Travelling ‐ RTS Première

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Podcast Travelling ‐ RTS Première

Un déplacement de caméra pour tout connaître de l'histoire du cinéma! Fichiers disponibles durant 30 jours après diffusion.

  1. VOR 4 TAGEN

    Rain Man, Barry Levinson, 1988

    Rain Man, de Barry Levinson, sort en 1988. Cʹest le premier film hollywoodien à parler dʹautisme, et même dʹune forme particulière dʹautisme, celle du syndrome du savant. En effet, le personnage principal du film, Raymond Babbitt, joué par Dustin Hoffman, est atteint de ce trouble particulier qui combine de sévères difficultés sociales à des capacités intellectuelles hors norme, et à une mémoire exceptionnelle. Racontant la rencontre de deux mondes, de deux frères dont le plus jeune, Charlie Babbitt, Tom Cruise, ignorait lʹexistence du premier, le film est un road-movie existentialiste. Barry Levinson jette sur les routes américaines deux frères que tout oppose et qui vont devoir apprendre à se connaître. Et ce nʹest pas simple. Confronté à lʹautisme de son frère, Tom Cruise voit toutes ses convictions et idées sʹeffriter les unes après les autres. Car la communication avec Raymond est toujours compliquée. Celui-ci a besoin de rites immuables et nʹarrive pas à créer un contact visuel avec les autres. Pour travailler son personnage, Dustin Hoffman a côtoyé des personnes souffrant du trouble du spectre de lʹautisme. Comédien engagé, il a su faire de Raymond un personnage auquel on croit, salué par toutes les associations de parents dʹenfants atteints par ces syndromes. Sa performance est également unanimement saluée par la critique et couronnée par lʹoscar du meilleur acteur en 1989. Rain Man dʹailleurs reçoit 4 Oscars, dont celui de meilleur réalisateur et de meilleur scénario, ainsi que des Golden Globes et lʹOurs dʹOr de Berlin. Il faut dire quʹen ce sujet troublant des troubles du spectre de lʹautisme, Barry Levinson fait fort. Tout fonctionne dans ce film où le réalisateur réussi à se concentrer sur les personnages, avec un vrai propos qui va toucher le public. REFERENCES Dustin Hoffman for "Rain Man" 1988 - Bobbie Wygant Archive https://www.youtube.com/watch?v=nzuK22BydDI Barry Levinson sur Rain Man https://www.youtube.com/watch?v=B8lzINEoUP0 Barry Levinson sur Rain Man https://www.youtube.com/watch?v=2lKwT7lE9T4 Starfix, No 70, - 3/1989, A Propos de Rain Man, Orage sur un tournage.

