241 episodes
Diseurs de beaux textes Hocine DRISSI
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- Arts
Partage de lectures à haute voix juste pour le plaisir de lire, de dire et d'écouter de beaux textes.
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#185 Manuel du guerrier de la lumière , de Paulo Cohelo, extrait 7e partie.
7e partie
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#183 Terre des hommes d Antoine de Saint Exupery, extrait, chapitre II, les camarades
Les camarades d'Antoine de Saint- Exupery, Mermoz, Guillaumet... chapitre II, Terre des hommes.
Terre des hommes est un recueil d'essais autobiographiques d'Antoine de Saint-Exupéry, paru en février 1939 en France, pour lequel il reçoit le grand prix du roman de l'Académie française, puis aux États-Unis, en juin, sous le titre de Wind, Sand and Stars (National Book Award, 1939)
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#180 les coucous amoureux de Julien Bouchard Madrelle
Les coucous amoureux
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#181 Poème musulman sur la création
#181
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#182 La Poésie
#182
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#179 le crépuscule du soir de Charles Baudelaire
Le crépuscule du soir
Voici le soir charmant, ami du criminel ;
Il vient comme un complice, à pas de loup ; le ciel
Se ferme lentement comme une grande alcôve,
Et l'homme impatient se change en bête fauve.
Ô soir, aimable soir, désiré par celui
Dont les bras, sans mentir, peuvent dire : Aujourd'hui
Nous avons travaillé ! - C'est le soir qui soulage
Les esprits que dévore une douleur sauvage,
Le savant obstiné dont le front s'alourdit,
Et l'ouvrier courbé qui regagne son lit.
Cependant des démons malsains dans l'atmosphère
S'éveillent lourdement, comme des gens d'affaire,
Et cognent en volant les volets et l'auvent.
A travers les lueurs que tourmente le vent
La Prostitution s'allume dans les rues ;
Comme une fourmilière elle ouvre ses issues ;
Partout elle se fraye un occulte chemin,
Ainsi que l'ennemi qui tente un coup de main ;
Elle remue au sein de la cité de fange
Comme un ver qui dérobe à l'homme ce qu'il mange.
On entend çà et là les cuisines siffler,
Les théâtres glapir, les orchestres ronfler ;
Les tables d'hôte, dont le jeu fait les délices,
S'emplissent de catins et d'escrocs, leurs complices,
Et les voleurs, qui n'ont ni trêve ni merci,
Vont bientôt commencer leur travail, eux aussi,
Et forcer doucement les portes et les caisses
Pour vivre quelques jours et vêtir leurs maîtresses.
Recueille-toi, mon âme, en ce grave moment,
Et ferme ton oreille à ce rugissement.
C'est l'heure où les douleurs des malades s'aigrissent !
La sombre Nuit les prend à la gorge ; ils finissent
Leur destinée et vont vers le gouffre commun ;
L'hôpital se remplit de leurs soupirs. - Plus d'un
Ne viendra plus chercher la soupe parfumée,
Au coin du feu, le soir, auprès d'une âme aimée.
Encore la plupart n'ont-ils jamais connu
La douceur du foyer et n'ont jamais vécu !
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