11 épisodes

Tous les mois, "Transmission" propose un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants (Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio...) pour réconcilier boomers et millennials. Une production ARTE Radio.

Transmission ARTE Radio

    • Actualités
    • 4,7 • 33 notes

Tous les mois, "Transmission" propose un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants (Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio...) pour réconcilier boomers et millennials. Une production ARTE Radio.

    Didier Lestrade, Act Up et le dancefloor

    Didier Lestrade, Act Up et le dancefloor

    Transmission (10/10) : de la house music à l'activisme LGBT

    Didier Lestrade, écrivain, journaliste et cofondateur d’Act Up-Paris a signé une des pages les plus importantes du militantisme français en tant que figure majeure du mouvement LGBT. Né en Algérie en 1958, il grandit dans la campagne de la vallée du Lot avant de rejoindre Paris à 19 ans, sans le baccalauréat, à la conquête d’un nouveau monde. Un monde où l’on se sent moins seul pour partager et vivre ses désirs et ses amours. Il cultive un goût prononcé pour l’univers et l’esthétique gay qu’il concrétise en lançant à 22 ans la revue « Magazine » qui lui ouvre la voie vers le métier de journaliste, collaborant avec la presse homosexuelle de l’époque ainsi qu’au quotidien Libération où il chronique la Dance Music(1).  Une culture musicale issue de la communauté gay outre-atlantique et qui fait des ravages dans les boites gay parisiennes qu’il fréquente assidument.  L’époque de la libération (sexuelle) sera de courte durée. L’épidémie du Sida commence à frapper et il n’est pas épargné : en 1986, alors âgé de 28 ans Didier Lestrade apprend qu’il est séropositif.  Dans un geste qu’il explique comme « le besoin de donner quelque chose en retour à sa communauté » , il co-fonde en 1989 , avec ses amis Pascal Loubet et Luc Coulavin , Act Up-Paris, association militante de lutte contre le Sida issue de la communauté homosexuelle suivant le modèle américain né deux ans plus tôt. Pour lutter contre l’indifférence générale, un âpre combat est alors livré par l’association contre l’Etat mais aussi contre l’industrie pharmaceutique pour la prise en charge des malades. Ce combat est une épopée majeure dans l’histoire de la désobéissance civile,  c’est aussi une avancée décisive pour l’accompagnement des malades dont chacun profite aujourd'hui. La guerre est menée tambour battant, actions coups de poing d’un côté, recherches médicales de l’autre, comme en témoigne le magnifique film de Robin Campillo «120 battements par minute » sorti en 2017, et dont Didier Lestrade a inspiré un des personnages principaux. Rescapé, survivant de la maladie, Didier Lestrade est aujourd’hui installé à la campagne , où il vit de peu et prône la décroissance(2). Auteur de plusieurs livres dont « Act Up, une histoire » (Denoel, 2000) qui relate les premières années de l’association, Didier Lestrade est un conteur fabuleux à la mémoire précise et au verbe sincère. Toujours fidèle à la communauté qui l’a construit, il raconte avec générosité sa vie de justes combats et de passions durables.(1) Chroniques cultes sur la House Music dont une sélection a été publiée sous le titre "Chroniques du dance floor. Libération 1988-1999",  Ed. Singulier, 2010.
    (2) "Cheikh. Journal de campagne", Flammarion, 2007.
    "I love porn" sortira le 2 septembre 2021 aux éditions du Détour. 

    Pourquoi ces morceaux ont compté pour Didier Lestrade :
    - BRONSKI BEAT : « Need A man Blues » : "Tout le premier album de Bronski Beat (1984) est unique dans le sens où le groupe était ouvertement gay quand beaucoup d’artistes pop cachaient encore leur sexualité". 
    - ARETHA FRANKLIN : « Say A Little Prayer » : "Première chanteuse noire découverte dans la collection de disques de mon père". 
    - WINGS: « Wild Life » : "Un des premiers morceaux à aborder la condition animale et l’écologie". 
    - MARSHALL JEFFERSON @ TRUTH : « Open your Eyes » : "Premier disque de deep house (1988) avec un fort message spirituel et politique". 
    La playlist "dance music" des sons rythmant l'épisode est disponible sur Deezer et Spotify.