    56 Min.
  2. Mamma Mia!, Phyllida Lloyd, 2008

    1. SEPT.

    Mamma Mia!, Phyllida Lloyd, 2008

    Aujourdʹhui en écoutant Travelling, cʹest certain, vous allez chanter et danser, vous ne pourrez pas vous en empêcher. Car cʹest Abba que nous vous proposons : leur vie, leur œuvre, leurs chansons, et un film : Mamma Mia ! de Phyllida Lloyd sorti en 2008. Film à succès au box-office, boudé néanmoins par la critique, récoltant plus de 615 millions de dollars à travers le monde, cette comédie musicale romantique est un véritable phénomène de société. Cʹest bien simple, une fois quʹon y a goûté, on y revient, et on le regarde en famille, entre amis et amies, et on se le repasse quand on a un petit coup de mou. Des plus vieux au plus jeunes, le rythme, les chorégraphies, et la musique dʹAbba emportent joyeusement tout le monde. Et ce nʹest pas grave si cʹest kitch ou si lʹintrigue est vraiment téléphonée. Porté par Meryl Streep principalement, une actrice qui a toujours su chanter et danser, lʹhistoire reprend la trame de la comédie musicale de Catherine Johnson, mise en scène au théâtre par Phyllida Lloyd. Tout se passe sur une île grecque idyllique, où vivent Donna Sheridan et sa fille Sophie. Cette dernière va se marier et a secrètement invité trois hommes dont elle soupçonne que lʹun dʹeux est son père. Imbroglio, révélation de secrets, histoires dʹamour à tiroir, amitié, décor de rêve, et chansons dʹAbba, tout est réuni pour que ça cartonne. Le casting est royal : Meryl Streep on vous lʹa dit, Amanda Seyfried, Pierce Brosnan, Colin Firth, Stellan Skarsgård et jʹen passe. Il y a même Benny Andersson et Björn Ulvaeus, les deux messieurs dʹAbba, qui font une apparition. Mais je ne vais pas vous faire languir plus longtemps. Nous avons pour parler de Mamma Mia ! des documentaires, des archives, des interviews, des extraits et bien entendu la musique, celle dʹAbba, chantée par le groupe, mais également la musique du film chantée par les actrices et les acteurs. Préparez-vous : Donna vient de se rendre compte que ses trois anciens amants sont cachés dans lʹétable qui jouxte son hôtel. Mamma Mia ! Les retrouvailles et les explications qui vont avec vont être au cœur du film. REFERENCES ABBA, les coulisses derrière la légende https://www.rts.ch/play/tv/doc-a-la-une/video/abba-les-coulisses-derriere-la-legende?urn=urn:rts:video:14881268 Behind the Scenes https://www.youtube.com/watch?v=F3qnTPlDgsE BBC 1: Mamma Mia Interview with Pierce Brosnan & Amanda Seyfried (2008) https://www.youtube.com/watch?v=3t-RnqGXDrM Le casting sʹexerce au chant https://www.youtube.com/watch?v=6bE-FazgJk8 Bjorn Ulvaeus of ABBA - Interview about Mamma Mia! Here We Go Again https://www.youtube.com/watch?v=kjN3OMG0AU4

    1 Std. 1 Min.
  3. 23. AUG.

    La folle journée de Ferris Bueller (Ferris Bueller's Day Off), John Hughes, 1986

    Cʹest un film qui célèbre lʹappréciation du présent, qui sʹamuse et nous amuse, qui montre que dʹoser est une vertu cardinale, que dʹaider ses amis en est une autre, et quʹil nʹy a aucun mal à profiter, de temps en temps, dʹun jour de congé car la vie est courte. Et ça, Ferris Bueller lʹa bien compris, lui qui sʹoffre une folle journée dans le film de John Hughes sorti en 1986. La Folle Journée de Ferris Bueller (Ferris Bueller's Day Off) est une comédie américain absolument culte, citée, depuis sa sortie, dans des dizaines de films, évoquée dans des séries télé, dans des comics, et jʹen passe. Le film est inscrit au national film Registry pour son intérêt culturel. Mais que raconte donc ce film pour quʹil soit si populaire ? Simplement lʹhistoire dʹun adolescent charmeur, cancre invétéré, qui décide de prendre une journée de congé embarquant dans une virée à Chicago son amoureuse et son meilleur ami. Il se fait passer pour malade et fâche au passage sa sœur ainsi que le directeur de lʹécole bien déterminé à prouver que Ferris Bueller a séché les cours. Le synopsis est tout simple. Mais la fraîcheur des propos, lʹesprit de liberté qui souffle sur le film, lʹélan, la drôlerie, le charme indéniable de Ferris Bueller qui brise le 4e mur et sʹadresse directement au spectateur, lui donnent toutes ses couleurs. Cʹest un Teenmovie avec un propos social, plus profond quʹil nʹy paraît et surtout sans jugement moral. Matthew Broderick est parfait, charmant, espiègle, Alan Ruck incarne parfaitement lʹhypocondriaque mal dans sa peau. Mia Sara, Jeffrey Jones, et Jennifer Grey complètent la distribution. Ne tardons pas. Ferris, emmailloté dans son lit, joue la comédie à ses parents qui lʹembrassent en lui souhaitant un prompt rétablissement. Dès quʹils seront partis au travail, la folle journée commencera. REFERENCES The Lost Tape Ferris Bueller's Day Off (1986) The Lost Tapes, Behind the scenes (2) Le making of Ferris Bueller's Day Off The Making Of John Hughes/Matthew Broderick/Jennifer Grey- Interview (Ferris Bueller) 1986 [RITY Archive]

