Sur le vif / Brigitte Patient

Brigitte Patient
Sur le vif / Brigitte Patient

    "Sur le vif" est une locution désignant quelque chose qui a été immortalisé, capturé, à l'instant T, dans les conditions du réel, sans retouche. Au fil des rencontres dans les vernissages, festivals, centres d'art, je tends mon micro aux photographes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  1. Les tableaux photographiques de Denis Brihat

    24 MAR

    Les tableaux photographiques de Denis Brihat

    Denis Brihat nous a quitté le 3 décembre 2024. Interviewer Denis Brihat est un très beau souvenir dans ma vie de journaliste photo à France Inter. Rares étaient ses déplacements à Paris. En 2016, il exposait à la Galerie Calera Obscura, j'étais venue le rencontré et nous avions parlé ensemble dans l'appartement au dessus de la galerie. Vous pouvez ré écouter l'émission REGARDEZ VOIR ici, écouter sa voix est un bel hommage, voir ses photographies un magnifique cadeau. C'est ce que vous pouvez faire en allant à la Galerie Caméra Obscura jusqu'au 31 mai 2025. Entrée libre. Le 15 mars dernier, je suis allée rencontrer Solange Brihat, l'épouse de Denis, et Didier Brousse, le directeur de la galerie pour qu'ils me disent leurs pensées à quelques heures du vernissage, le choix des photos exposées, la pratique de ce photographe singulier. Dans cet épisode, Solange Brihat et Didier Brousse évoquent : "La force de Denis Brihat" "Qu'est qu'un virage ?" "Le chemin très particulier de Denis Brihat" Les exercices qu'il proposait à ses stagiaires : "Vous partez tout seul, vous choisissez un sujet, plutôt un arbre, et vous me faites un portfolio. Certains cherchaient l'arbre pensant un mois !" Jean-Pierre Sudre, Jean-Marc Bustamente, Jean Dieuzaide, les éditions le Bec en l'air, Michel Tournier qui l'interview en 1966 pour la seule émission sur la photo à la télévision, et bien d'autres anecdotes recueillies pendant cette rencontre "sur le vif". Extrait du dossier de presse :  Denis Brihat nous a quitté le 3 décembre 2024. Avec lui, c’est un pan de l'histoire de la photographie française qui disparaît Brihat fut en effet un acteur majeur de cette histoire, par son œuvre d’abord. Mais aussi par on engagement et pour la reconnaissance de la photographie comme art, et enfin par l’enseignement qu’il a dispensé au cours des ans dans sa maison de Bonnieux, formant une génération de photographes. Né à Paris en septembre 1928, il quitte la ville en 1952, désireux de se rapprocher de la nature. Il s’installe d’abord à Biot, dans les Alpes Maritimes, avant de trouver son lieu idéal, son port d'attache, à Bonnieux, dans le Lubéron, où il construit une maison et son atelier, crée un jardin, fonde une famille. Tout son travail est axé vers la reconnaissance de la photographie comme l’un des beaux-arts : selon lui elle a toute sa place sur les murs des musées et des collectionneurs. Cette façon de considérer la photographie est alors minoritaire en France : on est à l’âge d’or de la presse, du reportage. Brihat, qui vient pourtant de recevoir le prix Niépce en 1956 pour un travail documentaire réallisé en Inde, abandonne ce champ de l’illustration pour se tourner avec conviction vers la photographie pure, très impressionné par le travail d’Edward Weston et le mouvement de la Straight Photography aux Etats-Unis. Installant son atelier dans des conditions spartiates sur le plateau de Bonnieux, il est un photographe plasticien avant l’heure, travaillant intensément à inventer une esthétique du tirage photographique. Il aime à partager ses recherches et ses convictions au travers d'expériences collectives et participe activement aux premières Rencontres d'Arles en 1970 avant de créer chez lui une véritable école de photographie. Il reçoit des étudiants sur une période de neuf mois dans sa maison de Bonnieux, pour une vie d’atelier et de partage, enseignant l’esthétique autant que la technique, et notamment ses découvertes et expériences dans le domaine du tirage. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    30 min
  2. Les cauchemars hollywoodiens de Raphaël Neal

