espèces des comptes-titres  Ce qui n'est pas couvert : Les titres financiers eux-mêmes (actions, obligations, etc.) : ils ne sont pas garantis mais restent votre propriété en cas de faillite bancaire.  Les placements en assurance-vie : ils relèvent d’une autre garantie, limitée à 70 000 €, via le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP).  Exceptions et cas particuliers : Indemnisation renforcée jusqu’à 500 000 € pour des dépôts exceptionnels temporaires, comme :  La vente d’un bien immobilier résidentiel  Une succession  Une indemnisation (accident, assurance, divorce, etc.)  Si une banque fait faillite, le FGDR assure un remboursement automatique sous 7 jours ouvrés dans la limite de 100 000 € par établissement bancaire. D’autres raisons d’éviter d’avoir trop d’argent sur son compte courant 1. Aucune rémunération : Contrairement aux livrets d’épargne réglementés (Livret A, LDDS), l’argent sur un compte courant ne rapporte aucun intérêt.  2. Risques liés à l’inflation : L’inflation réduit progressivement le pouvoir d’achat des fonds laissés sur un compte courant.  3. Possibilité d’intervention de l’État en cas de crise : Même si la loi Sapin 2 ne s’applique pas directement aux comptes bancaires, elle montre que l’État peut imposer des restrictions sur l’épargne.  Conclusion Bien que la loi Sapin 2 ne vise pas directement les comptes courants, elle rappelle que l’État peut restreindre l’accès à l’épargne en cas de crise. De plus, en cas de faillite bancaire, seul 100 000 € par banque et par personne est garanti, ce qui rend risqué le fait de laisser de grosses sommes sur un même compte. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min

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