    56 Min.
  4. L'homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Killed Liberty Valance), John Ford, 1962

    22. AUG.

    L'homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Killed Liberty Valance), John Ford, 1962

    L'Homme qui tua Liberty Valance, The Man Who Shot Liberty Valance, de John Ford sort en 1962. Ce film est presque un testament, lʹantithèse des westerns auxquels il nous avait habitués, tourné en noir et blanc, en studio. Il est dʹun classicisme absolu, et détonne par rapport à son époque, les années 60 et leur renouveau esthétique. Lʹhistoire est simple, voir simpliste. Un sénateur et sa femme, les Stoddard, arrivent à la gare de Shinbone. Ils sont venus assister à lʹenterrement dʹun vieil ami, Tom Doniphon. Ransom Stoddard, pressé par les journalistes, se décide à leur raconter lʹhistoire de cet homme, de leur jeunesse, du bandit Liberty Valance, du duel qui les opposa et de ses idéaux ; la lutte contre lʹinjustice, la défense des opprimé, lʹexaltation du courage. Ford suit le récit de son intrigue, tranquillement, opposant le bien et le mal. Un homme a tué Liberty Valance. Mais qui est cet homme ? Ransom Stoddard ou Tom Doniphon ? Quelle est la vérité et quelle est la légende ? Rien nʹest jamais comme on le pense. " On est dans l'Ouest, ici. Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende. " affirmera un journaliste à la mort de Liberty Valance. Pour incarner ses personnage, John Ford convoque ses amis, John Wayne et James Stewart face à Lee Marvin. Vera Miles complète la distribution. Du grand art. Maîtrisé de bout en bout par un réalisateur qui parvient à prouver quʹil existe et quʹil peut offre au monde du cinéma une nostalgie de vieil homme. Avec ce film, disparaît toute une époque, celle du mythe de lʹOuest en tant quʹidéal du cinéma américain. Disparaît également John Ford, dont cʹest lʹavant-dernier western. Le film est très mal accueilli à sa sortie. La critique le traite de désuet, avant que lʹhistoire du cinéma ne sʹen empare et quʹil devienne un classique à voir une fois dans sa vie. REFERENCES Autour de John Ford Jean-Baptiste Thoret, 2017 TCM CINEMA James Stewart sur le tournage de Liberty Valance John Ford, le cinéma dans la peau, documentaire, 1994 LEUTRAT, Jean-Louis, Lʹhomme qui tua Liberty Valance, John Ford, étude critique, collection Synopsis, Editions Nathan, 1995 Directed by John Ford/Peter Bogdanovich/Film USA 2006 VOST (108 min)

