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Choses à Savoir TECH Choses à Savoir
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Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Tech et d'Internet.
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Les casinos de Vegas victime d’un énorme hack ?
Il s'agit de la deuxième attaque en moins d'une semaine pour le complexe hôtel-casino du MGM Grand. Le scénario pourrait presque rappeler un film hollywoodien, sans classe ni élégance toutefois, car les responsables de ces attaques ont agi dans l'ombre.
On pourrait penser que des établissements d'une telle envergure auraient mis en place une sécurité informatique à la hauteur de leur importance. Mais non ! Et contrairement à l'image classique du hacker entouré d'ordinateurs et de câbles, les attaques dont MGM a été victime ont été commises uniquement grâce à un appel au service client, ainsi que grâce à LinkedIn pour identifier l'un des employés. En quelques minutes à peine, les pirates ont obtenu les accès dont ils avaient besoin pour pénétrer le système des hôtels, exigeant une rançon de 15 millions de dollars pour le laisser un ordre.
Pourquoi s’en prendre aux hôtels-casino comme le MGM Grand ? Et bien parce qu’il s’agit du deuxième plus grand hôtel du monde en termes de nombre de chambres, avec un total de 6 852 ! Les attaquants ont semé la panique en bloquant le système de réservation des hôtels, en désactivant les ascenseurs et en mettant hors service les machines à sous et les distributeurs. Un cauchemar absolu pour les responsables.
Le groupe de hackers, connu sous le nom de Scattered Spider, a également réussi à s'emparer de 6 téraoctets de données hautement confidentielles, dont des informations sur les clients des casinos, telles que les numéros de cartes de crédit, les adresses et les identités. Bien que le groupe Caesars ait assuré que les données prises en otage seraient supprimées, rien n'est certain. Lors de la première attaque la semaine précédente, Scattered Spider avait demandé une rançon de 30 millions de dollars, mais seulement 15 millions avaient été versés, ce qui pourrait en partie expliquer cette seconde intrusion.
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Une start-up brésilienne plus forte qu’Uber ?
Coincé par sa propre machination, c'est ainsi que l'on pourrait résumer le conflit qui oppose Uber à une start-up brésilienne. Cette dernière a trouvé une solution astucieuse pour redonner du pouvoir aux chauffeurs de VTC travaillant pour la plateforme. Alors qu'ils sont généralement soumis aux conditions d'utilisation dictées par le géant américain, ces chauffeurs disposent désormais d'un outil qui leur permet d'estimer plus précisément leur rémunération de chaque course. Une situation qui n'est guère du goût d'Uber.
Cette start-up brésilienne, nommée StopClub, a vu le jour en 2017 à Rio de Janeiro, fondée par deux amis d'enfance. À l'origine, elle permettait aux chauffeurs Uber de combattre la solitude en créant des "points de rencontre" où ils pouvaient se retrouver pendant leurs temps morts. Cependant, en 2020, la pandémie de COVID-19 a sévèrement impacté cette entreprise, la poussant à changer de produit et de modèle économique. StopClub a ainsi développé une nouvelle application mobile permettant aux chauffeurs d'estimer le montant final de leurs courses, c'est-à-dire la somme qui leur sera effectivement versée.
Si vous ne le saviez pas, Uber prélève une commission sur le prix total de chaque course, couvrant ainsi les frais de fonctionnement de sa plateforme. Et cette commission peut s'élever jusqu'à 40 % du montant total, selon les calculs de StopClub. Pour les trajets courts, cela signifie que les chauffeurs peuvent gagner très peu, voire rien du tout. Jusqu'à présent, ils ne pouvaient pas vraiment anticiper le montant final de leur rémunération, Uber ne fournissant qu'une estimation brute pour chaque course. Ainsi, l'outil développé par StopClub leur permet de déterminer précisément si une course est rentable ou non, et de refuser les passagers si le trajet n’en vaut pas la peine. En conséquence, les chauffeurs Uber au Brésil ont rapidement adopté cette solution, augmentant mécaniquement leurs revenus, jusque-là inférieur de 600 reals (soit environ 112 euros) au salaire moyen brésilien.
