54 episodes

Le monde des médias est en mutation. Comment informe-t-on aujourd’hui ? Et demain ? 
Notre but, c’est de donner la parole à de nouvelles voix du monde des médias et de l’inspiration à toutes celles et tous ceux qui veulent lancer de nouveaux projets dans le monde de l’information.
A Parte est produit par Ginkio (http://www.ginkio.com), la communauté des talents de l'information
A Parte est un podcast animé par Jean-Baptiste Diebold. Idée originale : Elise Colette et Jean-Baptiste Diebold.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

A Parte Ginkio

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Le monde des médias est en mutation. Comment informe-t-on aujourd’hui ? Et demain ? 
Notre but, c’est de donner la parole à de nouvelles voix du monde des médias et de l’inspiration à toutes celles et tous ceux qui veulent lancer de nouveaux projets dans le monde de l’information.
A Parte est produit par Ginkio (http://www.ginkio.com), la communauté des talents de l'information
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    Tech Trash, la newsletter qui décape la startup nation, avec Lauren Boudard et Dan Geiselhart

    Tech Trash, la newsletter qui décape la startup nation, avec Lauren Boudard et Dan Geiselhart

    Réunis par l’idée de créer un média un peu pirate pour parler du monde de la tech, Lauren Boudard et Dan Geiselhart ont lancé en 2017 la newsletter Tech Trash. Ton ironique, visuels décalés, rubriques mordantes comme la fameuse “bulshit quote” de la semaine, ils ont rapidement trouvé une identité percutante, sans oublier le fond. Avec aujourd’hui plus de 30 000 fans de ce rendez-vous hebdomadaire.

    En avançant, le duo a vu tout le potentiel du format des newsletters. Ils viennent de réussir leur campagne de financement participatif pour lancer une nouvelle newsletter, Climax, sur le climat : 2000 personnes ont souscrit un abonnement payant. Parce que l’objectif pour eux est maintenant de vivre en développant ces petits médias. Et en accompagnant d’autres projets éditoriaux, grâce à leur studio judicieusement baptisé Courriel.

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    Pour aller plus loin 

    https://www.crrl.xyz/

    https://www.climaxnewsletter.fr/

    https://www.techtrash.fr/

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    L’essentiel de l’épisode 

    04:20 Tech trash est né d’un constat mêlé d’une frustration : dans le milieu feutré de l’innovation, beaucoup de choses se disent en off et bien souvent dans les médias on trouve surtout les levées de fonds. Il y a assez peu de critiques. Quand on s’est lancé en 2017, la startup nation avait le vent en poupe.

    06:45 On s’est positionné avec notre ton : on parle un peu des mêmes choses que dans les médias tech mais un peu différemment, en mettant en lumière les trucs qu’on aime pas. Les lecteurs trouvaient chez nous quelque chose qu’ils ne trouvaient pas ailleurs. L’idée était de proposer un récit alternatif au mythe entrepreneurial.

    08:15 On a réfléchi Tech Trash comme un média, avec de nombreuses rubriques. Il y a une tendance aux newsletters très incarnées, avec un édito écrit à la première personne. Nous, on a surtout voulu l’incarner par le ton et pas les personnes. Le Canard Enchaîné nous a inspiré, avec ses rubriques et son ton : on se sent un peu les pirates de la tech.

    09:55 Il y a une couche d’analyse et de données scientifiques, une couche de catharsis quand on pointe des propos absurdes et une touche d’humour et de poésie. Tout cela donne un ton unique. Et les rubriques permettent de créer un équilibre dans tout ce qu’on essaie d’insuffler dans la newsletter. On est assez différent des newsletters à l’américaine.

    10:40 Ces rubriques créent aussi le rdv toutes les semaines, certaines touchent les gens, les font marrer, notamment la fameuse “b******t quote”. 

    11:35 A la base, l’identité visuelle était à l’arrache. On l’avait dessinée seuls. On en a gardé le fait de prendre des photos et de réécrire dessus sur Paint pour le côté caricature et pirate qu’on aime bien. Plus tard, on a été accompagnés par un très bon graphique qui nous a refait notre identité visuelle plus précise qui fonctionne très bien et garde le côté dessiné à la main qu’on aime beaucoup.