    56 Min.
  5. 21. AUG.

    Itinéraire d'un enfant gâté, Claude Lelouch, 1988

    Itinéraire dʹun enfant gâté est une comédie sociale et introspective de Claude Lelouch sortie en 1988. A lʹécran Jean-Paul Belmondo, 55 ans, qui joue enfin le rôle dʹun homme de son âge. Le voilà confronté à Richard Anconina, 35 ans. Je mʹexplique. Itinéraire dʹun enfant gâté, cʹest lʹhistoire de Sam Lion, un enfant de la balle, devenu riche, qui, à la cinquantaine, lassé de sa vie, fait semblant de disparaitre, jusquʹà ce quʹil tombe sur un homme de 20 ans de moins, près à entrer dans ses chaussures. Véritable pygmalion dans le film, Bebel modèle Anconina pour lui faire prendre un rôle quʹil refuse désormais dʹassumer. Film tournant, film étape du mi-temps de la vie pour Claude Lelouch, qui sort un peu ébranlé du tournage de Attention bandits. Le cinéaste a besoin de prendre du recul. Il sʹest lassé du cinéma. Mais cʹest sans compter sur la vision dʹun Jean-Paul Belmondo, lassé lui aussi de cinéma, et qui sʹéclate sur les planches en jouant Kean, la pièce de Dumas, adaptée par Sartre. Au Théâtre Marigny, Bebel est de retour sur scène 28 ans après ses débuts. Lelouch est conquis. Il remise son projet dʹannée sabbatique et se lance dans un film qui interroge les envies, les désirs, les manquements du quinquagénaire quʹil est et quʹest son personnage principal. Lʹhistoire dʹune vie, mouvementée, haletante, où lʹâme voyageuse rencontre lʹamour, la famille, le destin et permet le passage de témoin. Cʹest du Lelouch, virtuose. Le cinéaste est toujours habile à saisir les hommes au vol, leurs passions et leurs désarrois. Itinéraire dʹun enfant gâté marche fort au cinéma. Jean-Paul Belmondo, également producteur, remporte le César du meilleur acteur 1989 pour son rôle. REFERENCES Le tournage du film, Antenne 2 https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cab88022043/belmondo-lelouch-et-scenes-tournage-film-itineraire-d-un-enfant-gate Pierre Tchernia https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i15335123/claude-lelouch-sur-son-film-itineraire-d-un-enfant-gate le César de Belmondo https://vimeo.com/77784576

    56 Min.
  6. 20. AUG.

    L'homme de Rio, Philippe de Broca, 1964

    Lʹhomme de Rio sort en 1964. Cʹest une comédie dʹaventure à la française, emblématique dʹun genre nouveau inventé par le réalisateur Philippe de Broca, avec, dans le rôle-titre, son comédien fétiche : Jean-Paul Belmondo. Proche par le ton et lʹesprit des aventures de Tintin, préfigurant certaines prouesses de James bond, le film est une sorte de super-bande dessinée, bondissante et mouvementée, menée sur un rythme ultra rapide et bourré dʹhumour. Jean-Paul Belmondo y est cabotin à souhait, sautant et virevoltant, effectuant lui-même toutes ses cascades. Ajoutez-y une des premières apparitions de Françoise Dorléac à lʹécran, mutine, et cabocharde, et vous obtenez un extraordinaire succès public qui rendra ses acteurs et son réalisateur mondialement célèbres. Sans leur faire prendre la grosse tête rassurez-vous. Mais Philippe de Broca vous expliquera tout ça en fin dʹémission. Lʹhomme de Rio cʹest la quintessence du film dʹaventure comique qui préfigure Indiana Jones. Tourné en décors naturels, avec des comédiens heureux dʹêtre là, un scénario épique, bourré de rebondissements, le film passe les modes et les époques, devient culte. Aujourdʹhui, plus que jamais, cette comédie sans prétention, réchauffe les cœurs, met du mouvement sur les écrans, invente et bouscule les codes. On ne pouvait pas passer à côté. On vous raconte dès lors les péripéties de Jean-Paul Belmondo, de Philippe de Broca, de Françoise Dorléac. Ils sont tous morts à présent, mais leur cinéma est éternel. Il est temps de commencer. Lʹaventure nʹattend que nous et Adrien Dufourquet qui arrive à Paris en permission. REFERENCES Rose avec des étoiles vertes interview de Philippe de Broca un casting de Belmondo Françoise Dorléac à Cannes en 1966