Si StopClub est une aubaine pour ces chauffeurs, Uber voit cette application comme une menace directe pour son modèle économique. La société de VTC a donc porté l'affaire devant les tribunaux, mais StopClub a rapidement réagi, obtenant une levée de l'injonction. Cette affaire est loin d'être close, car les avocats d'Uber ont fait appel de la décision. StopClub envisage également de s'étendre à d'autres pays, ce qui pourrait inciter Uber à revoir son calcul de rémunération pour chaque course à la hausse.
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Les VPN bientôt interdits en France ?
Ce week-end, un amendement déposé par plusieurs députés de la majorité lors de l'examen du projet de loi sur la sécurisation et la régulation de l'espace numérique a suscité de vives réactions. Cet amendement visait à "interdire à tout utilisateur d'un réseau social de publier, de commenter ou d'interagir en utilisant un réseau privé virtuel (VPN)" sous prétexte que les VPN compliquent l'identification lors d'enquêtes, par exemple. Cette proposition a suscité une forte opposition de la part des experts en cybersécurité.
Jérôme Notin, responsable du dispositif d'aide aux victimes Cybemalveillance.gouv.fr, a souligné ce week-end que ses propres agents utilisent un VPN pour le télétravail. En effet, bien que tous les VPN ne garantissent pas le même niveau de sécurité, ils restent souvent un moyen efficace de se protéger contre les cyberattaques et de masquer sa connexion. Il convient de rappeler que l'utilisation d'un VPN est parfaitement légale en France, tant qu'elle ne vise pas à commettre des activités illégales.
Face aux nombreuses critiques et aux inquiétudes concernant la censure d'une part, et les atteintes à la démocratie de l'autre, la majorité a décidé de faire marche arrière. Le député Mounir Belhamiti, auteur de l'amendement controversé, l'a finalement retiré de lui-même. Il a expliqué sa démarche en ces termes : "Nous voulions ouvrir un débat sur un sujet que nous estimons insuffisamment pris en compte dans le débat public... J'espère tout de même que les bonnes questions sur l'inefficacité de nos moyens de traque des personnes qui commettent des délits en ligne seront posées." Le texte actuellement en débat à l'Assemblée nationale aborde également la protection des citoyens dans l'utilisation de leurs appareils électroniques et la protection des enfants contre la pornographie en ligne.
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Disney+ : bientôt une (nouvelle) hausse des tarifs ?
À partir du 1er novembre, Disney+ va introduire en France une nouvelle option d'abonnement appelée « Standard avec Pub ». Cette formule sera proposée à un tarif avantageux de 5,99 euros par mois, mais les abonnés acceptant cette option verront des publicités diffusées entre leurs contenus. De plus, cette formule offrira une résolution Full HD, mais ne permettra pas le téléchargement de contenus et limitera l'accès à deux écrans.
Simultanément, Disney+ proposera une offre « Standard » à 8,99 euros par mois, qui sera exempte de publicités. Cependant, cette formule offrira également une résolution limitée à Full HD et permettra l'accès sur deux écrans uniquement. Pour bénéficier de Disney+ en qualité 4K HDR, les utilisateurs devront opter pour la nouvelle offre « Premium », affichée à 11,99 euros par mois. Cette offre inclura également un son Dolby Atmos (par opposition au son stéréo 5.1 des autres formules) et permettra l'accès à quatre écrans. Notons que Disney précise que tous les abonnés existants seront automatiquement transférés vers cette nouvelle offre Disney+ Premium. Ils devront donc choisir de passer à la nouvelle offre avec publicités ou à l'offre standard pour éviter d'être facturés 11,99 euros. Il est important de noter que les abonnés actuels qui décident de ne pas changer leur formule d'abonnement seront facturés au nouveau tarif à partir du 6 décembre.
Bien que cette augmentation des tarifs ne soit pas bien accueillie par les utilisateurs, Gunnar Wiedenfels, directeur financier du groupe Warner Bros. Discovery, estime que cette hausse était nécessaire et logique. Il a déclaré que, « depuis une décennie, une quantité extrêmement précieuse de contenu de qualité a été proposée en streaming bien en dessous de sa véritable valeur ». Depuis le début de l'année 2022 et la baisse du nombre d'abonnés de Netflix, on assiste à une révision des tarifs des services de streaming. Par exemple, Amazon Prime Video et Apple TV+ ont également annoncé des augmentations de prix, notamment pour les offres permettant l'accès à plusieurs utilisateurs en simultané.