    16:18 Souvent les newsletters sont des aventures individuelles. Pour nous ce n’est pas totalement le cas, du coup ça nous demande un travail de coordination et de ne pas trop avoir d’ego quand l’autre repasse sur le texte. On fait un très gros travail de veille, on s’envoie des notes et des commentaires sur un Google doc. On écrit puis on repasse sur les sujets de l’autre pour obtenir un ton uniforme même si on est deux. 

    17:20 Tech Trash on le voit comme un collectif et beaucoup de gens nous envoient des infos. 

    19:50 Au début on l’a fait sans réfléchir au business model, parce qu’on avait très envie de porter cette voix différente. On avait quand même envie que ce soit un vrai média, même si à l’époque, la newsletter était vue comme un hobby et tout le monde pensait que ça s’écrivait en 2h avant de l’envoyer.

    22:30 La publicité a été écartée de fait. Le payant, on a eu du mal à trancher. Du coup on s’est reporté

    • 46 min
    Voxe a conquis 20.000 jeunes femmes en 1 an avec sa newsletter, avec Léonore de Roquefeuil

    Voxe a conquis 20.000 jeunes femmes en 1 an avec sa newsletter, avec Léonore de Roquefeuil

    Voxe jusqu’à fin 2019, avait la forme d’un chatbot sur Facebook Messenger destiné à aider les jeunes à s’engager dans le débat public, comme nous le racontait sa présidente Léonore de Roquefeuil dans l’épisode 17 d’A Parte. Elle est revenue nous expliquer comment Voxe s’est transformée en une newsletter d’empowerment pour les jeunes femmes.

    Entre-temps, l’équipe a fait un gros travail sur son audience, pour identifier les personnes les plus engagées. Est alors apparue de manière un peu inattendue l’importance des jeunes femmes de 20 à 40 ans et leur besoin de s'informer différemment sur les sujets sérieux. Le rituel de la newsletter matinale s’est ainsi imposé, avec un ton très travaillé de discussion entre copines.

    Côté finances, le média veut équilibrer ses revenus entre ceux provenant de la communauté - club, programme de coaching et ces jours-ci campagne de donation - et ceux issus de marques en affinité avec les valeurs du média.

    L’essentiel de l’épisode 

    [02:40] Voxe est un média d’actu et d’empowerment féminin qui fonctionne principalement via une newsletter qui s’appelle La Quotidienne

    [03:20] Il y a une partie actu, chaude ou tiède : 4-5 brèves sur l’actu éco, sociale, politique puis une actu centrale de 5000 signes pour entrer en profondeur.
    La newsletter arrive chaque matin à 6h30 et permet d’être au point sur l’actu pour la machine à café ou la réunion zoom du matin.
    La deuxième partie présente 5 piliers d’empowerment, différent chaque jour : travail, écologie, vie de la cité, argent, culture. 

    A la fin du mail, on trouve une sélection de bons plans et un exemple d’une femme qui a fait quelque chose de remarquable, parce qu’on veut montrer des rôles modèles.

    [07:30] Le ton, c’est un peu la “sauce secrète” de Voxe : on l’a pensé comme une conversation. On considère que pour qu’une info soit bien assimilée, il faut se mettre à la place de la personne à laquelle on s’adresse. Le format questions-réponses est écrit vraiment avec les questions que nous nous posons.

    On vise les urbaines de 20 à 40 ans : on parle et on écrit comme nous on le fait avec nos amies, d’où beaucoup de références à la pop culture. Le but étant de donner la pêche à la personne qui nous lit.

    [10:30] Charlotte, qui a cofondé Voxe et est journaliste de formation, rappelle souvent les deux règles de journalisme : “est-ce que ça intéresse Mme Michu?” et la loi du mort-kilomètre. La réalité est très différente, notre audience par exemple est intéressée par des sujets très ardus, le Rwanda ou la dette publique.

    On a une section dédiée à l’échange. On l’utilise pour expliciter nos réflexions éditoriales. Tous les vendredis, on propose de voter sur les sujets de la semaine suivante. 

    [15:35] La newsletter est un support très intéressant. Même les jeunes ouvrent leurs mails parce qu’il y a plein de services pour lesquels on a besoin d’un mail, c’est devenu l’équivalent de l’adresse postale. Mais c’est est vrai qu’on touche des gens moins jeunes que lorsqu’on était un chatbot sur Facebook Messenger. On est passé de 18-25 ans à 20-40 ans.

    La boîte mail est hyper intime : notre audience, ouvrir sa boîte mail c’est la première chose qu’elle fait dans la journée.