    56 Min.
  7. 19. AUG.

    Gremlins, Joe Dante, 1984

    Des petits monstres verts et teigneux sʹattaquent à une ville un soir de Noël. Ce sont des Gremlins, rencontrés au coin du film de Joe Dante sorti en 1984. Gremlins, cʹest lʹhistoire dʹun père inventeur, dʹune veillée de Noël, dʹun petit animal domestique pas tout à fait comme les autres, un Mogwaï quʹil ne faut surtout pas exposer à la lumière, à lʹeau et, règle à ne bafouer sous aucun prétexte, nourrir après minuit. Car le Mogwaï a la capacité de se multiplier et de se transformer en une horrible créature malfaisante et meurtrière : un Gremlin. Ce film est une comédie dʹhorreur. Il est à la fois hilarant et terrifiant. Drôles les moments où le mythe américain de Noël, de la famille, sont égratigné. Effrayants tous les morts et la méchanceté venimeuse des fameux Gremlins. Le film réunit à la fois le drame, les larmes, le rire et le suspens. Cʹest du grand art. Il est écrit par Chris Columbus, qui a aussi écrit les Goonies, produit par Steven Spielberg et réalisé par Joe Dante. Cette fine équipe produit ainsi un des plus grands succès des années 80 et permet à lʹhorreur de rencontrer le rire. Le film se veut familial. Aux Etats-Unis, il sort avec la recommandation dʹun accompagnement parental. En Europe, il est conseillé aux plus de 13 ans. Nʹayant pas 13 ans à lʹépoque, je lʹai quand même vu au cinéma et jʹen ai été traumatisée, à regarder tous les soirs sous mon lit si un Gremlin ne sʹy cachait pas. Mais je pense que nous avons été nombreux dans ce cas-là. Car cʹest aussi ça la force du cinéma, la force des histoires, surtout celle que produit ce trio. Gremlins, cʹest le triomphe de lʹimagination et de lʹanimation, un contre-ET en quelque sorte qui va enrichir le bestiaire des animaux fantastiques du 7e art. REFERENCES Gremlins : Behind the scene Cinémathèque française et Arte Cinéma Joe Dante par Joe Dante : une leçon de cinéma Le making-of de Gremlins

    56 Min.
  8. BORSALINO, JACQUES DERAY, 1970

    18. AUG.

    BORSALINO, JACQUES DERAY, 1970

    Rediffusion du 11 octobre en hommage à Alain Delon. La genèse de Borsalino appartient totalement à Alain Delon. Oui, oui, cʹest lʹacteur qui va tout chapeauter. Cʹest même lui qui va produire le film, être de toutes les étapes, en assurer le suivi. Vous verrez comment. Pendant lʹété 1968, Jacques Deray tourne La Piscine dans une villa de Ramatuelle. Cʹest sur la Côte dʹAzur, dans le golfe de Saint-Tropez. Il y a Romy Scheider, Jane Birkin et Alain Delon. Après chaque journée de travail, une fois lʹéquipe partie, Jacques Deray aime à se retrouver avec Alain Delon. Il apprécie énormément ce comédien. Et un soir, sous les étoiles, Delon lui parle dʹun livre quʹil vient de lire. Cʹest un ouvrage dʹEugène Saccomano, un journaliste de la région et qui a pour titre : Bandits à Marseille. Cʹest un livre qui relate lʹhistoire du banditisme dans la cité phocéenne. Un chapitre particulièrement retient lʹattention de Delon, celui sur Carbone et Spirito, deux bandits qui règnent maîtres absolus sur la pègre marseillaise dans les années 30. Alain Delon sʹy voit déjà. Lui, en brigand des années 30 et comme comparse Jean-Paul Belmondo avec qui il nʹa jamais tourné. Spirito et Carbone sont des voyous plutôt pittoresques et spectaculaires, sʹintéressant à la drogue, aux filles... il y a là du bon matériel cinématographique. Jʹen serai le producteur et tu seras le réalisateur, dit encore Delon à ce moment-là. Et il demandera à Jean-Paul Belmondo dʹêtre lʹautre acteur principal du film. POUR LE NET Une archive RTS de 1981 : Le réalisateur français Jacques Deray se confie sur le plateau de Spécial cinéma à propos de sa carrière, de ses relations avec Alain Delon sur les plateaux de tournage et de sa prédilection pour les films policiers. "Les Mystères Delon" de Bernard Violet (Flammarion, 2000) Alain Delon, Jean-Paul Belmondo: destins croisés, par Philippe Duran, Carnot Cinéma, 2004 De très bonnes interviews et critiques par Philippe Lombard le tournage de Borsalino à Marseille

