LE CHEMIN DU YOGA Isabelle Morin-Larbey

Premier épisode de cette saison qui se promène à travers le bestiaire inspiré de l'Inde : Garuda, la posture de l'aigle. Cette posture nous demande à la fois de l'ancrage, de l'élévation, et du discernement, en prenant bien appui sur nos points du corps, essentiels dans ces traversées du temps et de l'espace que nous devons faire en ce moment. 

Bonne séance !

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Nous allons  au cours de ce deuxième épisode aller à la rencontre de l’autruche, shutarmurgasana.
Bien loin d’être un oiseau qui fuit le réel, elle est considérée en Inde comme porteuse de force de création. Pour tout explorateur amoureux du désert, ses coquilles d’œufs parsèment ces paysages fait de dunes, d’erg, de rares acacias. L’Egypte se joint à l’Inde pour en reconnaître la valeur de justice et d’équité, des qualités qu’il est nécessaire de travailler lors de la tenue de la posture. En équilibre sur les orteils, confiant dans la force des jambes légèrement fléchies, l’espace du cœur poussé en avant, le bas du buste reposant sur le haut des cuisses, les épaules rejetées vers l’arrière afin de libérer davantage les bras, tout concourt à un subtil ajustement des forces opposées afin de les rendre complémentaires...

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La posture de l’éléphant, Gaja  asana est peu connue et de ce fait peu pratiquée. A la fois très tonique par le travail du dos qu’elle nécessite, précise par la position des bras et des mains afin de dessiner les larges oreilles et la trompe de l’animal, elle est aussi très amusante à expérimenter.
Elle allie dans sa symbolique la puissance, la persévérance, la stabilité et quelque chose de l’ordre de la mémoire par l’intense sollicitation de la musculature dorsale, lieu du passé incarné dans le corps. 

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Une des variantes de la posture de la grenouille, Mandukasana, demande ici bien des qualités à travailler. Tonicité des jambes, souplesse des articulations, sens de l’équilibre. Les points d’appui sur les orteils, l’ouverture de hanches, la juste répartition du poids du corps sont constamment à affiner afin de maintenir la stabilité. L’intention est de ressentir la possibilité d’un élan puissant vers le haut, impulsé par le « ressort » des membres inférieurs.
Animal vénéré en Inde car annonciateur des pluies fertilisantes, capable de se mouvoir dans trois espaces, les mondes aquatique, terrestre et aérien, elle symbolise la transformation et l’ énergie vitale. 

Bonne séance !

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Finir cette troisième saison par Kurmasana, la tortue, me tenait à cœur.
Gravée sur les seuils et sculptée à la base des piliers des temples, elle incarne la stabilité, la force, la persévérance. Son corps est à l’image du monde : sa partie ventrale évoque la terre, sa carapace la voûte du ciel, ses pattes, rétractables, sa capacité tant à se mouvoir au dehors qu’à se « retirer en elle même », méditante éternelle. Nous pouvons compter sur elle, "rien ne sert de courir".
Beaucoup de lumière et de joie à toutes et tous!  Isabelle 

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Pour cette troisième saison, Isabelle Morin Larbey nous propose une promenade à travers le bestiaire inspiré de l’Inde et cela, grâce à quelques postures de yoga. Ce fil directeur, ce bhavana, va nous accompagner tout au long  de nos cinq rencontres et viendra appuyer ce qui se dessine en ce moment : le besoin de comprendre, de trouver, d’approcher la force de la portée symbolique de ces asana.

En plus d’être souvent source d’ancrage, d’équilibre et de beauté, elles ont, pour certaines, un côté ludique et espiègle bien nécessaire à l’heure actuelle. Les trois dieux majeurs du panthéon hindou, vous le savez peut-être, ont chacun des véhicules, des montures grâce auxquels ils se déplacent. L’association de l’animalité qui fait socle et de la plus grande spiritualité qui élève ne vous échappera pas. C’est reconnaître notre part terrienne, instinctive, cette part qui nous permet l’accès à une complétude, une unification de notre être.
Cette saison commencera par la pratique de la posture de Garuda,  l’aigle, la monture de Vishnu, le dieu qui maintient l’ordre du monde. L’aigle, doté du regard le plus perçant, va veiller sur l’univers. Guetteur averti, il signalera le déséquilibre et tentera par sa bienveillance, au sens premier du terme, d’alerter son  dieu tutélaire à l’urgence de pouvoir remédier au chaos, ou plus encore de l’éviter.

Bienvenue dans cette saison 3 du Podcast Le Chemin du yoga !   

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