    La newsletter un outil qui est économiquement et stratégiquement hyper utile parce qu’on contrôle sa base de mails et qu’on évite d’être dépendant d’une techno qui n’est pas la sienne.

    [17:50] Jusqu’à fin 2019, on publiait l’actu sous forme d’un questionnaire via un chatbot sur Messenger. On avait environ 20 000 abonnés qui avaient entre 18 et 25 ans, avec lesquels on échangeait sous forme d’une conversation sur Messenger. 

    On s’est rendus compte qu’on se lassait du format, qu’on était très contraints par Facebook Messenger et qu’on commençait à voir nos taux d’ouvert

    • 43 min
    La force de la communauté pour informer sur YouTube, avec Aude Favre

    La force de la communauté pour informer sur YouTube, avec Aude Favre

    Il y a deux ans, dans l’épisode 1 d’A Parte, Aude Favre nous racontait comment elle démontait les fake news sur Youtube avec sa chaîne WTFake. Toujours journaliste et youtubeuse pour raconter les coulisses de ses enquêtes de fact-checking, Aude a vécu beaucoup de changements en 2020. 

    Le confinement l’a amenée à lancer des enquêtes collaboratives en mobilisant sa communauté de 86 000 abonnés. Peu avant, la collaboration avec France TV Slash s’était arrêtée, la conduisant à se tourner vers un modèle plus participatif pour financer sa chaîne.

    Place donc à la communauté : 1400 personnes sont actuellement réunies sur le serveur Discord et travaillent avec elle sur les enquêtes. Pour Aude, ce fonctionnement ouvert est aussi une excellente manière de combattre les incompréhensions sur le travail des journalistes et tenter de restaurer la confiance entre ceux-ci et le grand public. L’objectif pour Aude maintenant, avec son camarade Sylvain Louvet, est de sortir une grande enquête collaborative qui pourra avoir un fort impact.

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    Pour aller plus loin 

    La chaîne Youtube WTFake

    Le Tipee de WTFake la rédac

    L’épisode 1 d’A Parte avec Aude Favre

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    L’essentiel de l’épisode 

    [4:45 ] Ma chaîne est à l’arrêt provisoirement. Je me suis rendu compte que c’est bien de fact-checker dans la joie et la bonne humeur mais je ne sais pas si c’est si efficace que ça. Je m'explique : on a eu de l’impact sur beaucoup de contenus complotistes qui ont fini par disparaître, notamment parce qu’ils avaient honte et qu’on les avait affichés. De ce point de vue c’est efficace. Mais en même temps l’efficacité était limitée par le côté “Aude contre le reste du monde”. J’ai mes petits moyens, j’ai besoin de trois mois pour faire des vidéos fouillées. Du coup j’ai senti que c’était peut-être la fin d’un cycle.

    [6:18] Là-dessus est venue se greffer la crise covid qui fait que je me suis retrouvée démunie : je n’étais plus en contrat avec France TV et j’ai un peu échoué à la campagne où je n’avais aucun matériel. Et j’ai commencé à fact-checker avec la communauté. J’ai découvert à ce moment-là la force que ça pouvait représenter de travailler ensemble avec 100 puis 200 puis 600 et aujourd’hui 1400 personnes. On se retrouve sur le serveur Discord et on est la rédac WTFake.

    [07:10] C’est hyper intéressant en termes d’impact et en termes d’ouverture du journalisme. On invite qui le souhaite, y compris des fans de certains documentaires un peu complotistes sont dans la rédac. Ensemble nous essayons de recouper des infos, d’enquêter et ça fait réfléchir tout le monde. Je crois de plus en plus en un mouvement d'alliance entre les journalistes et les citoyens pour assainir le débat public. Je travaille avec Sylvain Louvet, journaliste avec lequel je travaille sur de nombreux projets.

    [8:55] Après une ou deux vidéos de fact-checking, où je donnais un peu des devoirs aux gens, très rapidement j’ai été dépassée. Des gens de la communauté m’ont dit : il faut aller sur Discord. Pour tous ceux qui s’y connaissent c’était vraiment la bonne solution car ça permet d’organiser les choses. 

    [10:15] Je suis pas du tout geek, ils m’ont tenu la main, certains sont devenus modérateurs et font un boulot de dingue. C’est génial. j’ai découvert la force d’une communauté, c’est comme une petite famille. Aujourd’hui on est 1440. On se retrouve régulièrement dans des lives sur Twitch et on fait progresser les enquêtes sur Discord. 