    55 Min.
  9. LA COULEUR DE L'ARGENT (The Color of Money), Martin Scorcese, 1986

    16. AUG.

    LA COULEUR DE L'ARGENT (The Color of Money), Martin Scorcese, 1986

    Cʹest un jeu qui se joue en salle, avec des billes, des queues, des tapis verts. Un jeu à lʹiconographie patente, imprimée sur nos rétines depuis lʹavènement du film de Martin Scorcese, La couleur de lʹargent, The Color of Money, sorti en 1986. Un film événement qui lance, en Europe et dans le monde, la mode du billard américain, voyant ouvrir dans son sillage de nombreux clubs et de nombreuses salles. Mais ça, cʹest de lʹhistoire sociale. Quant à lʹhistoire du film, Martin Scorcese reprend, sous un autre angle, le personnage de Paul Newman, Fast Eddie, héros de lʹArnaqueur de 1961 de Robert Rossen. 25 ans plus tard, cʹest la suite de la vie de Fast Eddie Felson qui intéresse Scorcese. Le réalisateur joue sur les relations dʹun arnaqueur déclinant qui devient mentor dʹun jeune prometteur joué par Tom Cruise. Cʹest un film sur un rapport de force, puis sur un passage de témoin, qui nʹest pas la suite littérale de lʹArnaqueur. Il y a de lʹamour, il y a de la haine, il y a du jeu, il y a de lʹarnaque. Paul Newman, 60 ans, fait un come-back spectaculaire face à Tom Cruise auréolé du succès de Tom Gun. Il y gagne même lʹoscar du meilleur acteur. Un troisième personnage, Mary Elizabeth Mastrantonio, donne un contrepoint salutaire, une distance à ce duo dʹhommes pris dans leurs jeux de la vie et du hasard. Martin Scorcese filme au plus près des tables de billard, au plus près des bouteilles de bourbon. Les images sont presque tactiles. La couleur de lʹargent est maîtrisé de bout en bout par Scorcese, qui est comme un joueur de billard devant ses billes. Le film est un succès au box-office et permet au réalisateur de se lancer à corps perdu dans le projet de sa vie : La dernière tentation du Christ. REFERENCES Martin Scorsese interviewé pour la Couleur de lʹArgent Antenne 2, téléjournal 1987 Michael HENRY WILSON, Scorcese par Scorcese, Cahiers du Cinéma, 2005 RICHARD SCHICKEL, Conversations avec Martin Scorcese, Sonatine, 2011 Entretien avec Martin Scorcese à propos de la couleur de lʹargent, propos recueillis à New York par Michael Henry Wilson le 28 octobre 1985 pendant la préparation du film. Paru dans Positif de mars 1987.

    56 Min.
  10. Qu'est-il arrivé à Baby Jane (What ever happened to Baby Jane), Robert Aldrich, 1962

    15. AUG.

    Qu'est-il arrivé à Baby Jane (What ever happened to Baby Jane), Robert Aldrich, 1962