    7 FEB

    Les cauchemars hollywoodiens de Raphaël Neal

    Raphaël Neal est passionné de cinéma. Il est acteur, réalisateur et photographe. Une triste expérience de deuil et une sale épreuve de harcèlement sur un film l'ont conduit à créer ces images parues dans le livre "Hollywood Nightmares"  aux éditions LE BEC EN L'AIR. "À l'automne 2020, j'ai vécu simultanément deux drames personnels : le décès brutal d'un parent atteint d'une malade neurodégénérative  et une désastreuse expérience professionnelle en France sur un film de cinéma. À mon retour à Londres, astreint à un nouveau confinement,  je me suis lancé dans une série d'autoportraits, sans m'apercevoir tout de suite que se dessinait un travail autour d'un deuil double :  la disparition d'un proche ainsi que celle d'une certaine vision - sans doute naïve - de la production cinématographique". Hollywood Nightmares est une série de 42 autoportraits du photographe et réalisateur franco-britannique Raphaël Neal, inspirée par les portraits d’actrices  et d’acteurs de l’âge d’or du cinéma hollywoodien et européen des années 1930 à 1950, dont il est un collectionneur passionné.  Fidèles à l’esthétique presque liturgique qui baignait ces icônes du 20e siècle dans une lumière glorieuse, les photographies de Raphaël Neal sont pourtant dérangeantes. Quelque chose ne s’est pas passé comme prévu. Quelque chose a dérapé. La mort, la violence et la démence hantent ces images. Les photographies, mises en scènes avec un magistral soin du détail, chez lui ou en studio, sont agrémentées de touches horrifiques, tantôt sautant aux yeux, tantôt plus discrètes. Derrière l’éclat des costumes, le vernis du glamour, les faux-cils et les paillettes, une dramaturgie grinçante se joue. De ces situations scabreuses, les personnages, visage confus, affectant un détachement froid, ne paraissent pas s’inquiéter. La douleur est niée. L’horreur est normale.  Les personnages sont des victimes arrivées tout en haut les mains sales, s’oubliant dans une illusion de grandeur créée de toutes pièces par les producteurs les plus cyniques du monde du cinéma. Raphaël Neal est distribué par l'Agence VU. Le livre est accompagné d’un long texte sous forme d’entretien d’Alice Zeniter, qui connaît bien le travail de Raphaël Neal (l’écrivaine avait déjà écrit un texte  en accompagnement de ses photographies dans De qui aurais-je crainte ?) ; elle était aussi coscénariste du film que Raphaël Neal a réalisé en 2015, Fever. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    24 min
  3. Arièle Bonzon à Lyon

    11/12/2024

    Arièle Bonzon à Lyon

    L'une des rares galeries indépendantes en France ferme à la fin de l'année, dans quelques jours. C'est la galerie Le Réverbère à Lyon. Le 21 septembre était donc le vernissage de la dernière exposition : "Histoire(s) sans fin". J'y suis allée. Tous les photographes étaient présents. Jaques Damez et Catherine Derioz, les galeristes qui étaient évidemment là. J'ai essayé de me frayer un chemin entre les photos, la familles, les amis, les photographes et avec mon micro j'ai recueilli des paroles. Le lendemain matin, je les ai retrouvé au petit déjeuner, les voix sont un peu fatiguées, les mots parfois se bousculent. Voici donc Arièle Bonzon représentée par la Galerie depuis 1982. Vous pourrez découvrir ici son parcours et son travail, Catherine Dérioz l'appelle "la mascotte". Pour moi c'est encore une découverte dans ce dernier vernissage de la galerie Le réverbère.  "Histoires sans fin" jusqu'au 28 décembre 2024. Dans cet échange à la Galerie Le Réverbère, Arièle Bonzon vous parle de 3 séries, voici les titres : Chère Absente. Épiphanies & Fondations, 1993-1994 • Épiphanies Tirages baryté, granit noir, verre clair et plomb. • Fondations  Fondation I : Polaroids & schistes. Fondation II : Baryté & ardoises. Pièces uniques. —— Équinoxe d’automne, 1995-1996 Épreuve photographie sur papier baryté. Technique mixte. Pièces uniques L'exposition collective "Histoire(s) sans fin" jusqu'au 28 décembre 2024. Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    6 min
  4. Serge Clément à Lyon

    11/12/2024

    Serge Clément à Lyon

    L'une des rares galeries indépendantes en France ferme à la fin de l'année, dans quelques jours, le 28 décembre. Elle est dirigée depuis 45 ans par Catherine Dérioz et Jacques Damez : la galerie le Reverbère à Lyon. Le 21 septembre 2024 était donc le "dernier" vernissage de cette galerie. J'y suis allée. Tous les photographes étaient présents. J'ai essayé de me frayer un chemin entre les photos, la familles, les amis, les photographes et avec mon micro j'ai recueilli des paroles. Serge Clément est québécois, il est représenté par la galerie depuis 2001. Et voici le texte qui accompagne cette expositions collective, la dernière !galerie le reverbère  "45 ans d’engagement en couple pour la photographie, 43 ans de galerie dont 35 au 38 rue Burdeau à Lyon : une incroyable aventure vécue intensément avec ses hauts et ses bas, ses fous rires et ses colères, ses rencontres fabuleuses avec des artistes et des collectionneurs qui ont été au cœur de tous nos débats et états d’âme ! Et puis, 20 ans après l’ouverture, l’arrivée des assistant(e)s qui nous ont offert leur énergie, leurs compétences et ont accompagné cette utopie. Ouvrir, hors Paris, en 1981, une galerie indépendante consacrée uniquement à la photographie contemporaine dans tous ses « états » et la garder ouverte pendant 4 décennies étaient un pari fou mais gagné ! Enfin presque... car depuis une dizaine d’années le marché a beaucoup changé : il s’est codifié, « financiarisé » et concentré dans les mains d’un certain goût international qui ne permet plus la même liberté d’action et de choix. Nous avons tant aimé les 15 premières années de Paris Photo où galeristes, photographes, journalistes, institutionnels faisaient communauté avec l’équipe de la foire (merci à Rick Gadella et Valérie Fougeirol) grâce à des échanges confiants et libres, tous tendus vers un seul et même but : partager notre passion pour la Photographie avec les collectionneurs pionniers ou les amateurs curieux et cultivés. Nous étions plus brouillons peut-être mais créatifs, généreux et ouverts aux débats parfois musclés ! Petit à petit chacun a dû choisir sa « place ». La langue de bois s’est installée, les discours de l’art contemporain se sont appauvris et le tout culturel a gagné du terrain... Malgré notre réputation, nos commissariats payés et partagés avec les artistes pour des expos hors les murs ainsi que nos prestations intellectuelles se sont amenuisés pour quasi disparaitre après le Covid et nous obligent aujourd’hui à fermer la galerie et arrêter sa programmation à la fin de l’année 2024. La suite de ce texte est sur le site de la Galerie Le Réverbère.... Ce podcast "Sur le vif" est sur Tipeee, avec le lien ICI pour soutenir ce travail. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    5 min
  5. Sylvie Bonnot et en "guest star" Sylvie Hugues