    [11:40] Au début il y avait des personnes qui n’étaient pas dans l’ambiance, qui est bon enfant, courtoise… Certains étaient clairement dans la mouvance complotiste. Le problème c’était la façon dont ils interagissaient, ils étaient hargneux. Cela s’est calmé rapidement 

    [12:45] Le Discord est ouvert à tous. Grâce au travail des modérateurs, il n'

    • 41 min
    La tech n'est pas réservée aux geeks, la preuve par #Règle30, avec Lucie Ronfaut

    La tech n'est pas réservée aux geeks, la preuve par #Règle30, avec Lucie Ronfaut

    La tech n’est pas un monde réservé à des ingénieurs blancs : elle infuse dans toute notre société. C’est sur ce postulat que le média Numerama a lancé, en mars 2020, la newsletter #Règle 30, allusion ironique à cette “règle des internets” qui prétend qu’ “il n’y a pas de femme sur internet”. 

    Preuve du contraire, l’autrice de #Règle30, Lucie Ronfaut, navigue dans la tech et le web depuis longtemps maintenant : après 6 ans à travailler sur ces sujets au Figaro, elle a décidé, fin 2019, de devenir journaliste indépendante. Avec cette newsletter, elle a trouvé l’endroit où partager un regard plus “chaud” sur ce monde très froid en apparence de la tech.

    Bilan au bout de presqu’un an : 2000 abonnés et un taux d’ouverture de 57% en moyenne. Une belle performance. L’objectif pour cette année est de développer l’interactivité avec l’audience, via un live Twitch par exemple et - dès que possible - des rendez-vous en vrai.

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    Pour aller plus loin :

    La newsletter #Règle30

    https://www.numerama.com/newsletter-regle30-il-ny-a-pas-de-femmes-sur-internet/

    Les podcasts réalisés par Lucie pour Binge Audio :

    https://www.binge.audio/podcast/programme-b/les-skyblogs-ladolescence-du-web

    https://www.binge.audio/podcast/programme-b/mort-a-la-ligne?uri=mort-a-la-ligne%2F

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    L’essentiel de l’épisode :

    [02:30] Numerama voulait une newsletter qui mêle les sujets d’inclusivité, de féminisme et de tech parce que ce sont des sujets qu’ils abordent beaucoup. Pour eux, dans un monde où tout est numérique, traiter du numérique, c’est parler de la société. 

    Marie Turcan qui est rédactrice en chef et Julien Cadot qui est COO sont venus me voir. On a discuté plusieurs mois et on est tombé sur cette idée.

    [03:30] Règle 30 c’est une inside joke. Nous ne sommes pas tombés dessus tout dessus. Un titre c’est toujours difficile… C’est une référence à “rule 30”.  Au début des internets il y avait une blague comme quoi il y avait des “règles”. La plus connue est la 34 selon laquelle, quand il existe quelque chose, il en existe du porno. On connaît moins la règle 30 : “il n’y a pas de femme sur internet”. Comme les filles aiment pas aller sur internet, si tu parles à une femme, c’est sans doute en fait un mec. 

    Cette blague un peu stupide collait en fait assez bien à ce qu’on voulait faire : se concentrer sur tout ce qui n’est pas le cliché du geek, un homme, blanc, jeune, peut-êrre avec des lunettes… On parle de femmes, de personnes LGBT, racisées, handicapées. On essaie de sortir un peu de ce cliché.  

    [05:30] C’est une newsletter d’actu car hebdo. Elle est divisée en 3 parties : un édito sur une actu qui a accrochée notre attention.

    [07:00] L’éco et les produits ce sont souvent les angles privilégiés de la tech. Les angles sociétaux ont longtemps été les parents pauvres de la tech et c’est que Numerama veut mettre en avant.

    [07:50] Je ne suis pas toute seule. Je travaille toutes les semaines avec Marie Turcan, redchef de Numerama. Le lundi entre 10 et 16 heures, je vais voir Marie. Elle me fait ses retours, on débat et ensuite je mets à écrire. J’y consacre environ une journée. Le plus gros c’est l’intro, qui fait entre 3 et 5 000 signes. Ensuite il y a la revue de presse. C’ets un travail qui se fait tout au long de la semaine pour ma curiosité et mon travail, je “pockete” mes articles. Le lundi j’en choisis quatre, avec au moins un article en français. J’essaie aussi de trouver des articles qui n’ont pas trop tourné. 