    Quʹest-il arrivé à Baby Jane, What Ever Happened to Baby Jane, est un film de Robert Aldrich sorti en 1962. Aldrich, on en a déjà parlé.Cʹest lʹhomme de Vera Cruz, du Grand Couteau, dʹEl Perdido. Celui qui fera plus tard les 12 salopards. Un homme qui sait sonder comme personne la nature humaine, ses errances, ses manquements, ses basculements. Quʹest-il arrivé à Baby Jane est un film sépulcral, noir, dérangeant. Cʹest aussi un film à suspense, montrant les affres de la folie, une mise à nu dʹun processus de manipulation. Quʹest-il arrivé à Baby Jane est décrié à sa sortie à Cannes. Pourquoi ? Car il met en scène deux grands actrices, Bette Davis et Joan Crawford dans des rôles peu reluisants. Ces deux monstres sacrés, ces deux stars, jouent pour Aldrich le rôle de stars déchues, deux sœurs qui se haïssent et se pourrissent la vie. Cʹest du cinéma. Mais pas seulement, car hors de lʹécran, Joan Crawford et Bette Davis se détestent. Et Robert Aldrich leur offre un huis-clos étouffant. Est-ce parce que le film montre les côtés noirs de notre humanité quʹil choque dans un premier temps avant de connaître un gros succès dʹestime ? Est-ce parce quʹil montre des stars vieillissantes loin du glamour hollywoodien ? Est-ce parce que Bette Davis est insupportable en vieille poupée trop fardée et Joan Crawford pathétique en alcoolique ? On reproche au réalisateur son goût de la complaisance et de la laideur. Cʹest peut-être un peu de tout. Mais une chose est certaine, cʹest que Robert Aldrich réussit un coup de génie qui va marquer lʹhistoire du cinéma et faire couler beaucoup dʹencre. REFERENCES Bette Davis à propos de sa place d'actrice Reflets de Cannes - 16.05.1963 - 09:21 - vidéo https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00003743/bette-davis-a-propos-de-sa-place-d-actrice émission Plan large https://www.franceculture.fr/emissions/plan-large/c-comme-joan-crawford Joan Crawford en interview http://www.youtube.com/watch?v=npQdk5qyxx8 Résumé de la carrière de Joan Crawford http://www.youtube.com/watch?v=7bHXjk6gzE4&feature=related Joan Crawford en interview en 1970 http://www.youtube.com/watch?v=9VNglP5_Fx0&feature=related

    56 Min.
  11. 13. AUG.

    THE AMUSEMENT PARK, George A. Romero, 1973

    Cʹest un film longtemps perdu, oublié, relégué aux oubliettes de lʹhistoire : The Amusement Park de George Romero, un moyen-métrage tourné en 1973, ressorti, après restauration, à Pittsburgh en octobre 2019. The Amusement Park est un film étonnant, réalisé au lendemain de Season of the Witch, Ma sorcière mal-aimée en français, et avant Le montre est parmi nous. Film étonnant disais-je, dʹabord, parce que cʹest une commande passée par lʹéglise luthérienne de Pittsburgh, la Lutheran Service Society of Western Pennsylvania, au pape des zombies. Le mandat : mettre en scène le mauvais traitement réservé aux personnes âgées dans la société américaine, George Romero va leur en donner pour leur argent et leur fabriquer un pamphlet, un brûlot à charge, une allégorie de la misère que les commanditaires nʹapprécieront pas. Ensuite, cʹest une histoire rocambolesque, un cauchemar éveillé, tourné très rapidement dans un vieux parc dʹattraction avec un seul comédien professionnel, Lincoln Maazel. Tout le reste du casting consiste en des connaissances du réalisateur, de son équipe technique et des membres de lʹéglise luthérienne. Lʹintrigue est simple : un septuagénaire décide de passer une journée dans un parc dʹattraction. Il va vivre un cauchemar éveillé. Ici, pas de zombies, mais les invisibles, ceux que lʹon pousse de côté à cause de leur grand âge. Ils sont maltraités, la cruauté est patente, le message dérange. Le film est oublié dans des tiroirs pour mieux ressortir au 21e siècle. Aujourdʹhui, dans Travelling, nous allons vous parler de George A. Romero, de son univers impitoyable et sanguinolant, de son cinéma gore, mais allégorique, adulé des cinéphiles. Nous allons également plonger dans lʹunivers de ce moyen-métrage en particulier, the Amusement Park. Pour ce faire, nous avons des archives, quelques interviews, des extraits, tous en anglais…ce film est un OVNI du cinéma et nʹa jamais connu de version française. Surtout, nous avons comme guide le livre de Julien Sévéon, George A. Romero, Révolutions, zombies et chevalerie. Un ouvrage de référence à mettre entre toutes les mains. Ceci étant dit, ne tardons plus, dans un parc dʹattraction, un vieillard vient de sʹinviter à une fête foraine inhospitalière. Suivons-le dans ses errances. REFERENCES George Romero, Life and Career, Film School Archive. Interviewé par Benicio del Toro. Julien Sévéon, George A. Romero, Révolutions, zombies et chevalerie, Sirius, 2020

    56 Min.
4.8
von 5
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