Dans cet épisode, Judith partage quelques réflexions personnelles qu’elle a eues pendant l’été, sur des sujets comme l’argent, le temps, la parentalité, et ce qui a vraiment de la valeur à ses yeux aujourd’hui. 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Show Notes 🎞️ Film La Haine (https://boutique.arte.tv/detail/la-haine?gad_source=1&gad_campaignid=18252185509&gbraid=0AAAAADj3juWLp4fB7MSDy-BeBv6-GHdVv&gclid=Cj0KCQjw0NPGBhCDARIsAGAzpp2z3r0HNCoqdYN_ttbTMp3nWLLuBVWveZvzQXsaDADMLc_tKh9LPqsaAoWPEALw_wcB) (1995, réalisé par Mathieu Kassovitz) 🎥 Easy French 81 (https://youtu.be/19KilnM3eDE?si=6cPsed-dLdcyhPDu): “Comment prononcer la lettre R” Transcript Judith: [0:17] Bonjour les amis et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Easy French. Nous arrivons à la fin du mois de septembre et j'ai pensé que c'était le moment idéal pour faire un peu d'introspection. Et j'ai eu envie notamment de vous parler de toutes les leçons que j'ai tirées de mon été. Parce que l'été et les vacances en particulier, c'est une période de la vie un peu spéciale, plutôt propice aux leçons de vie, simplement parce que on vit, on expérimente plus et on sort de sa routine. Le sujet de la semaine Judith: [0:57] Cet été, j'ai beaucoup réfléchi au thème de l'argent, et notamment à quoi sert l'argent et comment les gens s'en servent autour de moi. J'ai tenté de réfléchir à ce que l'argent pouvait acheter et ce qu'il ne pouvait pas acheter. Mes parents m'ont toujours répété que l'argent était quelque chose qui devait nous servir, et non pas l'inverse. Et je crois que jusqu'à présent, je n'avais jamais vraiment compris où ils voulaient en venir. Comme tout le monde, j'ai observé autour de moi les gens et leur relation à l'argent. Alors, il y a ceux qui épargnent beaucoup, qui dépensent très peu, qui pensent tout le temps à l'avenir. C'est ceux qui anticipent. Ils sont très forts, ceux-là. Il y a ceux qui dépensent sans compter, ceux qui cherchent à avoir le plus d'argent possible, quitte à parfois faire des sacrifices sur leur qualité de vie et sur leur vie de famille. Et il y a aussi ceux pour qui l'argent n'est pas très important. Et jusqu'à présent, je n'avais pas souvent eu l'occasion de rencontrer des gens comme ça, et ça a été le cas cet été. Et je crois que ces gens me fascinent. Les gens qui ont besoin de peu d'argent pour être heureux, mais vraiment heureux. Ceux qui accordent énormément d'importance au temps passé avec leurs amis, avec leur famille. Judith: [2:19] Ceux qui sont minimalistes, on pourrait dire ça, mais uniquement parce qu'ils ont compris qu'aucun objet ne leur apporterait de joie ou de bonheur. C'est ceux qui préfèrent travailler moins et avoir plus de temps pour eux. Parce que pour eux, c'est ça, la vraie richesse. Du temps pour prendre soin d'eux, pour faire ce qu'ils aiment. Que ce soit, d'ailleurs, faire une activité ou être complètement oisif. Et j'en suis arrivée à la conclusion que le vrai luxe, c'était ça. C'est ce à quoi j'aspire. Avoir du temps pour moi. Avoir du temps pour mon fils. Ce qui a de la valeur à mes yeux aujourd'hui, c'est de ne pas être pressée, de pouvoir faire du sport tous les jours, d'avoir de l'énergie tous les jours à la fin de la journée pour pouvoir jouer et passer du temps de qualité avec mon fils. Et toutes ces choses dont je viens de vous parler, elles sont gratuites. Et pourtant, je les trouve maintenant inestimables. La minute culture Judith: [3:26] Cet été, je suis allée à Berlin. J'ai eu la chance de pouvoir rester à Berlin quelques jours dans l'appartement de Carrie et Janusz, d'Easy German. Et en me promenant le long de la Kastanienallee, ceux qui vont souvent à Berlin, vous allez me dire que ce quartier est démodé, mais c'est pas grave. En me promenant le long de la Kastanienallee dans Prenzlauer Berg, je suis tombée sur ce petit cinéma qui fêtait le 30e anniversaire du film La Haine. Et je suis allée le voir un soir, par hasard. Franchement, j'ai pris une claque. Je savais que c'était un film culte, je connaissais deux, trois répliques du film, je connaissais l'esthétique en noir et blanc, l'histoire générale, mais je ne m'attendais pas exactement à ça. Judith: [4:10] Dans ce film, on suit trois jeunes d'une cité. Ce qu'on appelle une cité, c'est ces grands immeubles qui ont été construits rapidement à la fin du XXe