    Aude Lavigne : Journaliste et productrice à Radio France de 1999 à 2020, elle a animé de nombreuses émissions culturelles sur France Culture et France Musique. De 2010 à 2020, elle a présenté l’émission « Les carnets de la création»

    • 1h 5 min
    JB "Born Bad" Guillot, la revanche des perdants

    JB "Born Bad" Guillot, la revanche des perdants

    Transmission (9/10) : les freaks c'est chic

    Jean-Baptiste Guillot se fait plus souvent appeler JB "Born Bad", du nom du label indépendant qu’il a lancé voici quinze ans : Born Bad Records. Ce gaillard patibulaire en surface vibre, dès qu'on le lance sur le sujet, d’une passion dévorante pour la musique (ainsi que pour la mécanique) et il travaille d’arrache-pied pour défendre ses convictions et ses obsessions. Il cultivait son look de motard rock’n’roll bien avant que la start-up nation ne s’en empare et que les ateliers de motos customisées n’envahissent Paris. Mais JB ne se la ramène pas trop là-dessus, sans doute parce qu’il a mieux à faire que de s’énerver sur la récupération d’un état d’esprit qui est le sien depuis son adolescence. Une adolescence passée entre rock garage et garage pour deux-roues, soirées binouze dans le 78 et week-ends épiques à Londres en scooter et bateau. C’est dans sa maison-bureau de Romainville qu’il nous raconte tout ça, ainsi que ses études moyennes mais efficaces, son expérience mitigée en major, et son goût prononcé pour l’archivage, la pédagogie et les artistes ingérables. 

    Lui qui approche aujourd’hui la cinquantaine a monté Born Bad voici quinze ans pour éditer les disques des groupes fantastiques qu’il voyait se produire sur des petites scènes parisiennes : Frustration, Magnetix, Cheveu, La Femme ou Yussuf Jerusalem. Depuis, il a sorti des albums de Villejuif Underground, Forever Pavot, Star Feminine Band, Marietta, Julien Gasc, Usé, J.C. Satan, ou du projet Wild Classical Music Ensemble, réalisé avec des handicapés mentaux. Soit des artistes pas forcément simples à vendre, des sortes de losers magnifiques, des inadaptés de génie, dont la rage et la liberté créative suffisent à le convaincre qu’il faut les soutenir et les faire connaître d’un maximum d’auditeurs. En parallèle du catalogue de nouveautés qu’il constitue, JB développe aussi une vaste entreprise d’exhumation et de rééditions de disques du patrimoine francophone, oubliés ou méconnus, sortis depuis les années 60 : les références vont du rock’n’roll primitif aux tentatives de house d’avant la French Touch, en passant par des pépites antillaises ou mauriciennes, ou par les disciples hexagonaux de Kraftwerk. On citera en vrac des anthologies de Pierre Vassiliu, Francis Bebey ou François de Roubaix, les deux volumes de Chébran, consacrés au funk et à la disco de France à l'heure du virage rap, Mobilisation générale, sur le jazz spirituel et militant post-68, Bingo, qui réunit des tentatives purement opportunistes de punk-rock, ou encore les quatre volumes de Wizzz, l'anthologie fondatrice de cette politique d'archivage, qui explore les recoins de notre pop psychédélique.

    JB Guillot bosse principalement tout seul, mais son travail touche beaucoup de monde. Peu de gens transmettent aussi bien la passion, l'expérience, le désir de documenter les marges et les exceptions de notre histoire musicale. Pour nous, il tend l’oreille partout, cherche et recherche, fait le tri, édite et construit. Et le résultat, c’est qu’il offre aux auditeurs d’aujourd’hui et de demain une petite encyclopédie informelle, aussi belle à regarder qu’à écouter. Et pour Transmission il offre là une leçon de vie et d'attitude, et la preuve que le succès peut aller de pair avec une exigence autant éthique qu'artistique.  

    Etienne Menu est journaliste musical, rédacteur en chef de la revue Audimat et du site Musique Journal. 

    Le podcast Transmission
    Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieu

    • 54 min
    Patrice Leconte, drôle de cinéaste

    Patrice Leconte, drôle de cinéaste

    Transmission (8) : de Gotlib aux Bronzés, jamais le même film

    Patrice Leconte a réalisé "Les Bronzés"  et "Les Bronzés font du ski ". Rien que pour ça, il a sa place dans notre petit panthéon de poche. Il a déjà gagné l'immortalité de la rigolade, des dialogues cultes mille fois répétés et des rediffusions éternelles à la TV. Mais son origine, la marge où il a éclos, c'est la bande dessinée et l’humour : Patrice Leconte fut dessinateur au journal "Pilote",  marmite de la culture ado des années 60 et 70, et compagnon de route du café-théâtre. C’est pourquoi les génies comiques Gotlib et Coluche sont à l'affiche de son premier film fauché, "Les vécés étaient fermés de l’intérieur" . Aujourd'hui, les humoristes sont au centre du jeu, on les calcule en millions de vues. Il avait ce temps d'avance.