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Une entreprise française remplace ses employés par de l’IA ?
La technologie, comme le pensent certains, va-t-elle engendrer une destruction massive d'emplois ? Bien que pour beaucoup, l'impact social de l'IA soit exagéré, ses conséquences commencent à se manifester à travers le monde, y compris en France. C'est ce que montre le plan de licenciement annoncé par Onclusive, une entreprise spécialisée dans la veille médiatique. D'ici juin 2024, 217 emplois au sein de la société seront supprimés et remplacés par des logiciels d'IA.
Ce sont principalement les personnes responsables de la création de revues de presse pour les clients d'Onclusive qui seront touchées. La direction affirme que cette restructuration permettra de fournir un service plus rapide et fiable. Cependant, du côté des employés, les inquiétudes sont évidemment bien présentes. Une représentante du personnel s'alarme en déclarant qu'il n'y aura presque plus de travail humain.
Les postes qui seront automatisés, ceux impliqués dans l'agrégation de données, correspondent parfaitement aux capacités de l'intelligence artificielle. Même si l'IA est encore loin de pouvoir tout accomplir, il semble que nous soyons seulement aux prémices d'une transformation majeure de nombreux emplois, comme l'a montré une entreprise indienne qui a licencié 90 % de ses salariés du service client au profit de l'IA. Les représentants syndicaux sont conscients des métiers qui pourraient être les plus vulnérables à l'avenir, en mettant en garde contre les menaces pesant sur les emplois intellectuels lors d'une discussion avec France Info. Pour les employés, il est désormais temps de considérer des possibilités de reclassement, une transition pour laquelle Onclusive a fait appel à une société spécialisée dans le domaine.
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Crypto : 11 000 ans de prison pour une arnaque ?
En 2017, Koineks, une plate-forme d'échanges de crypto-monnaies, voit le jour en Turquie. Suite à son succès, elle change de nom en mars 2020 pour devenir Thodex, attirant de nombreux clients grâce à une campagne publicitaire et des promesses alléchantes. Entre le 15 mars et le 15 avril 2021, une grande campagne promotionnelle est lancée, offrant 150 Dogecoin, une crypto-monnaie soutenue par Elon Musk, à chaque nouvel adhérent de Thodex. Les clients s'attendent alors à une forte hausse de la valeur du Dogecoin. Cependant, le 21 avril 2021, Thodex suspend brusquement toutes ses activités, annonçant qu'elles reprendront cinq jours plus tard, le temps de régler une affaire avec des investisseurs externes. Pendant cette période, Faruk Fatih Özer, le fondateur de la plate-forme, vide les comptes de près de 400 000 utilisateurs, soit environ 2 milliards de dollars, avant de s'enfuir de Turquie. Tout cela s'avère être une escroquerie.
En août 2022, l'arrestation de l'escroc est annoncée. Il a été retrouvé en Albanie et extradé en Turquie en avril de la même année. Il est inculpé aux côtés de 20 autres personnes. La peine de prison infligée à Faruk Fatih Özer est ahurissante : 11 196 ans, 10 mois et 15 jours. Le tribunal déclare que Thodex avait été conçu dès le départ comme une organisation criminelle dans le but de commettre frauduleusement des actes financiers répréhensibles.
Parmi les 21 accusés, 16 ont été acquittés. Il convient de noter que la Turquie n'est pas étrangère à de telles peines extraordinaires. Par exemple, Adnan Oktar, un gourou reconnu coupable de plusieurs crimes, a été condamné à 8 600 ans de prison. Cependant, cela reste bien en deçà du record détenu par le facteur espagnol Gabriel March Granados, qui a écopé de 384 912 ans de prison pour avoir négligé la distribution du courrier pendant plusieurs années. À noter que, finalement, il n'en a purgé que 14.
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