siècle pour accueillir des grandes populations d'immigrés notamment. Donc on suit ces trois jeunes d'une cité, c'est Vince, Saïd et Hubert, pendant une journée, après qu'un de leurs amis a été blessé par la police. Vince a trouvé une arme et il pense qu'il va s'en servir si leur ami meurt de ses blessures. Et tout le film tient là-dessus. On ne sait pas si la violence va exploser et on ne sait pas si on peut encore reculer. Ce que j'ai trouvé fort dans ce film, c'est qu'il n'essaie pas de nous faire pleurer. Il n'essaie pas de nous dire quoi penser. Il montre juste des mecs paumés, en colère, parfois touchants, parfois carrément flippants. Judith: [5:02] Et visuellement, le film est également extrêmement fort. Parce que tout est en noir et blanc et ça rend tout plus dur. Il n'y a pas de musique qui nous explique ce qu'on doit ressentir. Il y a beaucoup de silence, beaucoup de regards, de gestes brusques. Et cette phrase qu'on entend à plusieurs reprises. L'important, c'est pas la chute, c'est l'atterrissage. Et ouais, la fin du film fait très mal. Je crois que ce qui m'a le plus marquée, c'est que ce film date de 1995. Mais à peu de choses près, il aurait pu sortir aujourd'hui. Tout est toujours là. Les violences policières, les injustices, l'ennui, la colère, les mêmes divisions. Rien n'a vraiment changé. Et ce que j'ai aimé dans ce film, dans La Haine, c'est que ce n'est pas une histoire des gentils garçons de banlieue contre les méchants policiers. C'est plus nuancé, c'est plus inconfortable que ça. Ça parle surtout d'un système qui crée sa propre violence et d'une haine qui s'alimente toute seule. On sent qu'on est dans une impasse. Clairement, ce n'est pas un film pour comprendre la banlieue, mais c'est un film qui nous met en face d'un malaise bien réel et qu'on préfère d'habitude ne pas regarder. Je râle, tu râles, nous râlons Judith: [6:21] Pendant ces vacances, j'ai beaucoup pensé à la ville où j'habite, Paris. Cet été, je suis allée en Hollande, rendre visite à Hélène, et en Allemagne. J'ai d'abord été à Münster pour passer du temps avec Cari et Janusz d'EasyGerman, avant de partir pour Berlin. Et j'ai été frappée par une chose que je savais déjà et dont on a déjà parlé dans ce podcast. Judith: [6:45] Mais, je le répète, Paris n'aime pas les enfants. Paris ne veut pas des enfants. Alors oui, il y a des cafés-poussettes. Un café-poussette, c'est une espèce de lieu hybride entre un café et une salle de jeu. Mais je ne pense pas que les enfants aient besoin de lieux conçus spécialement pour eux. Non, je pense qu'ils doivent être intégrés dans tous les lieux du quotidien, dans tous les lieux que nous fréquentons habituellement. Tous ces lieux doivent inclure les bébés et des enfants. Et ça commence par trouver des chaises hautes dans tous les restaurants ou des tables à langer dans tous les toilettes. Ou bien que la majorité des taxis et des sièges bébés aient au moins un réhausseur dans leur coffre. Et vraiment, je vous assure, à Paris, on est très très loin du compte. Très récemment, il y a une cour de récréation qui a été interdite d'accès. Je crois que c'était dans la ville de Versailles, parce que les voisins de l'école se plaignaient des nuisances sonores. Donc c'est pour vous dire à quel point actuellement, en tout cas à Paris et en région parisienne, les enfants sont vraiment vus et traités comme un fardeau. Les ondes joyeuses Judith: [8:09] Cet été m'a également permis d'apprécier un peu plus la valeur de la famille et des amis proches. Parce que plus on vieillit, plus on est confronté à des épreuves plus ou moins surmontables. Que ce soit la maladie, un décès, une rupture, on se tourne toujours vers les mêmes personnes. Et c'est souvent leur simple présence à nos côtés, leur écoute bienveillante, qui nous permettent d'avancer et de nous relever. Alors je crois qu'il faut parfois savoir demander de l'aide, admettre que l'on va mal et laisser ceux qui nous aiment prendre soin de nous. J'ai capté Ella: [8:53] Bonjour Hélène, bonjour Judith, je m'appelle Ella et je suis Australienne. J'ai 18 ans et j'étudie le français au lycée comme matière. Mes compétences d'écoute n'ont jamais été mon point fort, mais en écoutant souvent votre podcast, j'améliore au fur et à mesure. Je l'adore parce que vous parlez toujours des sujets intéressants dont je parlerai qua