    Le monde de Patrice Leconte, fasciné pour toujours par Tintin et Groucho Marx, va de Dubillard à Simenon, du buddy movie à l'étrangeté douce, du rire franc à l'angoisse froide. Attentif aux couleurs, au rythme, à l'humeur, il a réussi à mener sa barque de créateur en choisissant ses courants : jamais deux fois dans le même fleuve. La variation comme secret de son endurance ? Peut-être. Il a connu les grands succès (Ridicule, Les Spécialistes...), a su (se) surprendre (Tandem, Le Mari de la coiffeuse...). Cela fait plus de 40 ans qu'il accompagne les spectateurs, avec cette constance dans le slalom d'un genre à l'autre. Cela valait bien un épisode de Transmission. 

    Thomas Baumgartner
    Jeune homme de radio, il a travaillé à Radio France et ARTE Radio avant d’animer plusieurs émissions sur France Culture (Les passagers de la nuit, L’atelier du son, Supersonic). Rédacteur en chef de Radio Nova (2016-2018) il a depuis créé son propre studio de podcasts, wave.audio, qui produit notamment pour le journal Le Monde.

    Le podcast Transmission
    Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, nouveau podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.

    Une coproduction ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b.



    Enregistrements : 2020 - Voix, entretien, montage : Thomas Baumgartner - Réalisation & mix : Charlie Marcelet - Illustrations : Hermione Volt - Production : ARTE Radio et la Fab.

    • 40 min
    Olivier Cachin, premier sur le rap

    Olivier Cachin, premier sur le rap

    Transmission (7) : Cachin, le "monsieur rap" de L'Affiche et Rapline

    Il a interviewé James Brown, Bashung et Biggie. Il possède une collection de disques faramineuse et a écrit une vingtaine de livres sur la musique. Surtout, il a imposé le rap à la télé et dans les kiosques à journaux, à une époque où la majorité des médias nationaux considérait le genre comme une abjecte sous-culture de banlieue.
    Moqué voire haï par certains pour son éternel costume-cravate, Olivier Cachin cultive son style, mélange de rigueur et d’enthousiasme. Il dirige le magazine "L’Affiche" à partir de 1988, puis l’émission TV Rapline sur M6 en 1990 dans laquelle il réalise et diffuse les premiers reportages sur Suprême NTM, IAM, Ministère A.M.E.R., Solaar… C’était un autre siècle où il fallait attendre le vendredi soir à minuit pour espérer voir le moindre clip de rap ! Toujours pas blasé ni aigri en 2021, ce puits de science musicale et d’anecdotes nous régale avec son histoire du hip-hop et des médias, et son analyse de l’évolution du rap français, passé de l’underground revendicateur hier à la nouvelle variété commerciale aujourd’hui.

    David Commeillas
    Producteur, réalisateur, journaliste, directeur artistique, David Commeillas navigue dans le monde de la musique au fil de ses coups de coeur. Il a été rédacteur en chef adjoint du mensuel Vibrations et publie depuis vingt ans de nombreux articles et reportages dans Libération, Le Monde Diplomatique, France Inter, France Culture et Radio Nova. Il a également réalisé des documentaires pour la télévision, dont « Kadans Kreyol » (2017) sur la musique antillaise des années 70 et 80, ou encore « Arte Rock Kingston » (2013), immersion dans les concerts et les clubs de la capitale jamaïquaine pour ARTE. 
    Depuis deux ans, il travaille comme directeur artistique chez Chapter Two, un label du groupe Wagram Music, et a donc suspendu toute activité journalistique sauf pour son média favori : ARTE Radio (la série Beatmakers, les docs "Eugène Mona : le nègre debout" et "Alain Peters : le clochard céleste").

    Le podcast Transmission
    Brigitte Fontaine, Marsu (manager des Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.

    Une coproduction ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b.



    Enregistrements : 2020 - Entretien et montage : David Commeillas - Réalisation : Arnaud Forest - Illustrations : Hermione Volt - Production : ARTE Radio et La Fab.

    • 52 min
    Brigitte Fontaine, chanteuse rebelle

    Brigitte Fontaine, chanteuse rebelle

    Transmission (6) : la chanteuse et autrice parle émotion et sincérité

    Elle est unique. Hollywoodienne punk, lyrique concrète, souffrante polie, elle nous "encule avec son look de libellule" (citation de la poète). Brigitte Fontaine est un phénomène malgré elle. On l'a crue folle à la télé, alors qu'elle est rimbaldienne et n'en a rien à faire de tout ça. Les mots oui, la musique oui, la vie quoi. Pour le reste, on sera prié de s'adresser à un autre guichet. Amoureuse de sons (rôle essentiel en la matière de son compagnon Areski Belkacem), chercheuse de rimes, elle a signé quelques pièces marquantes de la chanson française de ces 50 dernières années (Le Nougat, Comme à la radio, Cet enfant que je t'avais fait, Ah que la vie est belle, Les filles d'aujourd'hui...), titres à tiroir (souvent) faussement brindezingues.Passée de l'underground français (ou French souterrain) de la fin des années 60 à la reconnaissance artistique et publique complète depuis une vingtaine d'années, Brigitte Fontaine a sorti il y a quelques mois un nouvel album, "Terre neuve". Toujours des arrangements soignés, toujours des textes au millimètre : il y a de la constance dans l'excellence différente de Brigitte Fontaine.Si vous voulez en lire plus, voyez l'excellente bio qui lui est consacrée par Benoît Mouchart (aux éditions Castor Astral). Lisez aussi tous les livres de BF, poèmes et proses, dont certains extraits sont lus ici par la chanteuse Barbara Carlotti. Transmission, quoi.

