
241 épisodes

METACLASSIQUE METACLASSIQUE
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- Musique
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5,0 • 6 notes
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Aborder la musique classique sous des formes radiophoniques variées, avec des musiciens, mais aussi des chercheurs, des étudiants, des poètes, des anonymes...
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Metaclassique #242 – Décrocher
Elève apparemment navré de sa situation scolaire, qui semble se demander s’il ne ferait pas mieux de faire autre chose. (Extrait du film « En rachâchant » de Marguerite Duras, Danièle Huillet et Jean-Marie Straub)
Un jour, un élève a défini la dissonance comme des « Sons qui semblent en désaccord et qui produisent un frottement dans l’assistance. » Une définition qui semble sortir du scolairement correct, sans être exactement fausse. Elle serait même raccord avec une représentation traditionnaliste de la dissonance. C’est dire si les copies de certains élèves tenus pour décrocheurs peuvent recouvrir une force de vérité particulière et donc intéressante. Mais pour aller encore un peu pus loin que le seul charme des approximations inspirantes, ce numéro « Décrocher » de Metaclassique va tenter une substitution : au lieu d’en rester à la vision désespérée du décrochage scolaire qui veut qu’un certain nombre d’élèves, ne voyant plus l’ascenseur social au fond du couloir du collège, ne voient plus non plus pourquoi ils s’accrocheraient, nous allons tenter de développer une vision autrement vertueuse dudit « décrochage ». Tout le jeu va être de trouver une beauté au hors-sujet d’apercevoir un horizon d’éveil désynchronisé, vague, rachachant au nom duquel les profs eux-mêmes viennent à décrocher des préconisations des textes officiels. Pour ce faire, nous mettons en dialogue deux profs : Annie Ducol, prof de musique en collège et lycée aujourd’hui à la retraite et Guillaume Gesvret qui enseigne le français et signe Un léger désordre aux éditions Corti.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel. -
Metaclassique #241 – Etudier
La pianiste Ninon Hannecart-Ségal qui se jette à l’eau en réfléchissant beaucoup.
Dans un premier sens, les Études sont les années que l’on consacre à apprendre un métier, une discipline ou un art comme la musique. Mais, en musique, les Études désignent aussi les morceaux justement écrits pour développer sa technique. De Frédéric Chopin jusqu’à Bernard Cavanna, en passant par Ligeti, le genre est consacré. Et comme on apprend toute sa vie, on peut jouer des Études bien après ses années de conservatoire, leurs difficultés pouvant même être calibrées pour déplafonner le niveau d’exigence de tous les conservatoires du monde. Certaines études atteindraient de tels sommets que certains professeurs pensent qu’il faut s’en préserver avant d’avoir déjà progressé dans la carrière et d’avoir largement dépassé le temps des études. D’ailleurs, au moment de commencer l’Académie Philippe Jaroussky, la pianiste Ninon Hannecart-Ségal s’est vue proposé par Cédric Tiberghien de jouer des Études. En suivant la pianiste tout au long de cette année à l’Académie, Metaclassique a pu rentrer dans le chevauchement de ses élans et de ses doutes, jusque dans ses échanges avec le compositeur Bernard Cavanna qui lui a justement dédié ses Etudes et dans un cours où elle travaillait avec Cédric Tiberghien, Mazeppa, la quatrième des douze Études d’exécution transcendante de Franz Liszt.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel. -
Metaclassique #240 – Débuter
Enfant qui écoute attentivement ce qu’il n’a pas encore joué.