    La 3e partie, c’est la reco culture : j’essaie d’élargir, d’ouvrir le point de vue. Si ça touche aux nouvelles technologies, de près ou de loin, et à l’inclusivité, je vais en parler. Le but ce n’est pas forcément de parler des nouveautés. Cela peut être un livre de science fiction  d’il y a 10 ans, une vidéo de la semaine derni

    • 45 min
    Un média à deux voix pour penser le monde d’après, avec Laetitia Vitaud

    Un média à deux voix pour penser le monde d’après, avec Laetitia Vitaud

    Mi-mars, en plein confinement en Normandie, Laetitia Vitaud et son conjoint Nicolas Colin se posent beaucoup de questions existentielles. “Nous avions envie de prendre la parole et de travailler ensemble.” Ainsi naît “Nouveau Départ, le média de la crise et de la transition” avec la volonté pour eux d’en tirer un revenu dans ce monde incertain pour des indépendants.

    Laetitia Vitaud est autrice : elle a publié en 2019 le livre Du Labeur à l’ouvrage, elle anime la newsletter gratuite Laetitia@work sur le futur du travail et le féminisme, et elle est aussi rédactrice en en chef pour la startup Welcome to the jungle. Quant à Nicolas Colin, cofondateur de l’accélérateur de startups The Family, il est spécialiste du monde numérique et édite la newsletter “European Straits”.

    “Nouveau Média” a démarré en vidéo mais les tests sur ce format ne sont pas révélés concluants : format trop complexe à produire. La newsletter inclut finalement des contenus écrits - éditos ou notes de lecture - ainsi que les épisodes du podcast “A Deux Voix”, réservés aux abonnés. Tout l’enjeu est en effet de convaincre l’audience de soutenir le projet à hauteur de 150 euros par an. Résultat au bout de 6 mois : environ 5% des inscrits - 3000 en tout - sautent le pas du payant.

    La suite est déjà en construction : “Building Bridges”, sorte de version européenne de “Nouveau Départ”, propose des interviews sous forme de podcast en anglais, déclinées en français, allemand et bientôt espagnol.

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    Pour aller plus loin (liens à mentionner)

    Laëtitia Vitaud est présente sur LinkedIn et sur Twitter.

    “Nouveau Départ” a sa page LinkedIn, sa chaîne YouTube, son compte Twitter.

    Les conseils newsletter de Laetitia...

    ...sur le futur du travail...

    Zevillage (Xavier de Mazenod)

    Billet du futur (Samuel Durand)

    La Mutante (Noémie Aubron)

    Remotive (Rodolphe Dutel)

    Fwd: Economy (MIT) 

    The Professional Freelancer (Anna Codrea-Rado)

    O'Reilly Next Economy (Tim O'Reilly)

    … sur d’autres sujets...

    European Straits (la newsletter de Nicolas Colin)

    Idée fixe (Toni Cowan-Brown)

    The Uncertainty Mindset (Vaughn Tan)

    Behavioral Scientist 

    Maker Mind (Anne-Laure Le Cunff)

    Les Glorieuses (Rebecca Amsellem)

    Culture Study (Anne Helen Petersen) 

    Plumes with Attitude (Benjamin Perrin)

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    L’essentiel de l’épisode (avec time code)

    [06:25] Les usages du podcast ont évolué. Les gens avaient l’habitude de les écouter sur le chemin du travail, un demi-épisode le matin et l’autre le soir. Le confinement a créé de nouveaux usages : en faisant la cuisine ou en faisant son sport. On y revient d’autant plus qu’on en a marre d’avoir les yeux rivés sur l’écran, le fameux tunnel zoom.

    [06:43] Une fois qu’on a levé le verrou technique, sur les outils et la qualité du son, il y a quand même un petit coût d’entrée. Après, il n’y a plus de limite. Les gens sont plus disponibles.

    [08:00] Nouveau Départ est une newsletter : les abonnés qui paient un abonnement reçoivent des contenus exclusifs, le podcast “A deux voix”, qui est une conversation avec nos deux approches différentes qui est différent de ce qu’on entend à la radio. On en fait deux fois par semaine.
    Le chapeau, c’est “le média de la crise et de la transition”. On a compris que la crise actuelle accélère un certain nombre de phénomènes en germe et qui nous font passer d’un paradigme à un autre. Le prisme de Nicolas  c’est l’économie numérique et l'entrepreneuriat. Mon angle de travail est le futur du travail, les transformations des organisations. 