    04/12/2024

    Sylvie Bonnot et en "guest star" Sylvie Hugues

    Avoir son agenda à portée de main est utile en ce moment pour rencontrer Sylvie Bonnot (représentée par Le Hangar à Bruxelles), la preuve : Ses expositions  - Prochainement : La photo à tout prix, Bibliothèque nationale de France, site François Mitterrand, Paris. 10 nov 2024 - 30 mars 2025. Commissariat : Héloïse Conesa. - En cours : Un monde en mue, solo show A PPR OC HE X Réseau LUX, Paris, 6 nov - 8 déc 2024. Commissariat : Emilia Genuardi - En cours : Apparitions, exposition de lancement de la galerie du Hangar, Bruxelles (BE). 14 nov - 21 déc 2024. Commissariat : Hangar Team - En cours : Membranes, exposition de restitution de la résidence Adhex x Interface, avec les soutiens de l'entreprise et du ministère de la Culture (Dispositif Artistes en entreprise). 19 Nov - 19 déc 2024. Commissariat : Frédéric Buisson - En cours : En lisière, Centre d'Art d'Ugine, 21 septembre - 18 décembre Commissariat : Marie Bondy, Héloïse Conesa & Emmanuelle Hascoët - Récemment : Demain est un autre jour, Musée Nicéphore Niépce. 29 juin - 29 septembre 2024. Commissariat : Sylvain Besson - Récemment : UNIQUE, Beyond photography, Hangar, Bruxelles (BE). Avril - juin 2024. Commissariat : Hangar Team - Récemment : Décoller - Atterrir, solo show, Château de Tours, 28 juin - 01 décembre 2024. Commissariat : Hélène Jagot Presse / Publications : - Tout juste paru : Livre photo L'Arbre-machine, un monde en mue, Sylvie Bonnot, éditions Loco, Paris - Shortlist du NADAR 2024 - Gens d'Images - En cours : Forêts épidermiques, article de Michèle Warnet sur L'Arbre-machine >> Les Échos - En cours : À lire : Fabien Ribéry sur L'Intervalle, texte sur le livre L'Arbre-machine, un monde en mue, Sylvie Bonnot, éditions Loco. - En cours : À écouter : ITW avec Anne-Frédérique Fer, Décoller-Atterrir solo show au Château de Tours, sur France Fine Art - Récemment : Lancement du livre L'Arbre-machine, un monde en mue, éditions Loco, à La Comète, Paris. - Récemment : Rencontres d'Arles : Arles Books Fair X éditions Loco / L'Arbre-machine, un monde en mue, Sylvie Bonnot, Collège St-Charles, Arles - À lire ou à relire : Portfolio Houle sentimentale, texte d'Éric Karsenty, Fisheye magazine #64 Résidence : - Prochainement : Lauréate Elles & Cité, programme de la Cité Internationale, avec le soutien du ministère de la Culture, ADAGP & Neuflize OBC, Paris, 2025 : Je lui ai donc donné rendez vous à la Poste Cordier, à Paris, là ou s'est installé le Réseau Lux jusqu'au 8 décembre. Et sur fond de murs rouges, elle me parle de son travail photographique et de la sylviculture.  Et puisque la présidente du Réseau Lux, Sylvie Hugues, est dans les lieux et qu'elle dirige aussi le Festival du Regard à Cergy-Pontoise, elle nous raconte la programmation de son festival et ses souvenirs dans mon émission sur France Inter. C'est vraiment "SUR LE VIF". Sylvie Bonnot évoque Balthazar Burkhard, il est ici. Son livre " L'arbre-machine" est aux éditions LOCO. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    19 min

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    "Sur le vif" est une locution désignant quelque chose qui a été immortalisé, capturé, à l'instant T, dans les conditions du réel, sans retouche. Au fil des rencontres dans les vernissages, festivals, centres d'art, je tends mon micro aux photographes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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