    Thomas Baumgartner
    Jeune homme de radio, il a travaillé à Radio France et ARTE Radio avant d’animer plusieurs émissions sur France Culture (Les passagers de la nuit, L’atelier du son, Supersonic). Rédacteur en chef de Radio Nova (2016-2018) il a depuis créé son propre studio de podcasts, wave.audio, qui produit notamment pour le journal Le Monde.

    Le podcast Transmission
    Brigitte Fontaine, Marsu (manager des Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.

    Une coproduction ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b.



    Enregistrements : mai, juin 20 - Voix, entretien, montage : Thomas Baumgartner - Réalisation, musique originale & mix : Samuel Hirsch - Illustrations : Hermione Volt - Production : ARTE Radio et la Fab.

    • 41 min
    Martin Meissonnier, le Megamix des musiques du monde

    Martin Meissonnier, le Megamix des musiques du monde

    Transmission (5) : le producteur de la sono mondiale

    Martin Meissonnier a sorti en 2019 un incroyable album intitulé « Kinshasa 1978 », pour l'historique label bruxellois Crammed, où il proposait des remix, ou plutôt des reconstructions de musiques urbaines zaïroises. Cela faisait un moment que ce fringant touche-à-tout de 64 ans n'avait pas vu son nom apparaître sur un disque, lui qui a commencé à jouer au tout début des seventies. C'est que Meissonnier a souvent préféré rester modeste et s’illustrer en tant qu’homme de l’ombre. Mais il n’est pas non plus un requin des studios, même s’il y a passé un temps fou : il est avant tout un artiste des sons, des rencontres et des mélanges, au flair incomparable et à la curiosité insatiable.En cabine, en coulisses ou sur scène, il a accompagné des figures aussi immenses que Don Cherry, Fela Kuti, King Sunny Adé, Amina ou Cheb Khaled. Ambassadeur en Europe des musiques africaines, du raï à l’afrobeat, il est aussi l’un des premiers Français à s’être intéressé de près aux machines, aux musiques électroniques et plus largement aux nouvelles technologies. Puis il s'est plongé dans ce qu'on appelle la musique pour l'image, composant aussi bien la bande-son de la cérémonie d'ouverture des JO d'Albertville que le générique des Guignols de l'info.Il a aussi été, en parallèle de sa carrière musicale, journaliste et documentariste pour des médias défricheurs : Libération dans les années 70, Radio Nova dans les années 80, et ARTE avec l’émission culte « Megamix » dans les années 90 et 2000. Aujourd’hui, il est surtout DJ sous le nom de Dox Martin, et artiste sous son propre nom, même s’il continue d’offrir ses services à de jeunes talents venus d’horizons variés.Des squats post-68 aux studios londoniens, en passant par le Paris afro, l’Eurovision ou les débuts d’Internet, le parcours de Martin Meissonnier raconte tout un pan de notre pop culture, dans ce qu’elle a de plus ouvert et aventureux, et de moins franco-français.
    Etienne Menu est journaliste musical, rédacteur en chef de la revue Audimat et du site Musique Journal. 

    Le podcast Transmission
    Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, nouveau podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.

    Une coproduction ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b.



    Enregistrements : 2020 - Voix, entretien, montage : Etienne Menu - Réalisation, musique originale & mix : Arnaud Forest - Illustrations : Hermione Volt - Production : ARTE Radio et la Fab.

    • 49 min

Avis

4,7 sur 5
33 notes

33 notes

Bebopski ,

pas mal

prix special pour JB Born Bad et Marsu, 2 superbes emissions ! merci ! j’espere quenous decouvrirons un jour d’autres episodes !

Classement des podcasts dans Actualités

LEGEND
Guillaume Pley
Les Grosses Têtes
RTL
Les actus du jour - Hugo Décrypte
Hugo Décrypte
L’Heure du Monde
Le Monde
C dans l'air
France Télévisions
La Story
Les Echos

D’autres se sont aussi abonnés à…

Et ta mère
"Et ta mère..." / Elodie Bastat
LSD, La série documentaire
France Culture
Les Pieds sur terre
France Culture
Les Couilles sur la table
Binge Audio
Vivons heureux avant la fin du monde
ARTE Radio
La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne
ARTE Radio