    [13:43] La newsletter permet d’envoyer des formats différents. Le lundi par exemple on envoie un édito écrit avec une version audio et à tous nos inscrits.

    [15:39] La newsletter est du coup plutôt un canal mais cela a ceci de particulier que ça crée un lien différent avec les abonnés : il suffit de r

    • 44 min
    Une «ONG» pour révolutionner l'économie des médias, avec Cécile Calmon et Assen Lekarski

    Une «ONG» pour révolutionner l'économie des médias, avec Cécile Calmon et Assen Lekarski

    La défiance vis-à-vis des grands médias tient en partie à l’actionnariat de ces entreprises, avec la présence de nombreux milliardaires, et au doute sur l’indépendance des rédactions qui en découle. Ce constat constitue le point de départ d’Un Bout du Monde qui propose, via un financement participatif, à tout un chacun de devenir membre de cette association qui a vocation à peser sur la gouvernance du Monde et d’autres médias.

    Les deux animateurs de la campagne, Assen Lekarski, fondateur de l'agence Kokoshka (ex-Newspayper), et Cécile Calmon, chargée d'opérations au sein d'Un Bout du Monde, nous racontent ce projet porté par l’économiste Julia Cagé, autrice de Sauver les médias et présidente de la société des lecteurs du Monde. 

    Cette association souhaite devenir une sorte d’ «ONG» pour les médias français, permettant à la fois de mobiliser une communauté impliquée dans l’indépendance des rédactions et de fournir un support logistique, juridique… aux médias ayant des problématiques d’actionnariat.

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    Pour suivre Un Bout du Monde

    Site Un Bout du Monde : https://unboutdumonde.org/
    Campagne KisskissBankbank : https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/unboutdumonde?utm_source=unboutdumonde&utm_campaign=aparte&utm_medium=podcast
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    L’essentiel de l’épisode

    [06:07] L’idée de Julia Cagé est de concrétiser pour le Monde et les grands médias la capacité à fédérer de manière citoyenne et démocratique les journalistes, les salariés et les lecteurs afin de leur permettre d’entrer dans le capital de ces médias

    [07:14] Pourquoi c’est intéressant de faire appel au grand public ? En France la question de la production de l’information est éminemment politique, c’est très présent dans le débat. Tout le monde a un avis sur les médias, notamment mainstream. Il suffit de regarder l’arrivée de Daniel Kretinski au capital du Monde.

    [08:37] Il y a un besoin de fiabilité, un besoin de comprendre, avec beaucoup de sujets complexes à appréhender (climat, 5G…). L’association fait aussi le constat d’un manque de confiance dans l’information proposée avec, parmi les facteurs évoqués, la question de l’actionnariat. Il y a une volonté de s’investir à l’échelle individuelle et pas forcément la structure qui permet de s’organiser collectivement pour peser dans le débat public et participer au financement des médias. 

    Donc l’idée du financement participatif, c’est de remettre les citoyens au centre du jeu. Les médias sont un pilier de la démocratie : aujourd’hui on fait le constat d’un doute grandissant vis-à-vis des médias dits mainstream. Le financement participatif permet de parler à chacun et de peser collectivement. Il y a vraiment cet effet de bascule. 

    [11:21] Quand Daniel Kretinski a racheté la participation de Mathieu Pigasse dans Le Monde, c’est uniquement grâce à la mobilisation des journalistes, des salariés et des lecteurs mobilisés par le journal contre cet actionnaire non désiré qu’un droit d’agrément a pu être obtenu par les journalistes et le pôle d’indépendance.

    L’association Un Bout du Monde vise à consolider ce soutien dans le temps et de se doter de fonds pour mener des actions d’entrée au capital là où ce sera possible, avec une présence au conseil d’administration. Et tout simplement aussi avoir cette foule prête à se battre pour l’indépendance des journalistes, des gens identifiés, prêts à se battre et facilement mobilisables.

    [12:58] C’est une sorte d’ONG des médias qu’on est en train de créer avec Au Bout du Monde, comme dans l’environnement, avec des gens prêts à se mobiliser pour des causes et des initiatives.

    [14:12] Julia Cagé, en tant que présidente de la Société des Lecteurs du Monde, participe aux réunions avec les actionnaires et a évoqué l’association. La direction du Monde soutient l’initiative, ainsi que l

    • 24 min

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