Au début, on n’a pas beaucoup de technique, on ne sait même pas pourquoi il faudrait à tout prix être virtuose. Mais puisque c’est le début, il est trop tôt pour en faire un drame. En plus, il ne sera jamais trop tard pour en faire une opportunité et imaginer quelle musique originale peut ressortir des premiers pas en musique. Une fois entendue que les premiers cours de piano peuvent être le lieu d’une écriture musicale toute spéciale, les rapprochements entre la pédagogie et la création peuvent permettre de retourner les perspectives de part et d’autre et offrir la possibilité de réapprendre ce que c’est que le piano et ce que peut bien être de faire de la musique. Ce Metaclassique sera un diptyque au cours duquel nous allons suivre un cours dispensé par la pianiste et pédagogue Martine Joste à d’autres profs de piano pour leur montrer comment aborder l’instrument dans son entier, quitte à commencer par le faire sonner par toutes ses composantes – à ne pas trop commencer par le clavier. Mais avant, pour la première partie de l’émission, nous nous rendons chez le compositeur Gérard Pesson pour feuilleter les premières pages de ses Musica ficta, des pièces contemporaines pour piano qu’il compose, commande et édite aux éditions Lemoine pour les apprentis pianistes.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Numéros connexes de Metaclassique : #50 – Catégoriser – #55 – Partager et #64 – Jouer -
Metaclassique #239 – Revenir
Extrait du film Retour à la vie (1949)
Le genre du concerto se définit volontiers comme un dialogue entre un soliste et un orchestre. C’est donc un dialogue asymétrique entre un seul individu et un groupe. Il peut y avoir du soutien, de la solidarité ou encore de la défiance et de grandes tensions. Et si on peut aller jusqu’à y projeter des histoires, on peut facilement entendre de la surenchère, des incompréhensions, des conflits, des tentatives d’écrasement, d’apaisement et des recherches de consensus parfois trop tardives pour permettre une réelle réconciliation. Et puis, comme dans tous les scénarios, il y a des passages obligés, des moments attendus. Pas de concerto sans un moment où le soliste est absolument tout seul œuvre dans l’œuvre. Ce moment s’appelle la cadence et offre, au retour de l’orchestre, un instant de vérité sur l’état des relations entre le soliste et la masse de l’orchestre.
Pour cet épisode Revenir de Metaclassique, nous ne ferons rien d’autre que d’aller et venir sur ces moments, de revenir avec deux invités qui ont choisi les concertos qui jalonneront la discussion le chef d’orchestre compositeur et pianiste Clément Mao-Takacs, qui dirige le Sécession Orchestra. Parrain de l’émission (pour avoir participé à la première émission), il fera son retour dans ce numéro Revenir en compagnie du pianiste et consultant dans le secteur financier Antoine Moreau.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel. -
Metaclassique #238 – Idéaliser
Canon de beauté relativisé par la mise en perspective
Pour parler des inégalités entre les femmes et les hommes à l’opéra, on peut faire les comptes du nombre de femmes et d’hommes et constater que la non-parité varie beaucoup selon les niveaux de responsabilité et les rôles. Une égalité en quantité n’empêche en rien des asymétries en qualité, tant que pèsent des stéréotypes qui font les femmes tantôt hypersensibles ou fatales ou trop idéalisées, mais aussi les hommes quelque fois instables ou démesurément pervers quand ce n’est d’un charisme qui frôle le ridicule. Dans ce Metaclassique « Idéaliser » nous recevons : Marianne Chauvin qui prépare à la Sorbonne une thèse intitulée Politiques féministes et politiques queers sur la scène lyrique aujourd’hui, Sarah Nancy qui a publié en 2012 dans la collection Classiques Garnier, La Voix féminine et le plaisir de l’écoute en France aux xvii et xviiiè siècles et qui poursuit une intense activité académique sur les questions de différenciations de genre dans les discours sur la musique et Raffaele d’Eredita qui a soutenu à la Sorbonne en 2016 une thèse sur Le dernier Massenet.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Numéros connexes de Metaclassique : #91 – Ensorceller, #196 – Co-exister, #201 – Se marier, #217 – Abrutir et #219 – Buzzer -
Metaclassique #237 – Avouer
Domenico Scarlatti a composé 555 sonates. Un nombre juste assez truculent pour s’attirer une sorte de fétichisme parfois un brin suffisant : « 555 ? – ça alors ! – oh bé dites donc ! » Une fois qu’on a recroquevillé la fascination sur elle-même pour en faire une friandise : que faire d’autre que deviser sur la pertinence des classements ou se lancer le défi de donner l’intégrale ? Avec 555 sonates, on doit pouvoir faire encore d’autres opérations que seulement dérouler les non-concordances entre leurs différents catalogues ou en faire la grande traversée. Déjà, il faudrait s’entendre sur l’ordre. Heureusement, cela est impossible et les sentiments peuvent ainsi reprendre le dessus. Le compositeur Colin Roche a noué un lien sentimental avec les Sonates de Scarlatti et a décidé d’en faire lui-même une édition pour la Maison ONA. Et pour que l’imagination et le désir l’emportent sur l’esprit de catalogue, Metaclassique et l’Abbaye de Royaumont ont invité Colin Roche à travailler un plein week-end avec la pianiste Violaine Debever aux côtés de la romancière Hélène Gestern qui ont aussi été reçu dans la Bibliothèque musicale François-Lang par Thomas Vernet pour découverte de quelques éditions rares des Sonates de Scarlatti que François Lang avait collectionné.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Avis
Merci.
Imaginez que vous ayez écouté de la musique toute votre vie et que d’un coup, vous la redécouvriez totalement : vous êtes alors sur METACLASSIQUE.