Polyphaunes Phaune Radio

Aux racines de Phaune Radio, on trouve un goût certain pour les compositions et décompositions (inspirées) du monde vivant.

Pour ce nouvel épisode polyphaunesque, on se penche donc vers le royaume des champignons.

Fonges d'une nuit d'été, éloge de la moisiveté, cèpes samouraïs, bolets chantants, réseaux souterrains et spores collectifs, pour un pot pourri non exhaustif où tous nos vieux sont exhaussés.

30 minutes pour apprendre son pied sans attendre deux mains.

Entre mites et réalités, il y a souvent des zones de frottements qui provoquent des démangeaisons… Et parce que c’est en se mouchant qu’on devient moucheron, pour cette fin de saison, Phaune Radio invite Limonadiac à battre la campagne et rassembler les élytres de la nation : passagers clandestins et cloportunistes invisibles, fourmis mi fugue mi raison, sauterelles élastiques et bretelles à musiques, libres antennes et nids de guêpes, le temps de fabriquer une oeuvre-dard pas piquée des vers…

Alors pour que le monde reste immense, oubliez votre nom, chaussez vos rêves et arpentez la toile, on vous offre cette dernière valse à mille taons qui s'offre encore le temps de s’offrir des détours…

En avril, Phaune Radio poursuit sa course épique aux sons qui galopent, et arrive comme toujours, de trot, comme un cheval sur la soupe. Mais pas d’hippodrame ni de scène, Phaune Radio invite Elise Dj dans son grand manège, le temps d’un collage sans œillère et résolument dadaïste, un brin tiré par les chevaux…

Fier destrier, maitre étalon, poney express et cheval de Troie pour sabotage musical ou horse-piel, disc-jockey avoine ou à vapeur, pur son et croupe de rock pour équin moyen, un Polyphaune pour le moins bien monté.

Lumière pliée dans ses plumes, Phaune Radio déploie ses ailes sur les branches de la nuit et s’entête à défoncer le point du jour.

Plumes acérées, cri en suspension, silence majuscule et vol cursif, Strigidae et Tytonidae fendent l’air, l’air de rien, et rien ne pourra les faire terre. Phaune Radio suit donc à la lettre tous les signes de caractères de ces oiseaux de nuit et, en bon arracheur de temps, traverse les étoiles pour vous livrer ce nouvel épisode polyphaunesque.

Introduction à la pensée complexe : tous les ours sont mortels, je suis mortel donc, je suis un ours.

Au rythme d’un souffle ralenti, mesure du temps qui lui reste, Phaune Radio se blottit et s’oublie entre les pattes puissantes des ursidés. Mais parce qu’il faut bien continuer à mettre un jour devant l’autre, Phaune Radio s’étire et sort de sa grotte, avec des petits bouts de rêves encore collés aux paupières.

Rencontres avec sa majesté l’Ours et ses produits dérivants, probablement trop proches des hommes et de leurs fièvres voraces.

Au nez et à la barbe de tous les empêcheurs de penser par bonds et de tous les barbares par balle, Phaune Radio rit et vous tond la perche.

Poils dressés mais sons indomptables, Phaune Radio frise les temps qui fourchent pour vous offrir un nouvel épisode polyphaunesque toute toison dehors… Barbutiements insensés, boucles synthétiques, fourrure authentique et vrais faux-cils, pour agités du bulbe de mèche avec un monde à rebrousse-poils.

Chose promise, chose drue, voici donc Furry Tales, Polyphaune #13, saison 2.